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La stratégie de la pratique efficace

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Le contenu

    Le contenu du chapitre:

    06-01-01) La pratique efficace est une pratique de petites transformations définitives.

    06-01-02) La position du «chasseur et du naturaliste».

    06-01-03) La recherche.

    06-01-04) Le schéma du dragon, les lignes, pétales et inflorescences.

    06-01-05) Des limiteurs et des gardiens.

    06-01-06) Les positions et les états.

    06-01-07) La transformation de la personnalité. L’attachement aux gens.

    06-01-08) Les expérimentations sociales.

    06-01-09) Les descriptions et les fixations. Les pratiques formelles.

    06-01-10) Le stalking et l’ascétisme.

    06-01-11) Se libérer des rajouts et des suppressions.

    06-01-12) Les trajectoires.

     

    06-01-01) La pratique efficace est une pratique de petites transformations définitives. Le progrès sérieux ne commence que quand le désir spasmodique des performances cruciales disparaît, et l’on commence à accomplir des pas concrets, même s’ils sont petits, en changeant ses habitudes une par une et ses perceptions idem. Chaque pas doit avoir les caractéristiques suivantes:

    1) Une lucidité absolue et parfaite quant à ce qu’on veut faire.

    2) Le pas est minime, il n’y a pas alors (ou presque) de doutes sur la possibilité de le faire.

    3) Il y a le désir joyeux de l’accomplir, qui n’est pas motivé par le sentiment de sa propre importance, puisque ce dernier ne sera pas satisfait d’une alimentation si «insignifiante» comme un petit pas.

    4) Une fois le résultat atteint, survient le sentiment de triomphe, l’anticipation et la jouissance anticipée augmentent, ainsi que la persévérance et la détermination.

    5) Une nouvelle lucidité apparaît souvent, de nouvelles PI se manifestent.

    Il suffit d’obtenir l’expérience des petits pas pour que des illusions ambitieuses et infructueuses concernant de grands exploits s’affaiblissent, en même temps que l’anticipation, la jouissance anticipée, le plaisir, la persévérance et la détermination augmentent.

    Les personnes envahies par des mécontentements et souhaitant d’avoir l’air illuminé négligent des résultats minimes, les traitant avec dédain et sarcasme. En répondant aux questions sur leur pratique elles disent (d’un ton irrité) que Paris ne s’est pas fait en un jour, et la pratique donne des résultats dans très longtemps. Si l’on dit à une telle personne d’avoir appris à éliminer impeccablement l’irritation provoquée par un bouton mal appuyé sur le clavier de l’ordinateur, on entend que ce n’est pas un résultat, mais une insignifiance, et elle a des projets absolument différents qui n’ont rien à voir avec une telle médiocrité, elle aspire une illumination complète. Le plus insincère et hypocrite est la personne, le plus elle teint aux mécontentements, le moins elle donne de l’importance aux petites étapes concrètes.

    Il y a une image résonnante: le fil tiré par un bout d’un large morceau de toile. On tire d’un côté et la toile devient plus émaillée dans tout son ensemble, partout vient l’espace d’une plus grande liberté. Quand on fait un petit pas irréversible, on découvre influence qu’il porte sur d’autre domaine de la vie. Une petite transformation définitive permet de dissiper d’autres mécontentements avec et d’augmenter l’intensité et la vivacité des PI.

    Rends-toi constamment compte des projets concrets du moment, de la journée, de la semaine, dont tu envisages la réalisation.

     

    06-01-02) Lors de la pratique du compactage je dois me concentrer au maximum, sans perdre une seconde, puisqu’une EN pourrait se faufiler juste en espace de cette seconde. Ainsi se travaille la position du «chasseur et du jeune naturaliste» – le chasseur d’EN les plus légères et le jeune naturaliste traquant des PI, qui apparaissent par petits éclats au fur et à mesure que le chasseur cherchent infailliblement à éliminer les EN en fixant chaque acte d’élimination.

    De différentes émotions peuvent se manifester lors de la pratique, notamment:

    *) L’ennui (car je suis dépourvu de mes impressions habituelles) – va dans la gueule du chasseur.

    *) L’envie des impressions – se divise en EN (va dans la gueule du chasseur) et EP provenant du succès du chasseur et des éclats de PI (va en aide, quoi que mécanique, du naturaliste)

    *) Les EN constamment provoquées par le DC. Je ne les remarquais pas avant, mais maintenant je sais que de nombreux DC ressourcent les EN discernables seulement à l’aide d’un microscope du compactage (vont dans la gueule du chasseur).

    *) Les EN provoquées par de l’absence des PI (dans la gueule du chasseur).

    *) L’anticipation des PI, de leur apparition et du processus du compactage (dans la réserve du naturaliste).

     

    06-01-03) La recherche se compose des actes ayant pour but d’atteindre la lucidