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Se libérer des émotions négatives

Main page / Page d’accueil / Selection-2005: “Le chemin vers la conscience sereine” / Se libérer des émotions négatives

Le contenu

     Le contenu de la partie:

    01-01) L’étude générale et l’absence des émotions négatives (EN).

    01-02) L’élimination et la suppression des EN.

    01-03) Les premiers pas dans l’examen et l’élimination des EN.

    01-04) La pratique de la perception cyclique des EN.

    01-05) D’autres pratiques d’élimination des EN.

    01-06) La pratique de retrait d’attention (RA).

    01-07) Les erreurs caractéristiques.

    01-08) La pratique du compactage.

    01-09) Le contentement, «rien-ne-se-passe», l’état gris clair.

     

     

    01-01) Jour après jour, à tout instant, les gens éprouvent les émotions négatives (EN), notamment: la jalousie, l’apitoiement sur soi-même, la peur, la colère, l’irritation, le mécontentement, la rancune, la rage, la stupeur, l’offense, la méchanceté, l’envie, la crainte, l’inquiétude, le mépris, le dégoût, la honte, la vengeance, l’apathie, la paresse, la tristesse, la nostalgie, la déception, l’avarice, etc.

    La pratique de la voie directe (PVD), décrite dans cet ouvrage, a pour but de remplacer successivement les perceptions importunes par les perceptions propices. Pour cet effet il faudrait reprendre une ancienne habitude mécanique. Je dénomme cette voie «directe» parce que pour pouvoir la suivre une condition essentielle doit être remplie – le désir joyeux de changer les perceptions qui se manifeste à «ta place».

    Au fur et à mesure qu’une personne, en faisant la PVD, réussit à éliminer impeccablement les EN remarquées (voir ci-dessous), elle découvre que, à part des EN fortes et marquantes, elle éprouve en permanence une énorme quantité des EN légères. On pourrait dire sans exagération que presque chaque perception est accompagnée d’un minime éclat d’EN (le plus souvent ce sont le mécontentement, l’attitude négative, l’inquiétude) suivi par une «queue» à peine remarquable qui nourrit le fond négatif déjà hyper condensé. Tous ensemble ils forment une atmosphère monstrueusement empoisonnante. Les conséquences sont cauchemardesques, catastrophiques.

    En premier lieu, cela mène à ce qu’on appelle «le vieillissement» qui ne démarre pas à 40 ans, mais à 22 – 25 et à une allure très rapide. La peau devient non simplement moins lisse, mais déplaisante à la vue et au toucher, les corps et les visages deviennent fléchis, vilains, disproportionnés, enveloppés de gras ou, au contraire, atteints d’une maigreur laide. Les émanations se font désagréable, acérées. La santé se détériore continuellement, mais puisque ça se passe assez lentement, la personne s’habitue et ne se rend même pas compte des changements très maléfiques – le matin elle se lève déjà épuisée, le soir elle s’endort comme en tombant dans un gouffre délirant, elle devient grogneuse et lasse, elle consomme de plus en plus de stimulants – le café, le sexe mécanique, les impressions primitives. Observons nos vieux et nos vieilles! Laissons le politiquement correct de côté, regardons – les avec le plus de sincérité possible. Le tableau est affreux. Leurs corps et visages sont l’incarnation tangible des EN qu’ils ont éprouvées toutes leurs vies et continuent toujours à éprouver. On s’y est tellement habitué qu’on le considère comme admis, allant de soi, que autrement n’est même pas possible, que la vieillesse présuppose inévitablement le marasme, la stupidité et l’agressivité. Cependant, en Inde, au Népal, au Tibet et à Sri Lanka, dans les monastères tibétains on peut rencontrer des personnes très vieilles, mais qu’est-ce que la différence avec les nôtres est prononcée! Leurs visages, intonations, manières provoquent de la vive sympathie, leurs corps vieillis n’ont pas d’aspect répugnant, leurs yeux sont fascinants.

    En deuxième lieu, et j’en suis absolument persuadé, il n’existe presque, ou même pas du tout, de maladies qui ne soient pas causées par les EN. Selon les croyances actuelles, les gens tombent malades à cause des virus et microbes, mais je suis convaincu que ces virus et microbes commencent leur travail destructif dans les corps de ceux qui sont atteints le plus par les EN, il n’est même pas difficile de trouver les correspondances entre certaines maladies et le genre des EN dominantes. Ceux qui font la PVD et atteint les niveaux de plus en plus hauts de liberté par rapport aux EN, en ayant de temps en temps des apparitions de l’ancienne habitude d’éprouver les EN, observent avec étonnement qu’il se passe quelque chose d’inavouable avec l’organisme – il commence à avoir des malaises, et même devient carrément malade à des endroits; une lourdeur maléfique, l’inertie, un état d’abattement physique, la lassitude se font ressentir, et tout ça pour une heure quelconque, une demi-heure de fond négatif , après seulement quelques éclats non éliminés des EN! A ces moment-là on se rend particulièrement compte que si l’on n’élimine pas les EN, on vit dans cet état malsain en permanence. Les gens éprouvent continuellement telles ou telles EN – par vifs éclats ou en fond négatif «léger» (FN) , comme notamment: de la préoccupation, l’anxiété, le mécontentement, l’apitoiement sur soi-même, la tristesse, etc., et leurs corps se retrouvent sous une pression permanente de ce poison.

    En troisième lieu, non seulement les EN dénaturent le corps, mais en plus détruisent complètement la capacité d’éprouver les perceptions illuminées (PI), comme la tendresse, un sentiment de beauté, la détermination, la sérénité, la joie de créer, la sympathie, le ravissement, les désirs joyeux, l’anticipation, la jouissance anticipée… Les EN transforment les gens en morts vivants, et un corps ainsi animé en apparence, à l’intérieur duquel il ne reste plus rein de vivant qui peut continuer pendant des années à errer sur Terre tout en se décomposant progressivement. En outre, cela signifie que la porte dans le voyage de conscience, dans les nouvelles découvertes, des nouvelles PI se ferme inéluctablement devant l’homme. Je voudrais insister sur le fait qu’aucune pratique spirituelle, aucun yoga, ni méditation, ni prières et prosternations n’aboutissent à rein, si on ne tâche pas d’abord d’obtenir l’élimination impeccable des EN et d’éprouver continuellement des PI. Le temps que les EN existent, rien n’est possible. Leur élimination et la découverte de l’univers des PI à l’intérieur de nous invite au voyage fabuleux de la conscience indépendamment de la pratique spirituelle choisie.

    Je crois que n’importe quel élan sincère vers les PI mène plus ou moins rapidement à un résultat plus ou moins remarquable, soit-on bouddhiste, krishnaïte, orthodoxe ou autre. Vénère-t-on un dieu sous un aspect quelconque ou croie-t-on en un dieu sans aspect, soit-on athéiste, darwiniste, pratiquant de l’ésotérisme ou tantrisme, suive-t-on la pratique d’un secte ancien ou récemment formé, si l’on a de la vraie aspiration vers des PI et on est intransigeant envers les EN et les dogmes, si l’on fait une pratique quelconque ayant pour but d’éprouver les PI et d’arrêter les EN, les résultats se manifesteront alors et la vie deviendra de plus en plus intéressante et intense. Mais encourager et justifier les EN ou se leurrer en faisant semblant qu’on ne les ressent pas mène à l’impasse, la destruction, le marasme et à de graves souffrances.

    Une société qui n’a pas l’attitude intransigeante envers les EN et dogmes ne vivra jamais en paix, quoi qu’elle complique ses lois, quoi qu’elle renforce les punitions, quoi qu’elle invente comme mécanismes et appareils. La communauté des pratiquants la PVD, soit «les museaux», est un exemple unique d’une communauté de nouveau genre, elle est parfaitement stable, puisqu’elle ne comporte en soi nulles forces intérieures destructives, car toute pulsion agressive, rancunière, avarice, dédaigneuse, l’apitoiement sur soi-même ou le sentiment de sa propre imperfection sont immédiatement éliminés, ou, au moins une tentative d’élimination immédiate se fait, par conséquent, la sympathie, le désirs des PI chez soi-même et chez les autres, le dévouement, la tendresse, l’envie de coopérer, etc. foisonnent abondamment. Et même la communauté de ceux qui, bien qu’ils ne se posent pas l’objectif d’éliminer les EN et les dogmes, mais sympathisent la PVD, soutiennent les aspirations des «museaux» et se distinguent par un haut niveau de solidarité (à ne pas confondre avec la naïveté et l’infantilisme) et stabilité.

    Le monde où on vit est surtout le monde d’EN, on peut le dire sans exagérations. Ils ont un nombre tellement énorme de manifestations, ils sont si étroitement liées à la vie, que parfois il parait que rein d’autre n’existe, et tout ce qu’on peut faire c’est de les polir, rendre plus complexes, diversifier en les unissant les uns avec les autres pour leur redonner plusieurs niveaux d’intensité.

    Les EN sont partout, ils s’imposent et se cultivent. Je ne parle même pas des choses aussi évidentes que le culte de violence à la télé et au cinéma, prenons n’importe quel œuvre de «littérature» considéré bien et profond, on y trouve les EN «sophistiquées», les EN fortes, les EN compliquées, et si le lecteur éprouve toute la complexité des EN entremêlées avec les émotions positives (EP), ceci est la raison pour croire que livre est «bien». Par ailleurs, d’où les livres parlant de la vie dans les PI viendraient-ils? Pour pouvoir en écrire il faut soi-même avoir une telle expérience et vouloir l’intensifier par tous les moyens. Il n’est pas possible d’inventer cela, c’est pourquoi tels livres sont très rares, parmi eux sont tous les œuvres de Castaneda, Taisha Abelar, Florinda Donner, «Ramakrishna et ses disciples» de Christopher Isherwood, «Sri Aurobindo ou le voyage de la conscience» de Satprema, les œuvres de Tachi Takpo Namgial et Dalaï-lama, «Lam-rin» de Tsonkapa, «Krishnamurti’s Notebook», «Yoga- Sutras» de Patanjali, «Dessiné par l’arc-en-ciel» de Tulku Urgiena Rinpoche, «Le grand yogi de Tibet Milarep» de Evans Vents.

    Une des erreurs les plus profondément ancrées est de croire que les gens ne choisissent pas eux-mêmes d’éprouver les EN, mais ils y sont «contraints» par les autres ou les circonstances. Ce concept est 100% faux, en y croyant, même ceux qui voudraient cesser d’éprouver toutes ou au moins certaines EN, n’y peuvent rien faire. En m’appuyant sur mon expérience et l’expérience de ceux qui font la PVD j’affirme ceci: éprouver les EN ou pas ne dépend absolument que de nous, de nos efforts pour vaincre cette habitude abominable.

    Le désir joyeux de changer les circonstances, accompagné par l’anticipation, est parfaitement compatible avec la pratique d’élimination des EN dans les circonstances données ainsi qu’avec la lucidité par rapport au fait que ce ne sont pas les circonstances qui «provoquent» les EN, mais il y a une telle habitude dans «cet endroit» – d’éprouver les EN dans telles circonstances. C’est pourquoi il est possible d’éliminer les EN qui apparaissent dans une situation donnée et d’éprouver les PI, en ayant en même temps le désir joyeux de changer cette situation et en faisant des efforts pour cette fin.

    Il n’existe pas de telles circonstances qui seraient un obstacle dans la pratique. La plus insouhaitable est la situation, le plus probablement apparaissent les EN, ce qui permettra de s’entraîner plus intensément dans l’élimination et d’obtenir le résultat plus remarquable. Enfin, le pratiquant affronterait les circonstances, mêmes les plus indésirables, avec ravissement, détermination et anticipation (pour plus de détails voir le chapitre sur le stalking). En se retrouvant dans un milieu agressif on peut se perfectionner dans l’élimination impeccable des EN. Dans un milieu confortable – perfectionner ses efforts pour éliminer le contentement et la grisaille. Le temps qu’on est vivant, on a les conditions parfaites pour la pratique dans toutes les circonstances. Cela dit, une attitude hors du commun envers les circonstances se manifeste, on ne les voit plus comme un tas d’événements chaotique, mais comme quelque chose de réagissant, de vivant.

    Est-ce possible de se libérer des EN? Les gens s’y collent si éperdument que l’idée même de l’absence des EN les irrite. Ils s’imaginent sans EN et s’étonnent comment donc vivre – se transformer en un légume qui ne ressent rien? Ils sont si toxicodépendants des EN, qu’ils n’arrivent même pas à imaginer quoi que ce soit en dehors d’elles, bien que beaucoup de personnes aient vécu de courts éclats de faibles PI, surtout dans la plus tendre enfance.

    Si l’on demande à une personne quelconque si elle éprouve les EN, elle dirait «bien sûr, de temps en temps». L’expression «bien sûr» reflète une certitude inébranlable du fait que vivre autrement n’est pas possible. Et l’expression «de temps en temps» révèle le leurre, car les gens n’éprouvent pas les EN ou le FN «de temps en temps», mais continuellement. La plus forte est l’habitude d’éprouver les EN, le moins la personne se rend compte de leur présence, et bientôt, il reconnaîtrait seulement un vif éclat d’agressivité, accompagné par un infarctus, comme une EN, mais le reste du temps il croirait qu’il n’a pas d’EN. Le niveau d’immersion des gens dans les EN est inexprimable, monstrueux. 99,99% de tout le temps les gens éprouvent les EN plus ou moins fortes ou le FN, succédées parfois par les EP, aucun être ne survivra dans un milieu tellement empoisonné. Même les EP sont peu réconfortantes, puisqu’elles sont le revers des EN, empoisonnant à peine moins. Parmi les EP on distingue le contentement de possession (des choses ou du pouvoir, etc.), la malveillance, le contentement de soi, le contentement tout court, le narcissisme, le sentiment de sa propre importance, le mépris, l’orgueil, etc. Non seulement les EP sont incompatibles avec les PI, mais en plus elles provoquent les EN encore plus fortes, car, par exemple, le plus considérable est le sentiment de sa propre importance d’une personne, le plus facile il est de la blesser, le plus menacé elle se sentirait par le monde extérieur, le plus souvent et le plus rapidement elle éprouverait le mécontentement, la méchanceté, la rancune, l’agressivité. Il y a des personnes qui ont parfois les EP entremêlées avec les PI, et parfois les EP sont en équilibre avec les EN (par exemple, le contentement se compense par le mécontentement), et alors, à ce court instant de liberté relatif par rapports aux EP et EN, les éclats de PI sont susceptibles de s’en frayer le chemin, mais ils sont si faibles qu’avec le temps ils risquent de disparaître pour de bon.

    Les EN sont du poison, de la drogue ahurissante. On en meurt, mais il y a quand même du «plaisir» quelconque, et lorsque l’on essaye de s’en désaccoutumer, on ressent l’effet de sevrage, la peur de liberté. Les gens obtenant des «impressions» à partir des EN se galvanisent en les prenant pour de la vraie vie. Les «impressions» sont des EP. La rage envers un ennemi s’accompagne de la joie malicieuse à l’idée de la vengeance. La tristesse d’une perte est escortée par le contentement d’être consolé, d’attirer l’attention, c’est pourquoi les gens redonnent de la valeur aux EN, ils voient en elles le moyen d’obtenir les EP, et l’idée même de les éliminer provoque la peur de perdre ces EP, l’apitoiement sur soi-même, le scepticisme et même l’agressivité. Qu’est-ce qu’on doit être mort pour accrocher aux EN comme à un moyen de se sentir «vivant»! Le «plaisir» tiré des EN est le «plaisir» de consommer du poison, d’abord on se sent mal, mais après il survient le soulagement, et le plus fort est le poison le plus fort est le contraste avec le soulagement qui suit. Les gens donc entretiennent les EN exprès, puisqu’ils ne savent pas ressentir les PI, ils n’y songent même pas en ayant admis l’idée que la vie est grise et monotone de toute façon. A 25-30 ans ils commencent déjà à attendre la mort comme un débarras de la monotonie, des EN et des maladies, en accélérant et programmant ainsi leur vieillissement, la décomposition.

    Mais la liberté est tout de même possible. Je propose la pratique qui mène à la liberté. Surmonter les EN est le tout premier pas, après lequel les univers inouïs des dispositions s’étendent. Il y a des gens qui admettent qu’il est possible de diminuer la force des EN, mais pas avec ses propres efforts, ils essayent de trouver «un gros bouton rouge» (GBR), une fois appuyé dessus –il n’y a plus de souffrances. En recherches de ce bouton ils pratique du yoga, respirent différemment, prennent des positions diverses, déclament des mantras, marchent en rangs, chantent des hymnes, etc., bref, font tout ce qui soit possible sauf les efforts directs pour cesser d’éprouver les EN et «sauter» dans les PI. C’est vrai que certaines EN s’affaiblissent réellement pour de courtes périodes de temps, mais c’est un effet aléatoire et très faible, tôt ou tard l’attention se déplace et revient aux mêmes EN, et il n’est même pas possible de rester sur place 24 sur24 en chantant des mantras, on devra bouger, aller au travail, aller acheter à manger, communiquer avec les autres, dormir, les EN alors nous envahissent de nouveau. Les moines tibétains croient que, dans le futur très lointain, après des centaines de réincarnations, ils cesseront d’éprouver les EN, mais ils n’y croiraient point que c’est possible non après les 500 ans de lecture de mantras, mais maintenant –au bout de quelques années de travail persévérant.

    Afin de prévoir de fausses interprétations possibles, je voudrais déterminer «un effort» comme un désir joyeux très intense et concentré. «Concentré» veut dire qu’il n’y a pas de dispersion chaotique de l’attention. «Joyeux», c’est celui qui est accompagné de l’anticipation, de la fraîcheur, de la jouissance anticipée. «Faire des efforts pour éliminer les EN» ne signifie pas contracter les muscles, serrer les dents et respirer d’une certaine manière, c’est vouloir beaucoup cesser de les éprouver et commencer à avoir des PI. Un désir joyeux intense et concentré entraîne les modifications de perceptions conformément à ce désir. Le plus persévérant et déterminé on est en l’entraînant, le plus on apprend à le maîtriser, le plus efficace devient l’effort. Comment cela se passe – comment l’effort mène aux changements – est un mystère, mais puisque ça se produit, je l’utilise te j’obtiens les résultats. Les gens n’en savent rien, de cette capacité des efforts, car leurs efforts sont tantôt très faibles, tantôt très disséminés, tantôt motivés non par l’aspiration vers les PI, ce qui veut dire qu’ils ne sont pas joyeux, mais par la peur, d’autres EN, les désirs de se défendre ou d’agresser.

    Encore deux mots qui décrivent l’effort assez précisément – «se souvenir» et «sauter». «Faire l’effort pour éliminer des EN» égale «se souvenir de soi-même dans l’état sans EN», ou bien «sauter dans l’état sans EN». «Faire l’effort pour faire ressortir les PI» égale «se souvenir de soi-même dans l’état où il y avait des PI». Je précise – il faut non seulement penser aux moments où on avais des PI, mais justement se souvenir de cet état lui-même. Puisque toutes les perceptions existent ici et maintenant, «se souvenir de soi-même dans les PI» veut dire «éprouver les PI justement à ce moment-là».

    L’hyper effort se fait lorsque l’on accomplit quelque chose qu’on croit impossible à faire, tout en continuant d’augmenter la puissance des efforts malgré les pensées sceptiques, malgré tout.

    Il est difficile d’imaginer le monde actuel sans science. Les scientifiques font des expériences avec les matériaux différants, découvrent les liens et les moyens d’obtenir les propriétés souhaitées des matériaux afin de pouvoir utiliser les connaissances obtenues pour remplacer les perceptions. La perception du froid est remplacée par celle du chaud, lorsque, au lieu d’un morceau de cuir humide et troué et des sabots, on met une veste moderne en gore tex et les baskets de trekking. On anesthésie les maux des dents avec des produits de la nouvelle technologie. Mais il y avait une époque sans science, de plus, ceux qui examinaient les propriétés des matériaux, étudiaient le fonctionnement du monde extérieur ont été persécuté et condamné de manquer de respect à l’égard des dieux, etc. Il faut se rendre compte du fait que l’espèce humaine est actuellement dans une nouvelle période du progrès de la civilisation. Les gens d’aujourd’hui sont convaincus qu’il n’est pas possible de remplacer tout d’un coup une perception d’agacement par celle de sympathie, ou bien la nostalgie par le dévouement et un sentiment de beauté, etc. Personne n’étudie les propriétés des perceptions, ni ne s’entraîne à les modifier guidé par les désirs joyeux, l’anticipation et le bon sens. D’ailleurs, ceux qui le font sont menacés par la punition divine sous prétexte qu’ils «renversent l’équilibre inné de la nature humaine», puisque s’il existe les EN, elles sont «là pour quelque chose». Dans ce cas, on ne comprend pas pourquoi ces critiques ne renonce pas à soigner leurs dents, ni se mettre des vêtements chauds, ni utiliser les préservatifs, car si les maux de dents, la perception du froid et le SIDA existent, cela ne voudrait-il pas dire que, selon leurs croyances, c’est «utile pour quelque chose»? A ceux qui croient à ce que l’homme est «fait» de manière qu’il a des EN, que se mêler»du fonctionnement naturel des choses» mènerait à «un déséquilibre», je voudrais rappeler que si l’homme est crée par quelqu’un avec tout son ensemble des perceptions, parmi ces perceptions il y a aussi le désir joyeux de changer, de faire des efforts pour cesser d’éprouver les mécontentements et avoir des PI.

    Je voudrais prêter une attention particulière à une autre question. Quand une personne, influencée par un faux concept, la peur de châtiment ou par respect envers des autorités, etc. change sa vie d’une certaine manière, par la suite elle peut le regretter et vouloir retourner dans la situation d’avant, ou bien chercher quelque chose d’autre, puisque cette vie qu’elle s’est faite ne la contente pas. Elle aura eu la vision radieuse, mais la réalité s’est montrée autrement. Cependant, une personne qui réussit au moins un acte d’élimination des EN et ressent un éclat de PI, à ce moment-là elle ne peut même pas penser sans frissons à retourner dans son état d’avant, là où il n’y avait pas de PI, mais surtout les EN. Cela s’associe à la mort, et même quelque chose de plus terrible que la mort. Le plus souvent un pratiquant a des PI, le plus déterminé il devient à stabiliser cet état, à abandonner à tout prix l’ancienne habitude d’éprouver les EN. La nouvelle réalité se révèle infiniment plus agréable que l’ancienne.

    Une nouvelle époque commence dans la vie de l’humanité – les gens se mettent à examiner les perceptions qui font partie d’eux, étudier leur propriétés et liens mutuels, à faire ressortir les désirs joyeux de modifier les composants de perceptions et créer les moyens optimaux pour effectuer tels changements. Lors de leurs expérimentations avec les matériaux qu’ils connaissaient déjà les scientifiques d’antan découvraient des nouveaux dont les propriétés étaient uniques et incroyable à l’époque. Il en va de même pour les PI – au fur et à mesure que les EN se remplacent par les PI, des PI complètement nouvelles apparaissent, tellement extraordinaires qu’aucune imagination, même la plus vive, ne pouvait concevoir auparavant. L’époque de l’ingénierie des perceptions formant le conglomérat nommé «l’homme» commence. L’homme entame un nouveau voyage extraordinaire dont la propriété singulière n’est pas dans le fait que c’est un fameux «voyage de conscience» qu’on comprend normalement comme un certain processus émotionnel et mental dissocié de la réalité des choses, des sensations, c.-à-d. du corps physique, de la vie quotidienne telle quelle. L’homme y part tout entier. Il ne se transforme pas en un fantaisiste qui trie les notions philosophiques tout en ressentant de nombreux EN et, privé de désirs joyeux, tombe malade ou se sent de pire en pire. Son corps physique est aussi un ensemble de perceptions qu’on appelle «les sensations» qui sont susceptibles d’être modifié avec un effort direct (par exemple, l’apathie peur être remplacée par le dynamisme, la sensation de «mal- être» par celle de «bien-être»), en plus, le corps physique se met alors à se transformer en fonctionnant autrement suite à la disparition des EN de l’ensemble de perception, la place des EN est prise par les PI.

    En ce moment (l’année 2005) tels voyageurs sont très peu nombreux – un peu plus qu’une vingtaine de personnes (je parle des «museaux»), mais en 2000, lorsque je commençait cette activité, il n’y en avait pas un. Je suis donc sûr qu’il y en aura plus, beaucoup plus, car pour accomplir un tel voyage il n’y a pas besoin d’argent, ni de voitures, ni de formation, ni de liens sociaux, ni d’hérédité. Il suffit juste de savoir qu’un tel voyage est possible (c’est le but de cet ouvrage) et le fait même qu’on est vivant, qu’on aspire au bonheur, aux PI et à surmonter les mécontentements. C’est pourquoi je suis sûr que le nombre des «museaux» va augmenter d’année en année, et le temps viendra où on les comptera par centaines et par milliers. Je ressens alors une anticipation des plus intenses quand j’accomplis mes désirs joyeux de réalisation de «projets liés aux museaux» – je construis l’infrastructure de la culture des museaux, fais traduire les livres en d’autres langues, encourage la pratique des «museaux», pour que, avec le temps, ils deviennent experts dans la pratique et porteurs des PI et puissent eux-mêmes aider les novices dans la pratique. J’y consacre tout mon temps et tous les moyens que j’ai, et j’en suis ravi.

    La tâche minimale à accomplir pour les «museaux» est d’abord d’apprendre à faire des rêves conscients et des expériences hors du corps, puis de garder la conscience lors du processus d’extinction du corps physique (pendant et à condition qu’il meurt), dans ce laps de temps entre la mort du corps physique et la naissance du corps nouveau, et après la naissance, dans «une vie nouvelle» d’être capable de se souvenir de sa pratique et la continuer à partir du moment où elle a été interrompu dans la «vie précédente». J’affirme que pour pouvoir accomplir une telle expérience il faut absolument éliminer les mécontentements et réussir à avoir les PI continuelles, du genre extatique de préférence. L’humanité possède déjà une expérience limitée semblable (souvenons-nous du Dalaï-lama 14, Karmapa 17 et des centaines de moines tibétains moins connus qui sont devenus «tulkus» – les personnes qui ont transmis leurs consciences dans des corps nouveaux avec plus ou moins grands vides dans la conscience, dans la capacité de se souvenir de leurs vies précédentes et de l’ancienne expérience).

     

     Les EN ont les caractéristiques suivantes:

    1)     elles sont suivies par la stupidité;

    2)     par l’effet d’empoisonnement, du mal-être physique;

    3)     par la perte d’enthousiasme, de l’intérêt dans la vie, des désirs joyeux;

    4)     leur présence est incompatible avec la lucidité (la stupidité survient);

    5)     leur présence est incompatible avec les PI;

    6)     la personne qui éprouve des EN ressemble à un robot programmé – sesmactes et réactions sont facile à prédire, ses actions ne portent pas de résultats;

    7)     il n’est presque pas possible de se retirer du torrent des EN sans entraînement déterminé et persévèrent, même si l’on veut cesser de les éprouver dans une situation donnée, ils vont pas disparaître – telle est la force de l’habitude prise et reprise des milliers de fois.

     

    Les caractéristiques des EP:

    1) elles sont les opposées reflétées des EN, notamment: la jalousie – la malveillance, le mécontentement – le contentement, le sentiment de sa propre imperfection – le sentiment de sa propre importance, l’inquiétude – la tranquillité apathique et la grisaille, la détresse de la défaite – «la joie» de la victoire, la tristesse de la solitude – la sociabilité maladive, l’affabilité, etc.

    2) elles sont suivies par l’épuisement, l’indifférence;

    3) par l’effet d’empoisonnement, du mal-être physique, quoi que pas si forts qu’après les EN;

    4) en leur présence on a peur qu’elles vont disparaître tôt ou tard, suivies par les EN;

    5) leur présence est presque 100% incompatible avec les PI, sauf les situations où le EP contrebalancent les EN correspondantes, et dans l’espace apparu un éclat de PI peut apparaître;

    6) leur présence est incompatible avec le raisonnement lucide, quoi que pas si évidemment qu’avec celle d’EN;

    7) la même ressemblance à un «robot» – la facilité de prévoir les réactions et actes de la personne sous influence d’EP, la même inefficacité des actions;

    8) le désir d’avoir les EP ressemble le plus à de l’accoutumance aux drogues – l’effet de «sevrage» lors de l’absence d’EP peut être très «douloureux», soit accompagné par de très fortes EN.

     

    Il est très difficile pour une personne immergée dans les EN de délimiter clairement les EP et les PI, parce que justement elle n’éprouve les PI que très rarement, c’est pourquoi l’élimination des EN empoisonnantes, indésirables et torturantes est particulièrement accentuée dans la PVD. Au fur et à mesure que le niveau de la liberté par rapport aux EN augmente, les EP commencent à se fractionner – certaines vont se révéler carrément indésirables en tant que les jumeaux des EN correspondantes, quant aux autres, on voudra continuer à les éprouver en les libérant des couches vénéneuses, au cours de cette libération un grain de PI se formera. Certaines EP disparaissent par elles-mêmes lorsque les EN correspondantes sont éliminées, par exemple, avec l’élimination de jalousie la malveillance disparaît aussi.

    Par ailleurs, les PI ne disparaissent jamais lors de l’élimination des EN, au contraire, toutes leurs propriétés se renforcent, notamment: a) la fréquence d’apparition; b) l’intensité; c) la profondeur (soit la quantité des nuances); d) la finesse (le niveau de singularisation par rapports aux perceptions semblables, «la pureté») et e) la capacité de résonner (la capacité qui se manifeste lorsqu’une PI entraîne l’apparition d’une «grappe» d’autres PI).

    Une autre différence typique entre les PI et les EP est que ces dernières, quoi qu’elles soient intenses, sont toujours orientées objectivement. Car même une malveillance très forte est toujours concrète, à l’égard d’une personne réelle. Même une forte pitié se manifeste toujours envers quelqu’un concret dans une situation réelle. Les PI ont cette propriété unique de ne pas être orientées vers un objet lors de l’augmentation de l’intensité, surtout quand elles sont extatiques.

    Le Lynx : « Au moment des EP Il n’y a pas d’envie de distinguer les perceptions, se poser la question sur « ce que je ressens en ce moment ». Il n’y a que l’envie de réaliser les désirs qui apparaissent sans aucune tentative de distinguer s’ils sont mécaniques ou joyeux, s’ils sont accompagnés par de la vrai fatigue et l’empoisonnement ou le contraire. Finalement, les situations où les EN se manifestent se produisent infailliblement, puisque s’il n’y a pas de distinction de perceptions, il n’est pas clair quels sont les désirs, ni pourquoi ils sont tels, l’envie d’éliminer les désirs mécaniques et de commencer à chercher et réaliser les désirs joyeux n’a pas de chance de se manifester.

    Lorsque les PI ont lieu, l’envie de distinguer les perceptions se renforce et chaque effort de la distinction résonne très fort avec les PI.

    Les EP bloquent le travail de la raison, c.-à-d. elles oppriment la capacité de raisonner, de confronter les interprétations possibles, l’envie d’atteindre la lucidité par rapports aux interprétations. Etant dans les EP la personne opte pour une seule interprétation parmi de nombreuses autres non parce qu’elle est la plus raisonnée, mais parc qu’elle est la plus conforme pour continuer à avoir les EP. Avec ceci, les suppressions et les rajouts des plus incroyables auraient lieu. Ce qui pourrait engendrer parfois une situation dangereuse dont la possibilité d’apparition aurait pu être pronostiqué et évité par une personne hors EP.

     

    Il existe le terme «maladie psychique». Il désigne tout ce qui n’est pas ordinaire. Tu te promènes nu – tu es malade, tu te baignes en hiver dans l’eau glacée – tu es malade. Tu ne veux pas d’EN – tu es malade. Tu ne veux pas te marier – tu es malade. Tu n’aimes pas tes parents – définitivement malade! Je propose une autre définition: malade psychiquement est celui qui ne veux pas avoir certaines pensées, émotions, désirs, mais ne peux pas s’en empêcher. Si tu ne veux pas éprouver les EN, mais tu le fais quand même, tu es alors psychiquement malade, et la lucidité par rapports à cette question renforce le désir de chercher le chemin de guérison, soit d’abandon des EN.

    L’une des difficultés principales dans l’élimination directe d’EN est leur fausse interprétation comme quelque chose qui «fait partie intégrale de la personne», quelque chose qui lui appartient, le plus sujette est la personne au sentiment de possession, le plus difficile il est pour elle de vouloir se débarrasser même de telle propriété comme les souffrances, d’autant plus qu’elle compte avoir des EP après une crise d’EN. Cependant, si l’on commence à éliminer les EN, les peurs et regrets disparaissent progressivement, leur absurdité devient évidente, par conséquent, l’élimination des EN entraîne les lieurs de PI, et chaque lieur fait ressortir le dilemme qui s’impose: c’est soit les unes soit les autres. Les EN sont sur un niveau de la balance et la joie de toucher aux PI est sur l’autre.

    Les EN ne font pas une partie indélébile de l’individu, ce n’est qu’une tumeur. En parlant si souvent du «caractère d’un individu», on sous-entend que ce caractère est quelque chose qui lui appartient indépendamment de quoi que ce soit, quelque chose inné ou approprié à jamais par l’éducation, ce qui, même s’il est susceptible d’être corrigé, l’est dans les limites très restreintes. En disant «je suis tellement irritable» la personne indique que ce c’est son «caractère» qui est ainsi. Pourtant, elle présuppose que son irritabilité se manifeste inévitablement dans certaines circonstances, c.-à-d. un certain «lien» rigide et stable entre les circonstances et les EN s’établit. En plus, une certaine «qualité» particulière de ce trait de caractère s’y rajoute, une qualité différente d’une simple tumeur qui peut être laissée ou enlevée. Toutes les «qualités» de ce genre sont les habitudes profondément ancrées d’éprouver les EN. Il n’y a aucun «lien» – ce n’est qu’une habitude qui puisse être changé.

    Si l’on remarque que toutes les EN sont éliminées et n’y en a point, mais, en même temps, il n’y a pas de vives PI, cela veut dire qu’à ce moment-là on a le fond négatif (FN). Le FN est les mêmes EN de très faible intensité, elles sont «étalées» tel «un fond» d’EN. Elles ne se manifestent pas par des éclats remarquables, mais lorsq’un tel éclat se produit, ceci est une EN ordinaire, et souvent on ne soupçonne pas que l’EN n’apparaît pas toute seule sans raison, mais qu’il y           a une couche qui la nourrit sous forme de FN éprouvé en ce moment même. Le fond négatif est très étalé dans le temps, il peut durer pendant des heures, des jours, des mois, toute la vie. Il n’est pas facile de découvrir un tel fond négatif si profondément ancré. Pour cet effet il est judicieux d’écouter un partenaire dans la pratique, car une personne ayant l’expérience d’élimination des EN, de l’EEN et du FN, peut voir des comportements qui témoignent du FN adopté par toi. S’il n’y a pas de telle possibilité, il faut être plus attentif et utiliser les pratiques différentes pour faire ressortir le FN. La pratique du polissage émotionnel est efficace (voir ci-dessous). Ou bien on peut retenir les pensées et observer lesquelles tombent en plus grande résonance avec le FN, ce qui permettrait finalement de le faire ressortir. Ca peut être l’inquiétude liée à la peur de l’avenir, l’inquiétude liée à l’enfant, la peur des parents, la crainte des jugements des autres, la timidité, l’habitude de se retrouver dans un état de grisaille – chacun a son truc à lui.

    Le fond illuminé (FI) se fait ressortir à l’aide des procédés pareils.

    Introduisons le terme «la domination négative». Souvent les gens disent qu’ils sont assez libres par rapports aux EN, certains affirment même qu’ils n’éprouvent pas d’EN ni FN pendant des heures et même des jours. Or, il est évident qu’une personne en question peut être tellement remplie d’EN et FN que son visage est en contorsion, tout son corps est tendu, on se demanderait comment est-ce qu’elle ne le voit elle-même? La domination négative est une telle EN ou FN qu’on a tellement adoptés que, non seulement on ne peut pas imaginer la vie sans eux, mais on ne remarque même pas qu’on les a tout le temps! Je me répète – quand on est libre de tous les EN, l’instant même on a les PI vives et stables, s’il n’y en a pas, il y a alors à cet instant là des EN, ou le FN, ou l’EEN, soit la domination négative.

    Ne fais pas que parler de la pratique, commence la lutte réelle pour te libérer maintenant. Bats-toi! Combien de temps encore peux-tu vivre avec ça? Oui, c’est vrai, ne pas avoir d’EN n’est pas facile du tout, et les avoir – est-ce facile? Commencer à les éliminer est le premier pas. Si l’on n’a pas fait– on n’a rien fait du tout, et tout est fermé devant nous. Combien de temps le premier pas peut–il prendre? Devant, les espaces immenses de PI, et nous, on est délicat avec ce poison… Imagine que tu es un alpiniste qui attaque un sommet. Ce n’est pas un sommet facile. Il y a beaucoup de gens qui prétendent être savants, illuminés, masters, mais as-tu vu au moins une personne libre des EN? Ce sommet cède à peu, non parce qu’elle est difficile, mais parce que personne ne se pose ce problème. Personne n’élimine les EN par un effort direct, tout le monde cherche des voies circulaires, comme, par exemple, des postures et des mantras. Réunis toute ta détermination, persévérance, l’amour de la vie, et si, avec ça tu n’arrives pas à résoudre ce problème, le sort de tous les gens qui t’entourent t’attend aussi. Regardons les vieilles devenues l’incarnation physique des EN, veux-tu une vie pareille? Regardons les jeunes aux yeux vides, fuyant convulsivement les EN et la stupidité pour retrouver les EP et encore plus d’EN et plus d’abrutissement. Regardons les gens de 30-40 ans ayant le masque d’EN sur le visage, ils semblent d’avoir perdu leur espoir il y a longtemps. Tu veux être comme ça? Sinon – bats-toi! Imagine que tu es une amazone, terminator, alpiniste, sorcière, tu auras besoin de toutes tes forces, et non au nom «de l’avenir heureux et incertain», mais pour vivre les PI justement maintenant, après avoir éliminé une EN survenue. Chaque pas mène à un nouveau niveau de liberté, chaque jour – aux nouveaux éclats de PI, de compréhension, la vie se transforme en instants de création continue et le plaisir de la création.

    A côté des immeubles on peut voir des bancs sur lesquels il y des vieux et des vieilles, il y a des enfants et des ados dans des terrains de jeux à côté. Et ces bouts de choux vont INEVITABLEMENT se transformer en CA dont la désignation est difficile à inventer. Regarde dans les yeux des vieux. Tu veux devenir CA?

    Au moment même de l’élimination des EN les éclats de PI surviennent immédiatement. Après s’être débarrassé, ne serait-ce que un tout petit peu, des EN, il devient clair que la voie de la liberté est si incroyablement facile! Juste à éliminer quelques mécontentements, et c’est TOUT! Et le voyage dans les sensations extraordinaires et profondes commence, le voyage qui ouvre un nouvel univers juste en toi. Tu n’es pas alors en train de contempler de loin quelque chose de beau, tu deviens toi-même tout plaisir, découverte, voyage.

    Derrière le voile d’EN il n’est possible d’éprouver les PI, on ne peut pas les inventer ni les créer, soit elles se manifestent soit pas, mais on peut vouloir les éprouver. Le plus libéré tu es des «mécontentements» (voir ci-dessous), le plus fort est le désir d’éprouver les PI, en plus il nous rapproche mystérieusement des PI, et si ce désir est très fort il change de qualité, je le nomme «un effort», les PI surviennent alors spontanément, d’abord, sous un aspect de courts éclats, qui semblent n’avoir aucun lien avec la pratique. Puis, l’interdépendance de la profondeur et la force des PI avec l’intensité et la sincérité des efforts se révèle plus clairement. Lorsque les nuages de fumée se dispersent, le soleil se fait entrevoir. Les PI ne sont pas les états statiques. En les éprouvant on devient nous-même le chemin dans les univers merveilleux.

    C’est un vrai obstacle dans la voie de l’élimination des EN et le début de la pratique que celui-ci: la réaction de la société. La réaction négative. Agressivement négative. Les gens de l’entourage – les parents, les connaissances, les «passionnés» par l’ésotérisme qu’on rencontre aux conférences internautes – tous unis vont exprimer, fort probablement, de l’agressivité envers l’idée même d’élimination des EN, dire beaucoup que c’est impossible, pas «naturel», que cela provoque des maladies psychiques diverses, etc. Il existe des gens en Russie qui font l’exception de cette règle. Au début, les proches et les amis peuvent être d’accord avec ça par l’amitié ou la peur de perdre ton attention, mais le plus successivement tu suis la pratique d’élimination des EN et des concepts dogmatiques, le plus clair devient leur attitude envers ça. Une attitude si unie et agressivement négative, accompagnée souvent par des menaces et de la violence physique, est susceptible d’ébranler ta détermination. En se sentant isolés, dans un vide, beaucoup de pratiquants débutants cèdent et rejoignent ceux qui s’encroûtent toutes leurs vies dans les EN. C’est ton choix, à toi de décider.

    Quand les perceptions habituelles se produisent, et même si le pourcentage d’EN est haut, et même s’il y a l’envie de ne pas les éprouver, on se sent «confortable». Lorsque, en commençant la pratique de la voie directe, on remplace certaines perceptions par d’autres, à ce moment là, malgré le fait que la proportion de PI augmente, «un sentiment de malaise» aura lieu. Mais à partir d’un certain niveau de croissance des PI, lors de remplacement de perceptions, le sentiment de malaise cède sa place à l’anticipation, l’aspiration, la joie et d’autres PI. Le temps hors la pratique laisse les souvenirs d’un enchaînement d’impressions plus ou moins lisse. Le temps des efforts ressemble au frayement du chemin à travers la jungle, là où il y a plein de découvertes et d’obstacles qu’il faut surmonter. Ainsi, un pratiquant au début de sa pratique, quand les PI se produisent rarement, peut utiliser la sensation du confort qui permet de supposer qu’il «dort» dans les mécontentements habituels. Quelqu’un prendra une vie pareille comme quelque chose de terrible, exactement comme une vie de voyageur parait une grosse bêtise d’un masochiste à la vieille voisine.

    Les EN ressemblent à une tumeur cancéreuse. Par exemple, la personne qui s’apitoie souvent sur son sort, détruit sa vie exprès avec ses propres mains, puisque pour qu’on la plainte, lui prête attention, la console (et c’est ce qu’elle veut par-dessus tout), il faut avoir un prétexte, se distinguer par «un malheur» exceptionnel. Pour pouvoir savourer son malheur les détails sont nécessaires, ils vont alors permettre de faire part aux autres du «mystère» de ses «souffrances» avec un sentiment de supériorité et le sens de maîtrise de la situation. Celui qui réussit dans ce concours des champions, porte une auréole de martyre, d’un «marqué par le destin», en renforçant ainsi le sentiment de sa propre importance.

    L’individu enclin à se plaindre soi-même ressent un ensemble de désirs, qui ressemble à une tumeur cancéreuse, et l’issu le plus désiré pour lui devient celui qui le mènerait aux «malheurs», car le plus de souffrance et d’EN il a, le mieux il pourrait se plaindre soi-même et maintenir le sentiment de sa propre importance, le plus apprécié il serait en tant qu’une personne malheureuse demandant (et recevant) la pitié des autres et les actes successifs à la pitié. «Des malheurs» (réels et imaginaires) deviennent sa propriété, sa marchandise échangée contre l’attention et les services. Finalement, l’individu se plainant soi-même détruit sa vie avec ses propres mains, guidé par les actes d’une volonté faible (AVF) et ceux d’une volonté ordonnée (AVO). Les AVF sont les actes accompagnés par les pensées «je le fais», «cela se passe», mais une fois questionné ou si la personne se questionne elle –même «si elle le fait» ou «si ça se passe», la personne dirait «non», c.-à-d. elle refoule son raisonnement lucide. Cependant, dans le cas des AVO l’individu est d’accord qu’il le fait.

     

    01-02) Il est plus facile de se poser le problème d’éliminer les EN que de commencer à le résoudre. Il faut appliquer des efforts vraiment énormes et introduire la pratique dans la vie de manière irréductible, sinon les rêves resteront les rêves. Ne pas «trouver le temps pour la pratique», mais la faire dans le tourbillon même de la vie. Ceux qui ne se limite pas à en parler mais agissent en essayant toujours d’atteindre l’objectif avec détermination et persévérance, l’anticipation et l’aspiration résolue, malgré les échecs, sont peu nombreux.

    L’élimination des EN se passe avec un effort – comme si l’on «s’en retirait» tel d’un marécage engloutissant en «se souvenant» soi-même libéré des EN, en «sautant» dans les PI. Cet effort se travaille avec beaucoup d’exercices. Voir ci-dessous les descriptions de diverses versions de pensées et d’images qui résonnent avec l’effort. L’élimination des EN est un effort qui résulte en a) l’absence absolue des EN; b) l’apparition des PI, même si elles sont faibles. Bien sûr, au début l’on ne réussit pas à «sauter» des EN si souvent pour pouvoir éprouver les PI à chaque fois, et la situation «il-ne-se-passe-rien» se produit le plus souvent, mais au moins on peut essayer de se souvenir de l’envie des PI après chaque tentative de l’élimination des EN.

    «L’élimination impeccable» est celle lorsqu’elle ne prend pas plus qu’une demi seconde. A ce moment l’EN n’a pas assez de temps ni pour un fort empoisonnement, ni pour faire naître une queue d’EN successives, ni pour nourrir le FN.

    Les gens ont tendance de supprimer les EN afin de rester sociables, mais cela ne les en libère pas, au contraire, les EN se transforment en FN lourd qui couvre le reste des perceptions tel un voile épais et vénéneux. Comment distinguer l’élimination des EN de la suppression des EN? Le critère consiste justement en l’apparition des PI, ne serait-ce que pour de brefs instants, jusqu’à ce que l’EN ne réapparaisse par habitude. On peut nous orienter encore par rapports à la propriété suivante de l’envie de ne pas avoir d’EN: si elle est accompagnée par l’anticipation, la probabilité d’éliminer l’EN est plus forte que de la supprimer. Si cette envie est motivée par la peur, la honte, le sentiment de sa propre importance ou d’autres EN, l’élimination n’aura pas lieu.

    Si après la tentative d’éliminer l’ EN viennent la fatigue, un sentiment de lourdeur, le mécontentement sans éclats de PI, cela signifie que la suppression a eu lieu à la place de l’élimination. En supprimant une EN on opte pour dissimiler sa manifestation extérieure par peur des conséquences, par honte ou d’autres EN au lieu de refuser de l’avoir, en le faisant, bien que l’on soit furieux, on essaye de garder le calme en apparence. Avec cela, les EN non seulement ne s’affaiblissent pas, mais elles se renforcent, en gardant de nombreuses braises qui continuent à chauffer l’intérieur empoisonné prêt à éclater à tout moment. Une EN peut être remplacée par une autre (par exemple, l’irritation peut être remplacée par la honte, ou la peur, ou l’apitoiement sur soi-même), mais l’empoisonnement continue néanmoins.

    Je cite ce qui n’est pas l’élimination des EN, ce qui nous garde dans leur cercle vicieux interminable:

    1) Le remplacement des EN par les EP. Lorsqu’on est fâché avec le conjoint, on appelle un ami qui nous distrait.

    2) La suppression – une EN remplace une autre. Au lieu de la honte on ressent de l’agressivité.

    3) Le leurre – l’EN est toujours là, mais l’on pense que personne ne le voit et se persuade qu’elle a disparu, en radiant ainsi notre sincérité, en nous privant de la dernière chance de changer.

    4) La fuite dans la stupeur – les EN y sont toujours, mais on s’interdit même d’y penser en supprimant tout simplement les idées.

    5) Le pataugeage – on se rend compte qu’»on éprouve des EN en ce moment», on a une faible envie de cesser de l’éprouver, mais elle n’est pas suffisante pour l’emporter sur l’habitude plus forte d’avoir les EN et le désir mécanique de continuer à l’éprouver.

    6) La suppression- quand on transforme les EN en FN.

    Cette liste n’est pas complète, certes, on peut toujours la compléter selon l’envie.

    L’un des plus grands obstacles dans l’élimination des EN est le leurre, quand la personne pense seulement qu’elle veut les éliminer, mais en réalité elle ne le veut pas. C’est justement ça qui complique énormément le processus d’élimination – l’envie d’éprouver les EN, dont on peut ne pas même se rendre compte. Forcément, lorsqu’on a les EN, on a l’envie de les éprouver, et la plus forte est l’EN, la plus forte en est l’envie. Quand on est lucide par rapports au fait que l’EN est si forte parce qu’on veut l’avoir, et non parce que l’éliminer est très difficile, surviennent la détermination, l’anticipation, la joie. Cette lucidité mène aussi à l’apparition de deux nouveaux désirs, notamment: le désir de renforcer le désir des PI et le désir de diminuer le désir d’éprouver les EN. Le désir d’éprouver les EN s’accompagne par les pensées justifiantes de sorte «on m’a provoqué», «cette EN est justifiée», etc.

    L’élimination des EN se passe quand on fait des efforts motivés par a) le désir de terminer les souffrances; b) la compréhension de l’impossibilité de vivre dans cette boue putréfiée; c) l’aspiration vers la lucidité, les PI, dont la manifestation est incompatible avec les EN. Lors de l’élimination il n’y pas de suppression d’une EN par une autre, car l’aspect extérieur ne prévale pas, étant donné le but de ne pas avoir d’EN, mais avoir les PI, et pas faire penser les autres qu’on n’en a pas. Par conséquent de l’élimination d’une EN il apparaît toujours une sensation légère, mais distincte de libération, de joie paisible, de placidité, de calme intense, d’anticipation et d’enthousiasme de vivre. Dans le cas de la suppression rien de ce genre n’a lieu.

    Dans son aspect détaillé le processus d’élimination des EN est suivant:

    1)   Une fixation brève et instantanée de la pensée «il y a une EN».

    2)   Le désir de cesser d’éprouver l’EN.

    3)   L’effort (c.-à-d. un éclat intense et concentré du désir) d’éliminer l’EN.

    4)   Le désir d’éprouver les PI.

    5)   L’effort de faire apparaître les PI.

    6)   L’apparition des PI.

    Ce n’est qu’après l’accomplissement de la 6ième condition qu’on peut considérer l’élimination effectuée. Une élimination réussie d’une EN ne signifie pas qu’elle ne réapparaîtra pas dans 5 secs, puisque c’est une habitude des plus fortes, mais au bout des efforts continues et déterminés d’élimination, elle commencera à perdre la force jusqu’à la disparition complète.

    A force de s’y perfectionner, l’enchaînement des procédés devient de plus de plus familier, ces derniers se succèdent tout seuls, de manière aussi mécanique comme les EN auparavant, par la suite, l’habitude d’éprouver les perceptions non souhaitables se remplace par celle d’éprouver les souhaitables, et finalement, il est possible d’apprendre à éliminer les EN impeccablement. Au bout d’une assez longue période de l’élimination impeccable d’une EN, elle cessera complètement d’apparaître, ainsi on obtient une élimination complète de cette EN. Quand on apprend à faire du vélo, il est très dur de garder l’équilibre, mais une fois appris, on n’y pense plus. Ici c’est pareil.

    Lors des premières étapes de l’entraînement dans l’élimination des EN il est judicieux de recourir au soutien apporté par des représentations imaginaires et des idées qui résonnent pour chacun en particulier avec le processus de libération des EN. Tout pratiquant se trouve une image pour lui selon son goût. Ca peut être une image d’un rayon de lumière qui consume toutes les EN, ou bien une image d’un torrent puissant qui bouleverse toutes les EN en passant, ou celle d’une explosion déchirant en morceaux les obstacles sous aspect d’EN, etc. Je voudrais citer les exemples des images qui résonnent avec l’effort de l’élimination des EN recueillis par Squaw:

    1. Augmentation de l’intensité des efforts, tel un soulèvement d’un caillou grand et lourd du fond du lac – d’abord on en enlève la vase, et puis on le tire sans répit vers la surface.

    2. Chaque EN forte est comme une rafale – pour survivre il faut tout le temps planter puissamment un pieu solide que le vent serait incapable d’arracher. A chaque fois ce pieu devient plus solide.

    3. L’établissement du pouvoir dans un pays en émeute. Des foules d’imposteurs cinglés veulent tout le temps prendre le pouvoir dans cet endroit. Une seconde de repos et le pouvoir est perdu. Mais quand le pouvoir est rétablit on proclame de nouvelles lois – la loi de la sérénité, la loi de la détermination et celle de joie.

    4. Le retrait de l’attention souple et irréductible des EN vers le souvenir des PI, comme si l’on pouvait fixer un objet malgré une errance chaotique du regard en essayant de garder son attention, en se giflant les joues, en tenant la tête dans une position fixe et cachant les autres objets dans la pièce. Mais voilà qu’on a appris à regarder fixement un objet, en retournant doucement un regard fuyant.

    5. Un laser – un rayon de lumière fin et puissant, qui éclaircit l’espace.

    6. Les bond de tigre – avec chaque expiration l’on ramasse tous les efforts et fonce dans les PI, y saute et, même si au bout de 1-2 secs dans les PI, l’on est aspiré en arrière, on continue à y sauter, bientôt la situation de départ change – on arrive à sauter dans les PI pour 3-5 secs.

     

    01-03) Un des moyens de casser l’intégralité inébranlable de l’habitude d’éprouver les EN dans une situation donnée est la pratique du changement cyclique des interprétations. Si à un moment donné l’on est triste d’être seul, on peut essayer de se concentrer sur les pensées comme par exemple «qu’est-ce que c’est bon de se retrouver tout seul, ne pas faire semblant, ni prouver quelque chose à quelqu’un, ni être conforme à ce qu’on attend de moi, ni aux règles et coutumes, je peux réfléchir tranquillement, me détendre, me laisser aller au gré de mes sensations et désirs. Il y toujours tellement de gens autour, et maintenant je peux utiliser ce moment pour prendre tout le plaisir de ma solitude». Par la suite, on remarquerait que l’EN de solitude s’est affaiblie. Maintenant, essayons de changer l’interprétation: «s’il y avait un garçon sympa ici, je pourrais lui plaire, on serait bien tout les deux, je pourrais le toucher et éprouver la joie des sensations érotiques. Il y a des gens à cet instant qui se sentent bien ensemble, et moi, je suis toute seule, personne à qui parler, personne envers qui je pourrais avoir de l’amour». Par conséquent, le sentiment de solitude maladif s’accentue, ainsi que d’autres EN. En se «balançant» entre deux types d’interprétations possibles on obtient une expérience très intéressante, à savoir que la présence d’EN ne dépend pas de la situation mais de son interprétation. Le changement des interprétation ne constitue pas en soi un chemin de libération des EN, mais seulement le premier pas, puisque, premièrement, la force de l’habitude d’éprouver les EN, ancrée par la répétition des centaines de milliers de fois, est plus importante que toutes les interprétations possibles, et deuxièmement, le temps qu’on change les interprétations l’EN existe, se développe, empoisonne en donnant naissance aux nouvelles EN. Le changement cyclique des interprétations ne donne qu’une expérience minime de la diminution des EN, néanmoins, il fortifie la compréhension du fait que les EN sont influençables indépendamment de la situation. Ce qui nous rend vulnérables c’est le faux concept sur les émotions absolument prescrites par la situation; puisqu’on ne peut modifier les circonstances que très rarement, vient le sentiment de désespoir. Dans un cas, on a un pessimiste immergé dans les EN jusqu’au cou, dans l’autre – un révolutionnaire qui tâche de changer les circonstances de sorte qu’il n’ait plus d’EN, ce qui est, bien sûr, impossible, tout simplement les uns se remplace par des autres.

    A partir du moment où les deux interprétations sont également possibles, pourquoi ne pas opter et maintenir celle qui diminue les EN en permettant de nous retrouver dans un état plus agréable? La tâche minimum est de remplacer les interprétations non souhaitables par souhaitables, ce qui permet de porter atteinte à l’habitude de tomber immédiatement dans les EN intenses.

    L’essentiel est le fait que durant la pratique on accumule l’expérience d’avoir les PI – les instants vécus dans les PI se multiplient non dans un sens «figuré» quelconque, mais dans des plus réels, et bien, tôt (ou, hélas, tard) on passe un cap où l’on ressent le soulagement de l’élimination spontanée des EN, les PI connues commencent à se manifester de manière plus stable et vive, et les nouvelles PI apparaissent.

    S’il y a des EN avec lesquelles se serait dommage de se séparer (normalement c’est la tristesse, l’apitoiement sur soi-même, la pitié envers les autres, la jalousie, parfois l’agressivité, une attitude négative), on peut alors se débarrasser de celles qui semblent évidemment indésirables et pénibles. L’habitude d’éprouver les EN est solidifiée par des centaines de milliers de fois de répétitions, c’est pourquoi après seulement quelques secondes de leur absence après l’élimination elles peuvent réapparaître. Renforce ta détermination et persévérance inébranlables d’atteindre l’objectif, de vaincre cette affreuse habitude. Il faudra beaucoup d’efforts pour l’élimination absolue des EN, mais on obtient les résultats sous forme d’éclats de PI immédiatement après chaque effort réussi, et l’expérience de ces sensations s’accumule en augmentant l’efficacité de la pratique et la plénitude de la vie.

    Un exercice très efficace est une attaque d’une EN prise à part. On sélectionne une EN qui se manifeste souvent, par exemple, le mécontentement, et on prend la décision, dans les trois jours qui suivent (trois heures, une heure), de ne pas la laisser se manifester pendant plus qu’une deux secondes. Le mécontentement apparaît tout le temps, entremêlé avec d’autres EN, il n’est pas facile de les distinguer, sans parler de le faire en une seconde, il faut donc se surveiller soi-même toutes les secondes (!), ainsi l’élimination d’une EN prise à part se transforme en une attaque massive de beaucoup d’autres. Il est très dur de faire ne serait-ce qu’une heure de telle pratique, comme si l’on courait un marathon, et s’il n’y a pas de tel effet, on est en train de se leurrer en prenant le désirable pour du réel, et l’élimination totale du mécontentement n’a pas vraiment lieu (il faut aussi surveiller le critère must de l’élimination réussie des EN – ce qui est les éclats de PI). Au fur et à mesure qu’on effectue telles attaques, l’habitude de l’élimination immédiate des EN commence à se former et se fortifier, suivie par un grand progrès dans la vitesse et fréquence des éliminations. La prochaine élimination d’une EN réussit plus facilement comparée avec la première expérience.

    Le contrôle minutieux des perceptions ayant pour but la découverte et l’élimination de toutes les manifestations de l’EN condamnée à l’élimination mène à un autre résultat très important. Ce contrôle est possible à condition qu’on se rende compte (soit fixe dans le DI) de tout ce qui se passe, l’habitude de rester attentif aux perceptions se forme alors, ainsi que l’expérience de la joie provenant de l’attention. Il y a une énorme différence entre simplement vivre et faire quelque chose et vivre en se rendant compte des perceptions qui se manifestent. Le contrôle minutieux entraîne le puissant processus de division de perceptions, un état créatif survient avec des idées passionnantes, des découvertes, d’inattendus aspects de PI, avec une sensation de la vie particulièrement pleine, tel un rideau qui se lève en laissant paraître la sensation de plénitude. A ce moment là même la fixation par écrit apporte de la joie.

    Les EN sont toujours suivies par une expression extérieure (exprimée de façon remarquable ou presque pas pour une personne n’ayant pas d’expérience dans le domaine), comme par exemple un léger soupir, une moue, un geste à peine remarquable, une modification spécifique de l’intonation, appelons-le «les critères physiques des EN» (cphEN). Presque 100% de la mimique, des gestes et de l’intonation des gens sont indivisiblement liés avec les cphEN. Savoir contrôler ses cphEN permet de saisir plus d’EN apparaissantes, de revivre une situation en éliminant les EN, de se débarrasser des EN qui vont avec. Il est beaucoup plus facile de contrôler la mimique, la voix et les gestes que les EN, c’est pourquoi la révélation et l’élimination des cphEN aide à la pratique. Après avoir laissé passer une EN et «s’être réveillé» quand cette dernière s’est déjà bien répandu en faisant apparaître d’autres EN, il faut d’abord éliminer les cphEN, et puis l’EN elle-même. «Débroussaille le territoire» sans s’arrêter à demi–chemin, élimine les éclats les plus minuscules des EN, jusqu’à ce que tu atteintes au moins l’état «rien-ne-se-passe», et au plus – les PI.

    L’absence des EN favorise la lucidité, la liberté par rapports aux [faux] concepts. L’acte de viole est très désagréable et pénible en soi (mais pas forcément, car si l’on donnait une capote au violeur en se rappelant qu’il n’est pas si facile que ça de trouver un gode de qualité pour qu’il «baise» sans «relations», on pourrait alors y prendre plaisir, soit-il plus ou moins intense), et cela ne comporte RIEN de «psychiquement traumatisant» puisque cela ne dépend que de la personne qui subit – avoir les EN ou pas. Lorsqu’on casse un bras, la douleur est incomparablement plus forte que les sensations désagréables lors d’un viol. Pourquoi ne se suiciderait-on pas alors après avoir cassé un bras? Pourquoi ne créerait-on les associations de soutien psychologique pour ceux qui se sont cassé un bras? Parce que ce n’est pas une coutume que d’éprouver de fortes EN lors des fractures, cela n’est pas considéré comme quelque chose d’ «horrible», de «honteux», ce qui est le cas par rapports aux viols. Un pénis a été introduit dans le vagin contre la volonté, c’est tout ce qui s’est passé, mais une importance d’ordre cosmique y est attribuée – c’est tout simplement stupide.

    Un bras cassé demande deux mois de récupérer, puis de travailler les articulations, de se faire vacciner contre les virus, etc., tandis qu’après un viol même rude, il ne faut que se faire soigner avec des médicaments désinfectants, prendre les mesures contre la grossesse, et les ecchymoses partent vite -10 fois plus vite que se rétablit un doigt cassé. En outre, s’il n’y a pas d’EN qui paralysent, il est tout à fait possible d’éviter un viol, ou réduire son effet indésirable au minimum (voir «les question et les réponses» – 0059).

    S’étant rendu compte que les EN nous détruisent complètement, on peut utiliser la pratique «se souvenir du fait que les EN est du poison» de manière suivante: au moment où une EN apparaît, on se dit à haute voix ou dans l’esprit – «Poison!», «Je ne veux pas en avoir!». Cela permet de se secouer et se mobiliser en se rappelant son attitude envers les EN, et diminuer son désir mécanique d’éprouver les EN. Ainsi que de freiner le dialogue intérieur inopportun, qui nourrit les EN en étant le centre d’apparition des ses nombreux éclats.

    Il n’y pas de choses insignifiantes dans l’élimination des EN! Une EN même la plus «infime» est un puissant poison, et on le comprend clairement lorsqu’on éprouve des PI, mais quand il n’y a pas de PI, il n’y a pas de lucidité non plus. Même une ombre d’EN affaiblit immédiatement et de manière brusque les PI. En plus, une EN légère, par exemple, une brève attitude négative (AN) ou un état énergétique négatif (EEN) (autrement dit, «un malaise», la lassitude, l’apathie, rien-ne-se-passe) peuvent être une partie visible d’un énorme iceberg de FN. Une fois cette partie visible éliminée, la partie qui est sous l’eau se lèvera à la surface en se faisant disponible pour l’examen et l’élimination.

    «Des attitudes négatives» sont des EN légères, parfois très légères, qui ne durent pas longtemps, ni ne sont toujours suivies par des EN bien définies. Par exemple, il suffit de regarder un instant un visage déplaisant, ou même n’importe quel visage, et tout de suite, pour une seconde ou une fraction d’une seconde, un léger désagrément, un blâme ou un déplaisir surgissent. Au fur et à mesure qu’on entraîne l’attention, on découvre que chaque jour est rempli de milliers d’AN. Le moyen le plus efficace d’expulser cette harde importune est le polissage émotionnel et la concentration sur les PI.

    Je vais parfois désigner ci-dessous tous les quatre – les EN, l’EEN, le FN et l’AN – comme les «quatre N», ou «4N», mais ils ne sont tous rien d’autre que les sortes d’EN, c’est pourquoi le plus souvent je les appellerai par un terme – «les EN».

    Habituellement, les gens ne savent même pas que l’EEN peut être rejetée. Cette idée est prise comme une idée subversive. On croit que cet «état gris», cette «lassitude» font une partie indélébile de «moi», qu’ils sont provoqués par les raisons «objectives», et tous ce qu’on peut faire c’est de les alterner avec les distractions, les orgasmes, la nourriture, le sommeil. Mais l’EEN est aussi susceptible d’être exclu comme n’importe quel autre état non souhaitable. Le premier pas consiste en mise à part de l’EEN comme une perception particulière, puis il faut fixer que «la lassitude a lieu», ou bien «rien-ne-se-passe». Ensuite il est possible de l’examiner et avoir le désir porté précisément à «ne pas avoir cet état», ce qui veut dire de faire les efforts pour l’éliminer et ainsi le faire réellement.

    Introduisons le terme «un mécontentement», qui signifiera tout l’ensemble d’EN, de FN, de l’EEN, de l’AN, plus de faux concepts et des désirs mécaniques (voir les chapitres correspondants).

    La position d’un juge intransigeant: imagine que tu es en tain de juger un conflit entre deux personnes (l’une d’elles est toi-même) en disant «taisez-vous immédiatement, faites les mines neutres, et puis on va voir ce qui s’est passé». Rejette la certitude des EN «justifiées», arrête de te prendre la tête, le plus souvent on considère nos EN à nous comme «justifiées», et leur élimination – comme l’accord avec «l’injustice». Dis-toi donc: «je vais essayer de comprendre la situation et je prendrai ma décision, mais je veux réfléchir et décider en étant lucide, et pas sous l’emprise des EN qui bloquent la capacité de raisonner». N’oublions pas que toutes les EN indépendamment de quoi que se soit sont du poison intoxiquant le corps, privant de la capacité de réagir de manière effective, de raisonner de manière lucide, de ressentir délicatement et d’avoir les désirs joyeux, c’est pourquoi elles sont à être éliminées impeccablement et inconditionnellement.

    Afin d’augmenter le désir de se libérer des EN, il est judicieux d’énumérer toutes les conséquences indésirables des EN. Il est aussi judicieux de nommer les actes qui diminuent le désir d’éliminer les EN, ce sont:

    *) la suppression des désirs joyeux,

    *) le respect des concepts mécaniques, tous ces «il faut», «je suis obligé», «il est important»,

    *) la gloutonnerie,

    *) dormir trop ou ne pas assez continuellement,

    *) des orgasmes fréquents (en moyen plus fréquents qu’une série d’orgasmes une fois par 2-3 semaines),

    *) le contentement en général et le contentement de soi.

     

    Les périodes des efforts déterminés et résolus de l’élimination des EN se succèdent par celles d’apathie et l’impuissance, mais lorsqu’on revient à la pratique on découvre qu’il y a des choses qui réussissent plus facilement, c’est le résultat des efforts appliqués auparavant. Que faire lors des périodes de «fatigue», de récession? (Décrivons la «fatigue» comme un état dans lequel le désir d’éprouver les mécontentements est beaucoup plus fort que celui d’avoir les PI).

    1) Le minimum qui est possible à faire est d’examiner cette récession, fixer par écrit, analyser, faire des expérimentations, chercher les liens. L’examen s’introduit dans le processus de la récession et le modifie, on n’est plus seulement ceux qui ont abandonné, mais ceux qui examinent et observent. La différence dans la façon de le vivre compte beaucoup.

    2) On peut changer d’autres habitudes. J’appelle ça «les pratiques conservatives». Les habitudes de fumer, boire de l’alcool, utiliser les mots parasites, ballotter le pied, froncer les sourcils, couper le pain en le tenant par la main gauche…les habitudes sont innombrables –celles qu’on ne veut pas ainsi que celles qui nous sont indifférentes. Même si leur modification réussie ne demande pas de grande concentration, ni de détermination inébranlable, comme lors de l’élimination des EN, mais elle augmente l’efficacité des efforts d’éliminer les EN.

    Une citation du journal de Squaw où il s’agit de quitter de fumer: «le sens de quitter de fumer n’est pas dans le commencer le mode de vie sain, je ne pense pas encore à ce «bonus». Fumer n’est qu’une habitude mécanique très forte. Le désir non réalisé de fumer provoque un tas d’EN, et le degré de ce mécontentement est si grand qu’il permet d’entraîner l’effort même d’éliminer les EN avec l’efficacité optimale. Les conditions de la pratique ne doivent pas être laxistes, sinon le résultat sera redoutable, il sera impossible d’appliquer l’effort dans les conditions de «guerre». Certes, je peux aller me promener dans la forêt, y courir, lire, faire l’amour en «quittant» de fumer, mais lorsque je vois un bureau de tabac ou une copine fumant des cigarettes aromatiques, je craque encore, ce qui veut dire que l’effort de quitter de fumer était vain. Ma tâche est de ne pas se cacher dans les conditions où mon habitude «dort», mais en l’affrontant sans peur l’éliminer à chaque fois qu’elle se manifeste. Dans cette lutte je pourrai «forger» mon effort, «l’affiner» jusqu’à ce qu’il soit impeccable pour pouvoir l’utiliser dans ma confrontation avec les EN.

    Il faut appliquer un énorme effort pour éliminer une EN. C’est une tâche difficile mais très intéressante que de le travailler, le ressentir, puisque j’élimine ce que je ne veux pas éprouver et fais apparaître ce que je veux éprouver! Cela me change de manière directe et explicite».

     

    01-04) La pratique de «la perception cyclique» (PC) est très effective. C’est une traversée multiple et l’élimination des EN vécues. On peut créer (à l’aide d’une pensée déclenchante, par exemple) une situation, ou s’en souvenir beaucoup de fois, une situation où l’on éprouve habituellement les EN, et au moment où l’EN apparaît, on l’élimine immédiatement, après quoi on la fait réapparaître et on la réélimine, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’on n’en puisse plus, et lorsqu’on n’en peut plus – on apprend à faire un hyper effort en ressentant de l’enthousiasme, la détermination, l’anticipation. Si après 50 cycles, par exemple, point d’EN, cela veut dire qu’on a utilisé la situation au maximum. La prochaine fois les EN apparaissant automatiquement vont être plus faibles et il sera plus facile de les éliminer. L’habitude d’éprouver les EN se consomme elle-même à une vitesse accélérée avec une telle pratique, et lucidité à l’égard du fait que c’est à nous de choisir d’éprouver ou pas les EN se renforce.

    La perception cyclique des EN qui apparaissent lors de certains souvenirs est un moyen parfait d’éliminer le FN dense et épais, puisque de nombreux composants du FN ont leur source dans les évènement du passé lointain ou proche. Par exemple, après un viol ou une tentative de viol, ou après être maltraité par les parents qui «t’aimaient tendrement et s’occupaient de toi», ou bien tu te culpabilisais beaucoup, sentait la honte, etc. Les EN refoulées à ces moment là ont formé un FN dense qui subsiste jusqu’à aujourd’hui. Pour éliminer un FN il y a la pratique du polissage émotionnel (voir ci-dessous), mais la perception cyclique des souvenirs de l’époque peut changer et corriger beaucoup. Tels souvenirs peuvent être fragmentés et flous, puisqu’on a essayé de les oublier, c’est pourquoi il faut d’abord ressusciter tous les détails. Note chaque détail dont tu peux t’en souvenir. Si au fur et à mesure que tu les revis de nouveaux détails surgissent, rajoute-les dans la description. Revis cet événement dans ta mémoire dès le début jusqu’à la fin en essayant de ressentir de nouveau tout ce que tu as ressenti à ce moment là, quoi que ce soit – la peur, la terreur, la honte, l’humiliation, etc., tous ce qu’il y avait. Toutes ces années tu en refoulais les souvenirs, en tâchant de te protéger de ces émotions, mais maintenant la tâche est l’inverse – les éprouver complètement, au maximum, après quoi les éliminer impeccablement. Imagine que toi, comme tu es maintenant, tu éprouves tout ça, que tu as choisis toi-même de faire cette expérience, afin d’atteindre le haut niveau de l’élimination des EN. Quand on arrive à ce que le souvenir d’une situation soit ne provoque plus d’EN soit on réussit à les éliminer impeccablement, on a l’expérience du fait que la situation en elle-même n’est pas «une cause» des EN, mais c’est l’habitude ou parfois l’envie de les éprouver. Eprouver les EN ou pas – à nous de choisir.

    Si juste maintenant tu as l’envie de t’entraîner à éliminer les EN, mais la situation est telle qu’il n’y a pas de fortes EN, tu peux alors te servir de ton imagination, car non seulement une situation réelle, mais aussi imaginaire (ou bien souvenue) sont également capable de déclencher le mécanisme des EN. Par exemple, pour travailler avec la jalousie imagine ton partenaire dans les bras d’une autre personne en soutenant la fantaisie par la pensée suivante: «je ne sais pas où et avec qui il est en ce moment. Je pense qu’il est au travail, bien sûr, mais s’il voulait faire l’amour avec quelqu’un d’autre, il peut faire de sorte que je pense qu’il est au travail». Il n’y a aucune différence entre les EN provoqué par une situation réelle ou imaginaire, ce qui permet d’utiliser l’imagination pour la pratique de la perception cyclique.

     

    01-05) La pratique du contrôle absolu limité (PCAL): pendant 5-10 min. on surveille toutes les secondes (!) qu’il n’y a même pas un ombre d’EN sans qu’elle soit immédiatement éliminée. La PCAL donne l’expérience suivante:

    1) d’application des efforts pour éliminer toutes les EN sans différenciation,

    2) de mise en évidence et d’élimination des EN les plus légères,

    3) d’être dans un état plus libre des EN que d’habitude,

    4) du rallongement et compactage du temps, de la vie plus intense et intéressante; la PCAL demande la concentration de tous les efforts, l’excitation extrême, la mobilisation absolue. Commence par le minimum – une minute. Si l’on projette de vivre une heure entière sans EN, mais on en a quand même à chaque fois sans élimination immédiate, on subira alors une défaite en rendant plus faible la détermination et en augmentant le scepticisme. Si l’on ne démarre qu’avec une minute et réussit, c’est donc une victoire, car viennent une expérience de libération des EN plus grande que d’habitude et le désir de continuer la pratique.

    Lors de la PCAL élimine les EN comme si c’était ta dernière bataille que tu ne peux pas perdre. Tu peux tout faire – crier quelque chose dans l’esprit, contracter les muscles, se mordre un doigt, pourvu que tu ne lâches pas l’affaire, n’arrêtes pas d’éliminer les EN. Donne tout ton possible lorsque tu sens que les EN arrivent. L’habitude doit être cassée quoi qu’il arrive, à tout prix, et plus tard tu apprendras à éliminer les EN sans gestes extérieurs, ni crie, ni rien.

    La pratique du contrôle situationnel (CS) consiste en division de la journée en situations typiques dans lesquelles les EN et le FN qui y sont propres se manifestent. A l’entrée de l’immeuble tu ressens de l’aversion envers l’odeur des rats, par exemple, et en se préparant d’aller au travail tu es préoccupé par l’avis du patron, etc. Il faut arriver à avoir au moins un succès concret et singulier en occupant au moins une position libérée des EN, que tu ne cèderas plus jamais. Il y aura des hauts et des bas, des déceptions et des découvertes, mais la libération des situation suivantes des EN se passera un peu plus facilement. Toi d’auparavant n’existe plus, tu as changé, puisque «toi» ce n’est rien d’autre qu’un ensemble de perceptions dans cet endroit. Tu ne vis plus comme avant car tu as changé les perceptions, et si tu veux tu peux continuer les changements. Ce changement est le résultat du désir joyeux, de la persévérance et de la détermination de le réaliser.

    Tu as entre tes mains un moyen simple et efficace d’atteindre les perceptions souhaitées et d’éliminer les non souhaitées, et l’entrée de l’immeuble puante se transformera en «un facteur illuminé» (FI), soit la perception de cette entrée résonnera avec les PI. La plus grande est la partie des PI parmi d’autres perceptions, le plus de choses commenceront à se transformer en FI.

    Un FI est une perception déclencheur, qui mène aux PI (surtout s’il y a le DJ d’éprouver les PI). Ca peut être n’importe quoi – la vue de la mer en tempête, de hautes montagnes, des animaux, des plantes, des phrases, des gens, des mélodies, etc. Par exemple, en regardant l’océan tu a des PI, un grand insecte s’approche de toi en tournant autour, il te touche les mains, le ventre, et soudainement cette perception non seulement se superpose sur les PI, mais comme si un voile de stupidité se déchirait, un barrage se cassait en faisant naître une forte résonance des deux perceptions, et tu ressens de la vive tendresse envers la bestiole, bien que tu aies toujours été indifférent envers les insectes, ou même hostile. A partir de ce moment la vue d’un insecte volant devient un FI pour toi.

    Il existe un mécanisme de transfert des FI – un FI d’une PI devient un FI pour une autre.

    Je conseille de dresser une liste de tous les FI – une telle fixation augmente leur puissance.

    Des détails jouent une grande rôle dans la description des FI, ils augmentent leur capacité résonnante, puisqu’il n’est pas facile de les distinguer de l’ensemble de tous les souvenirs je conseille de les décrire tous en entier, et puis trier ce qui est important. Par exemple, il y a un FI – le souvenir d’être assis sur un canapé avec des museaux en ayant une PI vive. En décrivant cette situation tu découvres tout à coup qu’il y un détail très important, notamment le dessin des éléphants marrons sur la couverture. Tu ne peux pas l’expliquer logiquement, c’est pourquoi tu voulais d’abord exclure ce détail de la description, comme insignifiant.

    N’importe quoi peut être un FI, à savoir: un individu abruti et agressif, la boue dans la rue, une rame bondé, une affiche publicitaire, un mégot dans la cuvette, etc. Le plus impeccablement on élimine les mécontentements, le plus de PI on a et le plus de perception se transforment en FI. Auparavant tu t’ennuyais dans le métro, maintenant toutes les minutes tu fais de la fixation, du polissage émotionnel, des désirs, l’examen des concepts, l’élimination des EN, etc., un mois plus tard tu découvres que la perception du métro bondé et peu confortable s’est entremêlée avec les efforts et les PI si fortement qu’elle s’est transformée en FI. Si auparavant, en voyant des visages gris et stupides l’on éprouvait une AN, une fois que l’on élimine impeccablement les gens stupides sont devenus FI.

    Tu «sais» pertinemment ce qui se passe derrière le mur de l’immeuble ou des locaux du bureau, il y a des collègues ou des voisins ennuyeux en train de faire leurs affaires ennuyeuses. En outre, tu sais aussi que quelque part derrière un mur loin de toi il y a l’Hérisson, Bodhi, Fiord, d’autres pratiquants, et l’océan à la peau lisse, et les sommets brillant des montagnes. Mais par habitude tu maintiens dans l’imagination ce qui est habituel à imaginer et non ce qui est des FI. Il est possible de changer cette habitude.

     

    Je conseille de faire les examens-bilans détaillés du travail exécuté, à savoir – de la modification des perceptions, et un journal des plus détaillé contenant le suivi de ta lutte. Il faut tout simplement se coller à un block note et un stylo. Ce que tu as fait, ce qui a réussi et pas, quelles étaient les découvertes, les observations à retenir, l’intensité des EN et des PI lors de l’application des efforts, etc. (voir plus détaillé dans le chapitre «Les descriptions et les fixations»). Par exemple, on peut marquer avec des signes différents les EN éliminées immédiatement, éliminées en 2-5 sec., et non éliminées (si l’EN a duré plus que 5 sec). La fixation par écrit de l’expérience compensera les pensées sceptiques, témoignera irrévocablement que résoudre tels problèmes est dans tes forces. Puisque le journal va contenir les notes sur ce qui n’est pas destiné à la lecture de tout le monde (car l’entourage est susceptible de devenir agressif), afin d’arriver à s’exprimer avec la sincérité ultime, garde tes notes dans des fichier protégés par un mot de passe, par exemple, dans le Word. Le mot de passe devrait répondre aux critères suivants: contenir pas moins que 10 symboles, ne pas contenir des morceaux de mots simples, avec des majuscules, chiffres et les symboles spéciales de sorte @µ£%^&*.

    L’examen des EN concrètes et leur classification aide à les distinguer plus clairement et éliminer par la suite.

    Examinons, par exemple, l’irritation. L’irritation et le mécontentement conviennent très bien pour travailler l’effort, car ils se manifestent si souvent, sont si bien définis, mais n’ont pas de base conceptuelle si puissante, comme par exemple la jalousie ou la pitié. (L’attitude négative, le mécontentement, l’irritation, l’agressivité, la haine sont des degrés différents d’intensité de la même EN, c’est pourquoi celui qui n’éprouve «que» de l’attitude négative, est celui qui peut manifester de la haine à n’importe quel moment).

    Chaque irritation concrète apparue peut être classée dans une catégorie concrète et, puis, éliminée. Certes, avec ceci il ne sera pas possible d’atteindre une élimination impeccable (c.-à-d. en une demi seconde – une seconde), il est alors mieux de faire le classement des EN seulement à l’étape du début, lorsque le caractère de sa manifestation n’est pas absolument claire. Quand la vitesse de l’élimination d’une EN concrète augmentera et le temps entre son apparition et l’élimination ne sera que deux – trois secondes, le classement ne sera plus d’utilité, et cette étape peut être exclue sans regret, mais au début le classement sert à distinguer clairement les catégorie et leur caractéristiques après avoir examiner de près tous les aspect de manifestation d’une EN, ce qui apprend à l’entrevoir parfaitement bien dans la vie quotidienne, sans quoi l’élimination est impossible.

    Par exemple, les cas de l’irritation peuvent être classés selon les situations dans lesquelles elle se manifeste:

    a) le comportement non souhaitable des autres

    b) le comportement non souhaitable de soi-même

    c) les circonstances non souhaitées

    d) «le comportement» non souhaitable des objets

    e) l’irritation générale à l’égard du «monde entier».

     

    Il n’est pas très essentiel de décrire toutes les situations dans lesquelles l’irritation se manifeste par habitude, puisque son élimination dans une situation augment la capacité en général de la distinguer et l’éliminer dans toutes les autres situations.

    Il est pertinent de terminer l’acte d’élimination des EN par la détermination de mener l’affaire des EN jusqu’à la victoire absolue, par la certitude dans le fait que tôt ou tard les PI viendront pour remplir l’existence entière.

     

    Encore un moyen de classer les émotions en deux catégories se fonde sur la différence de la qualité de leur manifestation lors de l’examen, la fixation, l’observation. Une va commencer à s’affaiblir et fondre, une autre augmenterait, se diviserait en couches différentes et deviendrait plus profonde. Conformément au premier ou deuxième type de manifestation on peut les appeler «négative» et «positive». Il est curieux que les émotions que auparavant j’ai classe comme «négatives» se révèlent comme négatives aussi selon ce classement. Les EP se montrent des deux façons. Certaines d’entre elles se dispersent aussi, surtout les opposées exactes des EN (par exemple, «la douleur de perdre» – «la joie de posséder»). D’autres commencent à se diviser, c’est-à-dire là où auparavant on distinguait une EP on en voit plusieurs. Il y en a qui se dispersent et l’envie de les éliminer apparaît, et d’autres, au contraire, augmentent et on a l’envie de les éprouver plus souvent, au bout de tel nettoyage les PI commencent à se manifester. Je voudrais signaler que cette caractéristique des émotions ne peut pas être utilisée pour l’élimination des EN, puisque le temps qu’on observe une EN elle arrive à faire naître un tas d’autres EN, à augmenter le FN, et par conséquent, elle ne s’élimine pas mais se succède par une autre perception, mais les perceptions se succèdent tout le temps et, comme on peut le voir, cela ne mène pas à l’absence d’EN. D’habitude, ceux qui font cette «pratique» se leurrent, et en réalité ne veulent pas refuser d’avoir les EN.

    Il est très efficace de coordonner plusieurs domaines de la pratique, non selon un schéma inventé, mais selon ce à quoi on s’intéresse à ce moment là. C’est une erreur que de penser «je vais d’abord éliminer les EN, puis m’occuper des concepts et désirs joyeux». Les mécontentements sont étroitement liés les uns aux autres, on ne sait jamais d’avance où la barrière se brisera, mais une fois elle est brisée, ça se passe comme si on tirait un fil d’une toile – la toile devient moins épaisse non seulement à l’endroit où l’on tire le fil mais dans toute sa longueur. L’obtention de la liberté par rapports à une chose se fait ressentir dans tout le spectre des perceptions, et souvent l’amélioration quant à une EN mène à ce qu’un tas de concepts devient soudain évidemment faux, et vice versa. Le livre est successivement constitué des paragraphes, autrement n’est pas possible, mais dans la pratique il faut s’orienter par rapports aux désirs joyeux.

    Selon mon expérience d’observation les pratiquants, les gens sujets à l’agressivité ont moins de chances que ceux qui sont habitué à se plaindre soi-même. Une personne insolente, agressive, apte à se mettre vite en colère est beaucoup moins capable d’examiner ses perceptions que celle qui se plaint soi-même. La lutte réelle contre l’agressivité commence là où l’on met en doute ses manifestations même les plus faibles, notamment – un léger mécontentement, une faible irritation. Le contrôle total et l’élimination d’un mécontentement des plus légers ou d’une attitude négative, la fixation de chaque minute de l’état d’esprit (l’évaluation selon l’échelle de l’intensité de mécontentement de 1 à 10) sont les seuls moyens de se débarrasser de l’agressivité.

    L’agressivité sous toutes ses formes est un poison fort, une sorte de maladie des EN des plus graves, et il faudrait se battre éperdument pour chaque minute de la vie si l’on veut la surmonter. Aucune voie, aucune pratique, ni recherches spirituelles, rien du tout n’est possible jusqu’à ce que l’agressivité soit bannie.

    Il est assez facile d’arriver à éliminer impeccablement les EN lors de «la pratique du canapé», c.-à-d. dans les conditions assez favorables, quand il n’y a pas de grands déclencheurs, mais des gens sympathiques et aimables, où si l’on habite dans la nature et presque ne communique pas avec les gens mécontents, etc. Mais dans la plupart des cas la pratique du canapé aboutit à une crise, c’est surtout probable au début de la pratique, lorsque l’habitude d’avoir les PI est très faible. Par le terme «la crise» je désigne l’état où il n’y a apparemment pas de mécontentements évidents, mais de l’autre côté, des PI vives ne se produisent non plus. Il n’est pas clair par où commencer ni où aller.

    «Rien-ne-se-passe» s’accroît, l’enthousiasme te l’anticipation baissent jusqu’au niveau critique. Dans cette situation il faut faire des «recherches actives» qui permettent de mettre en évidence des couches épaisses d’EN et de FN qui ne se sont pas manifestés parce qu’il n’y avait pas de déclencheurs adéquats. Cela permet d’entraîner l’élimination impeccable des EN dans les situations graves et très graves, quand il est particulièrement difficile de rejeter la réaction négative automatique.

    Dans les recherches actives il est judicieux de faire les «expérimentations sociales» (ES), qui consiste en se mettre en situations de provoquer de l’attitude négative de la part des autres. En la faisant il vaut mieux réfléchir soigneusement aux possibilités de retraites, aux variantes de défense, aux moyens de manipulation des mécanismes de l’entourage (y compris ceux du comportement des gens), pour que l’attitude négative des gens n’amène pas des conséquences indésirables. Il est alors particulièrement souhaitable de respecter la loi, pour pouvoir se servir de la protection de la loi dans les cas difficiles.

    Les exemples des ES simples:

    *) en faisant les courses payer avec de la plus petite monnaie. La caissière est obligée à accepter n’importe quel moyen de paiement pourvu qu’il soit légal. Les EN qui apparaissent chez un pratiquant – la peur d’être agressé par la caissière et les clients.

    *) ne pas céder la place dans le transport en commun. Les EN qui apparaissent – la honte, la peur d’être agressé.

    *) faire la manche dans la rame du métro habillé en vêtements sales. Les EN – la honte.

    *) jouer l’idiot dans une compagnie des gens inconnus. Les EN qui apparaissent – le sentiment de sa propre imperfection, la rancune, l’agacement.

    Beaucoup de mes lecteurs n’aiment pas l’idée de faire des ES, ils croient que ainsi les pratiquants non seulement s’entraînent à éliminer leurs EN, mais aussi «provoquent» des EN supplémentaires chez leur entourage. Mais je pars des idées suivantes:

    a) il n’est pas possible de «provoquer» les EN chez quelqu’un, car la personne choisit elle-même de les avoir et ne veut pas du tout s’en libérer. Il est très facile de s’en persuader et je conseille de faire ceci: raconter à une personne (inconnue ou proche) qu’il y a un moyen de ne pas éprouver d’EN et demander si elle voudrait y arriver? Dans les 90 % des cas on aura une réponse négative, et l’explication du genre «on n’est pas vivant sans EN». Les 10% qui reste seraient partiellement d’accord qu’ils voudraient quand même ne pas en avoir. Puis leur expliquer la technique de la PVD et quelques jours plus tard demander ce qu’ils ont fait pour y parvenir. Qu’ils racontent en détails ce qu’ils ont fait, ce qu’ils ont réussi ou pas, leurs découvertes, observations, quels désirs joyeux ils ont eu par conséquents, etc. La réponse serait un silence absolu. Personne n’aurait pas bougé un petit doigt. Ce qui montre bien que, avec de très rares exceptions, personne ne veut se libérer des EN.

    (Si l’on essayait de «provoquer» les EN chez «un museau», c.-à-d. la personne qui veut absolument bannir les EN et s’en entraîne avec la détermination et persévérance, on verrait que n’y réussit point, même si on l’insulte, la menace, la tape, etc.)

    b) Les gens ont les EN ou le FN TOUT LE TEMPS, continuellement, car s’ils n’en avaient pas à un moment donné, le moment même ils auraient les PI vives. Quelle alors est la différence si la caissière se fâche contre l’un ou l’autre client? Si elle s’ennuie à mort ou se fâche? En plus, la plupart de gens choisirait plutôt de se fâcher et agresser que de s’ennuyer.

    c) le pratiquant qui fait un ES ne souhaite pas que les autres aient des EN. Il utilise le pouvoir des mécanismes cultivés par des gens, et sait qu’un certain comportement résulte en une réaction négative connue, et il s’en sert. Mais si soudainement, au lieu d’une réaction stéréotypée d’irritation, une personne sourit en se montrant aimable, le pratiquant aura donc de la sympathie et de l’intérêt à l’égard de cette personne (malgré le fait que l’ES en question ne réussit pas).

     

    La pratique du «polissage émotionnel» (PE) est très efficace pour exclure le FN et les EN légères. Cette pratique a une caractéristique unique, à savoir qu’elle permet de polir le FN qu’on ne distingue pas spécialement à ce moment là, mais dont on reconnaît la présence par l’absence des PI. Le PE consiste en application des efforts pour éliminer les EN là où l’on n’en observe pas. Puisqu’on a déjà l’expérience d’application des efforts pour l’élimination des EN il n’est pas alors compliqué de le faire lorsqu’il n’y en a pas de distinguables. On peut accomplir le PE même selon les horaires (en trouvant, par exemple, 10 min pour le PE continuel), aussi bien qu’en l’attachant aux événements concrets (par exemple, en voyant n’importe quelle personne qui passe, puisqu’il très probable qu’il y a un éclat minime d’AN accompagnant le regard porté sur cette personne), etc.

    Je conseille de prendre le PE comme le brossage des dents, comme de la thérapie indispensable. La pratique du PE est très efficace jusqu’à ce qu’on ait le fond illuminé continuel, et elle n’est jamais superflue.

    Afin de pouvoir se concentrer complètement sur le PE, on peut se soutenir par les images visuelles en faisant de la pratique du polissage émotionnel intense (PEI):

    1) Avec chaque inspiration l’on imagine un flot de lumière montant du bas du bassin vers le centre de la poitrine. Qu’il soit «touchable», «dense», et sa lumière soit vive et épaisse.

    2) Avec chaque expiration l’on fait un effort pour éliminer toutes les perceptions sans distinction. En imaginant une explosion de lumière puissante partant du centre de la poitrine dans toutes les directions et balayant tous sur son passage.

    3) Pour se faciliter l’effort il est judicieux de diviser le PEI en actes, séries et cycles. L’acte est un acte du PEI lors une inspiration – expiration. La série se compose de plusieurs actes sans pause (je conseille au moins 50). Le cycle se compose de plusieurs séries avec les pauses entre elles (je conseille au moins 10 séries par jour).Un chapelet d’une longueur définie permet de ne pas se déconcentrer pour compter.

    4) Je conseille de terminer chaque cycle par une fixation écrite des observations obtenues, en se servant des notes prises lors du PEI.

    5) On peut faire n’importe quelle quantité de cycles pendant une journée.

     

    Il est possible d’éliminer ses EN lors du sommeil, ce n’est pas compliqué et ne demande pas d’avoir conscience de soi pendant le sommeil, il suffit de faire la pratique sincèrement et avec détermination lors de veille, l’habitude de les éliminer se manifeste alors automatiquement dans les rêves. Le plus la pratique s’intègre dans les rêves automatiques, le plus avancé devient le niveau de conscience des rêves, la plus grande est la probabilité d’avoir l’expérience des rêves conscients (RC) et que cette expérience ne sera pas unique, elle permettrait de: a) explorer l’univers à un ou deux niveaux plus ample et diversifié que celui des perceptions constituant la veille, b) dans les RC il est beaucoup plus facile d’avoir les PI très vives et variées. Voir plus de détails dans le chapitre traitant le sujet.

    Parmi les résultats adjacents de la pratique de l’élimination des EN il y a la capacité croissante de distinguer les manifestations des EN chez les autres. On devient capable de voir ces manifestations chez notre entourage tellement clairement et facilement comme s’ils les crieraient à haute voix. On commence à comprendre les gens comme si l’on lisait un livre avec toutes leurs émotions décrites dedans. Personne ne pourra te cacher qu’elle éprouve des EN, puisque ça se voit dans ses gestes les plus minimes, son intonation, ses mines, ses mots. Le plus étonnant est que la personne va nier catégoriquement qu’elle à des EN à ce moment là, et en observant les gens on se rend parfaitement compte dans quel marais horrible des EN, insincérité, stupidité ils vivent.

    Il est judicieux de se débarrasser de la peur des «conditions défavorables», car la situation «défavorable» est celle où l’on n’a pas encore l’habitude de rejeter les EN qui apparaissent et d’éprouver les PI. Si l’on est prêt à éliminer les EN et se battre pour les PI dans n’importe quelles circonstances, les désirs joyeux de changer les circonstances commenceront à se manifester à la place des peurs spasmodiques et de la fuite convulsive, ce qui mène, et c’est prouvé par l’expérience, au développement très intéressant de la situation.

    Les retombées dans les «rien-ne-se-passe» ne sont plus vécues comme avant, si l’on est déterminé et persévérant sur cette voie. J’appelle un tel état «la joie du résultat nul». C’est la joie provenant du fait que l’on est déterminé et lucide quant à l’avenir où l’on ne cédera pas malgré l’absence temporaire des PI.

     

    Il y a trois procédés capitaux dans l’élimination d’une perception: 1) la distinguer et la définir en tant que non souhaitable à cause du désir présent (dans tout l’ensemble de perception) de cesser de l’éprouver, 2) ne plus le considérer comme faisant partie du «moi», «le mien», et commencer à le voir comme une perception importune à part, 3) faire l’effort et éliminer la perception importune.

    La première étape est simple. La troisième ne semble compliquée qu’au premier abord, mais, l’on a déjà de l’expérience réelle d’application d’efforts lors du conflit des désirs, et ces efforts sont joyeux et accompagnés de l’anticipation quand on est sûr que l’on le veut, que c’est dans «nos» intérêts à nous, à ce moment là le désir inopportun sort du désignation conceptuel du «moi» et devient facilement surmontable. C’est pareil dans la pratique – la perception en cours d’élimination est amenée en dehors du concept protecteur du «moi», et les efforts pour son élimination deviennent plus efficaces. La lucidité par rapports à ce fait permet aux désirs d’explorer ce processus de se manifester et de chercher les moyens efficaces de sortir la perception importune de la désignation du «moi».

     

    01-06) Encore une explication résonnante d’un effort d’élimination des EN est le «retrait d’attention» (RA), la pratique correspondante s’appelle «la pratique du retrait d’attention». Je crois qu’il est judicieux d’employer le premier temps le terme «le retrait d’attention» pour décrire l’effort d’élimination des EN, puisque le mot «attention» s’est fortement ancré dans notre langage, ainsi que la notion du «passé», bien qu’une analyse superficielle suffise pour être lucide du fait que n’importe quelle perception, quoi qu’elle soit, existe toujours ici et maintenant et que le «passe» n’est qu’un mot signifiant un ensemble de pensées dont «cela s’est passé» fait partie. Il en va de même pour «l’attention». Quand on dit qu’ «on a prêté attention à la vache», cela veut dire que la perception de la vache s’est avérée singulièrement stable et intense dans cet endroit.

    Je voudrais aussi définir le mot «concentration» qui va souvent de paire avec le mot «attention». Si en un certain laps de temps il y a 10 perceptions différentes dans cet endroit (une perception visuelle de plusieurs objets, des idées, des émotions), et en un autre laps de temps il n’y en a que 5, je dirais que j’ai «concentré mon attention sur un objet quelconque», ou bref, «me suis concentré sur lui». Ainsi le mot «concentration» peut être interprétée d’une certaine manière dont il est judicieux de se servir car on a souvent le désir de ne percevoir qu’un nombre limité de perceptions à un moment donné, par exemple, ne percevoir que les PI, ou que des réflexions sur un sujet quelconque. Si, malgré le désir de se concentrer sur une certaine perception une autre s’impose (par habitude mécanique par exemple), on dit que «l’attention est prise», et si au lieu de se concentrer sur une perception souhaitée il y a un tas désordonné de perceptions différentes, on dit que l’attention est «dispersée».

    La pratique du RA consiste en «coming back» de l’attention prise par une distraction chaotique (une EN, ou un désir mécanique, ou bien un dialogue intérieur mécanique, ou des perceptions visuelles chaotiques, etc.) en la «détachant de l’objet», après quoi elle est soit «laissée» libre, soit «dirigée» à une perception souhaitée. En employant la langue des perceptions on dirait que la pratique du RA consiste en remplacement d’une perception par une autre, mais l’expression figurée de «prise» et de «retrait» parait efficace pour travailler l’habitude de remplacement de perceptions.

    Les pansées mécaniques enlève l’attention d’un coup bref et tranchant, telle une mouette saisit un poisson, c’est pourquoi il faudrait y opposer un effort rapide et concentré. Les EN emportent l’attention de manière forte et dure, comme un requin qui déchire un morceau de viande, il faudrait y opposer alors un effort puissant et ardent. Les désirs mécaniques prennent l’attention tranquillement, pas toujours vite, mais toujours sûrs de leur victoire, comme les troupes romaines s’avancent pour assiéger Karfagen, il est donc judicieux d’y opposer un effort endurant comme un éléphant.

    Je cite des exemples des «sténogrammes» – fixations de perceptions lors du RA.

    *) j’arrête toute activité, je me pose, je ne fais rien, j’élimine le DI et les EN.

    *) une sensation de lucidité apparaît

    *) la sensation de lucidité sombre et se disperse

    *) une sensation de grisaille surgit

    *) une bifurcation – soit éliminer la grisaille et revenir à la lucidité, soit y succomber. Admettons que le désir mécanique de la grisaille l’emporte sur le désir des PI.

    *) le désir spasmodique des impressions survient, afin de «brouiller» la grisaille

    *) les recherches d’un objet susceptible de prendre l’attention commencent

    *) un objet se trouve et prend l’attention

    *) la grisaille se retire, viennent le contentement, l’intérêt, etc.

    *) un peu plus tard le revenu de tout, la fatigue, le mécontentement, la perte de l’intérêt s’installent. La grisaille revient.

    *) de nouveau le désir mécanique de la grisaille l’emporte sur le désir des PI

    *) le désir mécanique de nouvelles impressions apparaît pour pouvoir re- dominer la grisaille

    *) il se trouve encore un nouvel objet de prise de l’attention

    *) le désir de mettre fin au cercle vicieux «la grisaille – les recherches des impressions – le contentement – le revenu – la fatigue» l’emporte sur celui de continuer à l’entretenir, un effort de retrait de l’attention se fait – l’attention se détache de l’objet, se retire et soit «est laissée» libre, soit se dirige vers un facteur illuminé (une perception déclencheur, lié aux PI par association)

    *) le sentiment de perte des impressions apparaît

    *) j’élimine ce sentiment

    *) de nouveau la grisaille essaye de surgir et de s’installer par habitude

    *) j’élimine la grisaille – admettons que cela réussisse une fois sur deux

    *) l’appétence spasmodique des impressions apparaît et réapparaît

    *) je persévère tout le temps à retirer l’attention, bien que à chaque fois vienne le sentiment de perte des impressions que je ne manque pas à bannir

    *) après un tas de tels cycles je deviens épuisé, mais cet épuisement et vécu comme très agréable et sain

    *) un fond illuminé apparaît et se renforce

    *) une sensation de plénitude, d’expansion naît dans la poitrine

    *) le changement kaléidoscopique des états de grisaille et de lucidité – la grisaille peut être rapidement remplacée par une sensation des plénitude et fraîcheur intenses, et vice versa

    *) les sensations intenses «expansives» mènent la nécessité de «se reposer»

    *) je me rends compte du fait que «le désir de se reposer» est un désir mécanique de revenir dans l’état habituel de l’attention dispersée, de la grisaille

    *) la détermination de vaincre le désir de «se reposer» apparaît,

    etc.

    L’élimination du désir mécanique des impressions (DMI) est d’autant plus dure que ce désir est plus fort, et il est d’autant plus fort que le fond gris et l’ennui sont plus intenses et habituels et, en constituant la domination négative ne sont même pas remarqués. Le retrait d’attention du DMI est une tâche extrêmement complexe. Elle prend toutes les forces en faisant ressentir les «convulsions» désespérées, ce qui prouve encore une fois à quel point on est accroché aux impressions avec lesquelles l’on essaye de dompter le FN. Tout le début de la pratique du RA, même après une ou deux heures de rien faire (juste rester à se reposer sur le canapé) – est une torture, un vrai tourment de se retrouver face-à-face avec le FN très puissant. Je conseille d’accompagner le RA de temps en temps par un sténogramme de perceptions de manière décrite ci-dessus, c.-à-d. fixer tout ce qui se passe lors du RA. Cela permet d’atteindre la lucidité quant à ce qui se passe et de tracer les résultats. En examinant les notes et les perceptions on remarque que la pratique devient de moins en moins douloureuse avec le temps et s’accompagne de plus en plus par des éclats de PI, de l’anticipation et l’intérêt envers cette expérience, la dépendance est surmontée, quoi que lentement.

    Le RA peut être accompagné par des crises aigues de solitude, oppressant par son immensité, par la nostalgie, le désespoir, l’agressivité sans raison, etc. Cela veut dire que toutes ces EN font une partie du FN dominant et tout ce temps – là elles empoisonnaient subrepticement la vie, mais maintenant elles se révèlent et peuvent être éliminées. En refusant le DMI l’on refuse de s’injecter la drogue nommée «des impressions», et le sevrage commence- on veut un tout petit peu d’impressions, si l’on y succombe, on vit une petite mort – on dirait qu’on se sent «soulagé», mais tout de suite la grisaille et les EN surviennent avec la force doublée. Avouer d’être accroché permet de se mettre sérieusement et avec détermination à se sevrer de la dépendance qui empêche d’avoir les PI.

    Lors de la pratique du RA le temps se rallonge de façon incroyable. Une heure d’effort comporte autant de découvertes, d’observations, d’hypothèses, d’idées, que quelques jours normalement. Mystérieusement, on a entre les mains une ressource infinie de temps vital.

     

    01-07) Parmi les erreurs qui n’ont pas encore été exposées je voudrais examiner les suivantes:

    1) Beaucoup croient qu’il n’est pas possible d’éliminer les EN parce qu’elles sont les conséquences des interprétations erronées, etc. Ils croient que combattre les conséquences est semblable à la prise des médicaments qui calment la douleur et à penser qu’on soigne la maladie, tandis qu’il ne faut pas soigner la douleur mais la maladie au premier lieu, et prendre les antibiotiques plutôt que l’aspirine. On dit parfois aussi qu’il suffit tout simplement changer de point de vue et les EN ne se manifesteront plus. Sache que tout est Atman, et tout changera. En réalité:

    a) L’expérience minime de l’élimination des EN montre que le travail avec les concepts ne peut pas remplacer l’effort direct d’élimination, puisque l’habitude de les éprouver est déclenchée indépendamment de la force du concept qui la maintient.

    b) Le temps qu’on discute les causes, l’EN vit et se développe, de nouvelles EN apparaissent, le FN se nourrit, et par conséquent, on subit la défaite complète, tandis que l’élimination impeccable d’une EN mène à sa disparition immédiate.

    c) L’expérience minime de l’élimination des EN montre aussi que c’est absolument possible et pas du tout compliqué, l’habitude ancienne d’éprouver les EN s’éteint progressivement, et une nouvelle apparaît à sa place – l’habitude d’éliminer les EN et d’avoir les PI.

    d) Les EN n’est pas une douleur physique, et l’analogie décrite ci-dessus est erronée, car elle transmet les liens entre les éléments d’un domaine à l’autre sans réflexion.

    Comment est-ce qu’on repartie les phénomènes entre les «causes» et les «conséquences»? Si j’ai mal à une dent je prend de l’aspirine, mais la douleur revient une heure plus tard augmentée. Dans ce cas là j’appelle la douleur la «conséquence» et la carie – la «cause», et je soigne la carie en pensant soigner la «cause» et en réalité la douleur cesse. Mais trois mois plus tard la carie réapparaît, j’appelle alors la carie elle-même la «conséquence», et la «cause» est dans le fait que je ne brosse pas les dents. Un nutritionniste trouverait une «cause» encore plus profonde dans ma façon non équilibrée de manger. Un psychothérapeute dirait que ma façon non équilibrée de manger est la «conséquence» de mes complexes enfantins d’infériorité ou de traumas, et un psycoanalytique nommerait ça une «conséquence» en affirmant que la «cause» est le trauma de naissance. Un bouddhiste considérait le trauma de naissance lui-même comme la «conséquence» du comportement erroné dans la vie précédente.

    C’est pourquoi vu la fréquence et la force de la douleur qui vient et aussi l’intérêt que je porte à cette question j’agis sur la douleur aux niveaux différents – d’abord je prends de l’aspirine, puis je vais voir un dentiste, ensuite j’achète du dentifrice et commence à me brosser les dents, me mets au régime, vais consulter un psy, commence à lire les mantras.

    Considérons une autre version: quand je me coupe la main, je nettoie la plaie (puisque d’après ma propre expérience ou l’expérience des autres si l’on ne désinfecte pas la plaie on peut l’infecter), je mets des médicaments cicatrisants dessus, et si elle commence à guérir, je l’oublie. Imaginons la personne qui, en ayant la plaie qui est en train de quérir, discute: «non, la plaie n’est qu’une conséquence, il peut y avoir une cause», et commence à chercher cette «cause», à l’inventer, et refuse même d’utiliser les médicaments cicatrisants, car elle ne veut que soigner la «cause», et pas la «conséquence»! On considérerait ce comportement stupide, puisque la plaie guérit avec l’utilisation des médicaments, à quoi bon inventer les «causes» et refuser les médicaments, ce qui mènerait à l’infection?

    Il en va de même avec l’élimination des EN. Lorsqu’on supprime les EN (c.-à-d. continue à les éprouver en supprimant ses manifestations), les EN et le FN augmentent, il devient alors clair que la suppression des EN n’en libère pas. Quand on commence à éliminer les EN (c.-à-d. les «échange» contre les PI, on cesse d’avoir les EN à ce moment là), on obtient l’expérience de diminution du FN, ainsi que l’habitude d’avoir les EN, sans qu’on ait les conséquences non souhaitables, mais au contraire- il y a les conséquences souhaitables, notamment l’augmentation et les apparitions plus fréquentes des PI, pourquoi discuter donc des «causes» et des «conséquences»? Fais ta propre expérience – élimine les EN et assure-toi qu’il n’y a pas de raisons d’appeler cette action «soigner les conséquences». Fais ton expérience – si au lieu d’éliminer les EN on discute sur les «causes», «la plaie commence à s’infecter» – les EN prennent de la force, les faux concepts se renforcent, les désirs joyeux se raréfient, le corps commence à avoir mal, la vie se transforme en cauchemar. Ne crois pas sur parole – FAIS TA PROPRE EXPERIENCE.

    e) Ce qui est la «cause» dans ce cercle vicieux des mécontentements et ce qui est la «conséquence» est impossible à dire – un mécontentement en entraîne un autre.

    f) La comparaison des résultats des efforts de l’élimination des EN avec les résultats des discussions sur les causes parle de soi.

     

    2) On recherche une manipulation maligne qui permettrait de résoudre le problème des EN sans efforts – quelque chose de sorte du Gros Bouton Rouge (GBR). On appuie dessus et il n’y a plus de problèmes. On essaye d’utiliser tout ce qui est possible en tant que GBR – s’asseoir dans une certaine position, déclamer une formule magique, jeûner, faire du sport, l’amour, de la méditation, discuter que «tout est uni», etc. n’importe quoi, sauf éliminer les EN avec les efforts directs.

    Cela signifie qu’un tel individu soit n’a pas du tout l’envie d’éliminer les EN (il pense qu’il l’a), soit elle est très faible – beaucoup plus faible que l’envie de les éprouver. Les recherches du GBR ne sont jamais efficaces, ça sert à rien d’espérer.

     

    3) Une fois une EN est éliminée avec succès, la peur de l’avoir encore par habitude peut apparaître et l’appréhension qu’on aura à l’éliminer de nouveau, ainsi que le désir spasmodique de s’accrocher à cet état de liberté relative des EN. Et, bien sûr, cette peur amène inéluctablement à ce que l’EN revient encore plus vite que si elle n’était pas là, et de là – de nouvelles EN.

    Je conseille de ne pas avoir peur, mais de confronter l’EN avec détermination, anticipation et persévérance, sans appréhension des EN qui vont revenir encore et encore, certes, puisque les habitudes sont très puissantes, mais on aura la possibilité de travailler l’élimination impeccable des EN jusqu’à la perfection. Ne prenons pas la position de la victime, devenons les chasseurs des EN, traquons-les en anticipant une nouvelle expérience qui nous attend, de nouvelles victoires et défaites, qui mèneront sans aucun doute au résultat souhaité.

     

    4) On peut se former une fausse supposition du fait que, car il y a autant de mécontentements divers et l’élimination d’une EN, même des plus légères, jusqu’à sa disparition complète prend tellement de temps, que, finalement, une vie entière ne suffira pas, et le temps qu’on s’en prenne à un mécontentement, les autres se fortifieront.

    Cette supposition est fausse dans tous les sens. Même une expérience minime de la pratique suffit pour découvrir qu’il n’est difficile d’éliminer les EN qu’au début, et le savoir faire se construit progressivement, ainsi que les désirs d’éliminer les EN et d’avoir les PI, l’élimination de chaque EN prochaine se passe plus vite et plus facilement. Le succès dans l’élimination d’un mécontentement ressemble au tirage d’un fil d’un tissus – on tire dans un endroit, et le tissus se défait partout, c.-à-d. au fur et mesure qu’on réussit à éliminer un mécontentement, les autres se défont plus facilement. En outre, le plus on avance dans la pratique, les plus fréquentes deviennent les PI, la plus intéressante devient la vie, le plus d’enthousiasme, de persévérance et d’anticipation on a, et le temps même de la vie se rallonge dix fois, en une journée on vit autant qu’on ne vivait pas en un mois avant.

    Je crois qu’en deux ans de la pratique intense et sincère on peut atteindre l’élimination impeccable des EN et le fond illuminé continu.

     

    5) Si l’on a envie d’exclure, de contourner une partie quelconque de la pratique (par exemple, ne pas disperser les concepts, ou ne pas développer sa sexualité, ou ne pas éliminer les EN, etc.), cela veut dire que justement dans ce domaine les mécontentements sont si forts que l’on cède en avance. Si l’on veut progresser dans la PVD, on doit, bien sûr, choisir la direction de l’activité courante seulement conformément à nos désirs joyeux, et non vu le concept du genre «il faut s’y mettre à tout», mais lorsqu’on a de l’aversion forte envers un secteur quelconque de la pratique, si l’on a peur en pansant à ce secteur, cela veut dire que dans ce domaine on a de très forts mécontentements. Il faut s’en rendre comte, bannir la peur et l’attitude négative, traquer chaque éclat de l’anticipation provenant de l’idée qu’on peut vaincre cette difficulté, que ce ne soit qu’une question de la volonté sincère et de l’envie des PI.

     

    6) Il existe un point de vue: «si dans la taïga tu te retrouves nez à nez avec un ours, la peur vient plus vite que le reste d’émotions et de pensées, et à ce moment là la composition chimique du corps se modifie – l’adrénaline se fait ressentir, et puisque c’est une réaction du corps tout à fait naturelle, sans qu’il y ait la raison, peut-on échapper à une telle réaction et doit-on?».

    Quand on voit un ours dans un zoo, bizarrement, on n’a pas peur, mais l’on est ravi, on a la sensation de beauté, la sympathie, ce qui montre bien que la peur ne provient pas de la vue d’un ours, mais d’un enchaînement des pensées qu’on n’a pas eu le temps de fixer, à savoir: «un ours sauvage – dans la liberté – danger», et c’est de là que viennent les EN et les sensations physiques liées avec. Cet exemple montre aussi que ce n’est pas les modifications chimiques dans le corps qui amènent inéluctablement les EN, mais au contraire, les EN provoquent les changements chimiques du corps, ce de quoi j’ai déjà parlé, quand j’ai dit que n’importe quelle maladie, le vieillissement, le malaise sont les conséquences des EN. Et, bien sûr, l’habitude d’avoir peur en voyant un ours dans la nature peut être éliminée aussi, ce qui permet également de réfléchir plus vite et de manière plus lucide et réagir par rapports au danger, si ce dernier y est.

     

    7) La difficulté principale dans l’élimination des EN n’est pas dans surmonter l’habitude, comme cela peut paraître, mais dans le fait que le pratiquant n’est pas assez sincère et ne remarque pas ou ne veut pas remarquer qu’il ne souhaite pas, en réalité, cesser d’éprouver les EN, et au lieu de les éliminer directement il cherche une voie contournante quelconque, pour avoir les PI et ne pas éliminer les EN. Un tel pratiquant ressemble au Signe, l’Ecrevisse et le Brochet, c’est pourquoi ses efforts restent inefficaces. D’habitude, un pratiquant insincère est enclin à parler des EN et pas à les éliminer. Il peut parler de ses problèmes pendant des heures, et jour après jour poser les question du genre «comment éliminer les EN», «et pourquoi a-t-elle apparu», se justifier en disant qu’il ne peut pas distinguer justement quelle EN il est en train d’éprouver, bien que distinguer ne soit pas une condition indispensable pour l’élimination – «on peut éliminer cet état de merde en entier». Lorsqu’il y a une EN il ne faut pas réfléchir, puisque ça ne mènera pas à son élimination, et le raisonnement même ne peut pas être lucide, car les EN provoquent la stupidité et l’incapacité de réfléchir logiquement et constructivement. D’abord éliminer l’EN et puis réfléchir, si l’on veut, ça c’est une méthode efficace.

     

    8) Il y a une croyance erronée très répandue comme quoi pour éliminer les EN il suffit «d’accepter tout comme il est» – regarde tes EN, accepte-les comme elles sont, pose-toi la question «qui n’en a pas?», détends-toi, arrête de partager en souhaitable et pas, elles se disperseront elles-mêmes.

    Une telle position est une justification du désir d’avoir les EN, un moyen de tromper les autres et se tromper soi-même. Cette position est particulièrement répandue chez les «ésotéristes», c.-à-d. les gens qui veulent impressionner les autres avec des paroles profondes et un aspect imposant, souhaitent être reconnus en tant que «maîtres», mais ne veulent pas du tout cesser d’éprouver les EN. Par ailleurs, il n’est presque pas possible de dissimuler les EN, elles sont toujours évidentes pour quelqu’un plus ou moins observateur par la mimique, l’intonation, les gestes, c’est pourquoi un «ésotériste» dirait: «je n’éprouve pas tout simplement les EN, je les observe en ce moment, je ne m’y égale pas, elles n’ont pas de pouvoir sur moi». En réalité, ce n’est que de la jonglerie élémentaire avec des mots – si en ce moment les EN ont lieu, il n’y a aucun moyen de «ne pas s’y égaler», puisqu’»un individu» est justement lui-même un ensemble de perceptions, et s’il y a des EN dans cet ensemble, il est en ce moment même un individu qui éprouve des EN, et aucun jeu avec des mots n’y changera rien. Si une personne ne commence pas à éliminer une EN au moment même de son apparition cela veut dire qu’elle souhait continuer à l’éprouver, et sa situation devient absolument sans issu, si elle n’est pas sincère et ne se rend pas compte que le désir d’éprouver les EN est beaucoup plus fort. Comment une personne pareille puisse «apprendre» quelqu’un, si elle n’est pas sincère, si elle veut garder ses EN en trompant les autres et soi-même avec des paroles intelligentes?

    Le temps qu’on «accepte tout comme il est», qu’on «observe sans s’y égaler», l’habitude d’éprouver les EN ne fera que se renforcer.

     

    9) Le progrès successif de la civilisation aboutit à ce que la quantité de personnes aspirant la construction et l’accumulation augmente plus que celle de personnes qui préfèrent la destruction ou l’oisiveté désœuvrée (les exceptions à cette règle sont bien connues, diffusées dans les bandes d’actualités). Mais en ce qui concerne ce qui est à sauvegarder/construire/perfectionner/ cela est loin d’être évident, et lorsq’une personne fait un choix elle s’appuie sur les stéréotypes et faux concepts, et non sur l’anticipation.

    a) L’accumulation d’argent. Combien en faut-il pour pouvoir s’acheter tout ce qui est susceptible de donner plaisir? Un million n’est-il pas suffisant? En tenant compte du fait qu’il est possible de le placer dans une banque et vivre sur les intérêts une somme deux fois plus petite suffit largement. Aux USA en ce moment plus qu’un million de personnes ont une fortune d’1 million $. Ont – ils arrêté leurs affaires en libérant le champ commercial pour les autres pour prendre le plaisir de vivre? Rein de pareil. Ils continuent à travailler 10 heures par jour pour en gagner encore un et puis encore et encore. C’est une dépendance et pas une accumulation. C’est paradoxal que de savoir qu’ils n’ont pas le temps pour se faire plaisir, ils vivent jusqu’à la fin de ses jours en travaillant comme de bêtes de somme. Et combien y a t il de personnes qui y consacrent toutes leurs vies sans gagner quoi que ce soit de substantiel?

    b) L’accumulation des choses. Les choses se cassent, se gâchent ou sont volées ou passent très vit out of fashion, et tout ça transforme la vie de ceux qui les accumulent en cauchemar. On dirait si l’on a une voiture qui a 5 ans et qui va durer encore 10, pourquoi acheter une nouvelle? Avec une seule raison d’impressionner les autres? Pour se retrouver dans une situation un peu plus confortable, comme si c’était tellement vital, comme si cela pouvait nous faire ne serait-ce que un peu plus heureux? Si l’on s’y applique on pourrait gagner encore plus et acheter une voiture encore plus belle (ou une maison, des meubles – qui aiment quoi). Et puis gagner encore un peu plus pour acheter des meubles encore plus modernes. Et encore on peut acheter plein de choses à crédit – et ensuite, le rembourser pendant 30 ans…N’est-ce pas une dépendance? Les achats ont-ils fait quelqu’un heureux? Regardez les visages de ceux qui possèdent les voitures chères, et tout deviendra clair – leurs visages sont autant déformés par la souffrance et les EN que ceux du reste des gens, et peut-être encore plus. Les gens ont oublié que les choses leur servent et sont devenus les serviteurs des choses.

    c) L’obtention d’une formation. Une personne peut donner plusieurs années de sa vie pour obtenir un diplôme suivant, qui souvent ne donne aucun avantage ni dans la communication avec les autres, ni même au travail, ni dans les distractions. Le sentiment de sa propre importance grandit, certes, mais cela ne rend que encore plus vulnérable, susceptible de s’offenser facilement, de se plaindre soi-même, incapable de s’ouvrir, d’être sympathique, de suivre ses désirs joyeux. On se bourre la tête avec tant de choses inutiles, après quoi on est fier de recevoir un diplôme, qui témoigne du fait qu’on a agrandi le tas de détritus dans la tête, les jambes et les mains ont appris à faire encore un tas de chose qu’on n’utilisera peut-être jamais. L’information s’oublie, le maintien des savoir faires demande de la pratique permanente, et par conséquent, le plaisir de la vie, on peut l’oublier pour de bon. Les diplômes de la formation supérieure pendus au mur, les certificats de parachutiste/ plongeur/touriste/ pratiquant la parapente ne font que rappeler que tous les jours les savoir faires s’oublient, le temps et l’argent dépensés se transforment en poussière, mais juste en ce moment là on est submergé par l’ennui, la grisaille, d’autres EN, et point de désirs joyeux.

    e) Les enfants et les petits enfants. Voilà un tonneau sans fond dans lequel des milliards de personnes versent leurs vies. «Je vis pour les enfants» – avez-vous entendu ça? Tout le temps. Une femme met un enfant au monde, après quoi il n’y a plus de nécessité de chercher les désirs joyeux, elle n’en a plus le temps, elle a maintenant des millions de «il faut», «je dois», etc. Des milliers de soucis, il n’y a plus de temps pour quoi que ce soit, et entre autre pour comprendre que «toute cette vie pour les enfants» n’est qu’une forme de drogue dont on se gavent. Faut-il dire que les enfants ne veulent pas du tout que les parents «vivent pour eux», en se transformant en êtres sans défense qui n’ont pas de temps libre, ni de liberté de choisir leurs activités, en esclaves, en choses – ils veulent la liberté du patronage continu qui ressemble souvent à une violence primitive physique et psychique. Et le plus une personne «vit pour les enfants», le plus dépendante elle devient de cette «drogue» d’éducation. Et si l’éducation a «réussi», un mécanisme docile et mort grandit alors, et maintenant soit ils s’ennuient et se brassent tous ensemble en famille, soit transmettent leur dépendance sur les petits enfants, et si l’éducation a «échoué», les enfants envoient leurs parents au plus loin et les EN encore plus fortes submergent.

    On peut trouver encore beaucoup plus d’exemples, mais ils vont tous avoir la même caractéristique – une personne se trompe en choisissant un objet d’accumulation, lors du processus d’accumulation ainsi qu’en finale elle éprouve les EN et la dépendance des impressions croissantes, l’incertitude quant à la sauvegarde et l’utilisation des résultats de cette accumulation, et le sensation d’une vie n’ayant pas de sens. Elle se retrouve avec rien, et soit finit sa dégradation rapidement, soit se sent obligé à se doper de fausses persuasions sur sa vie vécue pour quelque chose, et à rechercher encore et encore de nouveaux objets d’accumulation, en essayant de toutes ses forces de ne pas voir leur incapacité criante de rendre sa vie plus heureuse.

    A la différence de tout ça la PVD donne à la personne une substance unique d’accumulation – les perceptions illuminées qui font partie d’elle – c.-à-d. non ce qu’elle «possède» mais ce qu’elle est. Pour pouvoir voyager dans l’univers de PI il n’y a besoin de rien, sauf être vivant. Les «biens» accumulés ne peuvent pas être retirés, ils ne vieillissent, ni pourrissent, ni ne demandent pas de dépoussiérage. C’est une chance unique et extraordinaire de l’homme de sortir de l’impasse dans laquelle il se trouve depuis plus d’un million d’années.

     

    01-08) Au fur et à mesure qu’on élimine les EN fortes, on en trouve un essaim entier de «légères», qu’on a toujours éprouvées, sans, paradoxalement, s’en rendre compte, sans les remarquer sur le fond des plus fortes. Cette découverte a lieu résultant du désir d’augmenter les PI, ou lors des recherches de la cause des PI rares et faibles, malgré le fait qu’on semble éliminer impeccablement toutes les EN. Dans ce cas là on peut faire du «compactage» – ce qu’on indiquait auparavant de l’intensité de «3» ou «4», on l’indique maintenant comme «10», ce qui fait que les EN «légères», celles qu’on ne fixait même pas avant, obtiennent maintenant une note d’intensité assez considérable, ce qui permet de les éliminer en les mettant en évidence. Les EN qui ont été marquées de 3 à 10 selon l’ancienne échelle, le sont maintenant comme «hors toute échelle».

    Organise les «courses» du contrôle total en essayant de fixer les éclats les plus minimes d’EN, même ceux que tu n’es pas sûr si tu les avais ou pas. Au final, tu verras qu’en une demi-heure tu n’éprouves pas 5 ou 6 EN, comme tu croyais, mais 50, 100! Elles semblent très légères, mais lorsqu’on commence à les éliminer, on a des éclats soudains et fréquents des PI intenses. On comprend alors que les EN «légères» ne sont pas du tout légères, puisque leur influence sur les PI est si paralysante, et leur élimination mène à une augmentation brusque des PI.

    Le compactage bien fait résulte en découvert de dix fois plus d’EN là où l’on n’en trouvé que peu.

    Lors du compactage je conseille de diviser la journée en périodes de 5 min et fixer la quantité d’EN (en les éliminant, bien sûr). Le plus l’on remplit la journée avec ces périodes de 5 min, le plus réussi est le compactage. Si l’on fait cette pratique pendant quelques heures tous les jours, en quelques jours on se forme alors l’habitude de repérer et éliminer les EN «légères».

    Techniquement, il est très facile de bannir les micro-EN, cela demande juste un haut niveau d’attention – elles sont si minuscules, à peine remarquables, et il est tellement difficile de se concentrer sur leur élimination impeccable. Les laisser comme elles sont est dangereux et engloutissant. C’est dangereux parce qu’elles s’enchaînent en nourrissant le FN et en bloquant les PI. Engloutissant -parce qu’une élimination impeccable des micro-EN amène une intensité et une fréquence brusquement augmentées des PI.

    Au fur et à mesure qu’on diminue le volume des EN et augmente celui des PI, «l’effet d’une longue journée» se fait ressentir. En une journée on vit autant qu’on vivait en une semaine, deux semaines, un mois. Cela devient particulièrement clair lorsqu’on fait la comparaison des notes dans le journal – en mettant en rapports la quantité et l’importance des découvertes. Cela se fait ressentir le plus intensément après la pratique du compactage. Finalement, juste à cause de ça la longueur réelle de la vie augmente des dizaines de fois.

     

    01-09) Parfois il arrive qu’une personne n’a ni PI ni EN – «rine-ne-se-passe». Cela veut dire qu’en ce moment là le FN a lieu, puisqu’au moment où il n’y a pas de FN ni EN les PI se produisent. Ce FN s’appelle «rine-ne-se- passe» (RNSP). Si le RNSP est faible, les éclats d’EP apparaissent souvent, ce FN s’appelle alors «l’état gris clair» (EGC). Les trois perceptions – le contentement, le RNSP et l’ EGC sont désignées comme «CRE».

    Au fur et à mesure qu’on entre dans le stade final de l’élimination des EN fortes et fréquentes, la question du CRE se pose, puisqu’ils sont absolument incompatibles avec les PI. Une personne épuisée par le reine éternel des EN, qui considérait tout ce temps là le CRE comme la fin de ses souffrances a beaucoup de peine à s’en passer. Parfois la personne «plonge» dans ces états, jusqu’à ce qu’elle en soit malade, jusqu’à ce qu’elle ait une vive aspiration vers les PI, et après surmonter l’habitude de vouloir éprouver le CRE reste une tâche difficile.

    Sur le fond du CRE le désir d’EP se manifeste fortement, ce qu’on appelle souvent «le désir des impressions» (DDI). J’inclus dans la notion du DDI le désir de toutes ces activités qui sont susceptibles de provoquer les EP, à savoir : lire un livre, regarder un film, discuter, et parfois même «faire de la pratique artificielle», c.-à-d. imiter la pratique en copiant ses formes de manifestation extérieure (la forme la plus répandue est les conversations futiles sur la pratique).

    Afin de surmonter le CRE et le DDI je conseille de faire les pratiques formelles, notamment: exprimer le désir (d’avoir les PI) à haute voix, faire apparaître les PI, le polissage émotionnel, etc. Les pratiques formelles sont efficaces à condition qu’on n’en fasse pas moins que 1000 actes par jour, au mieux par séries de 20-50-100 actes, en finissant chaque série par la recherche libre des PI, par «l’écoute» des PI.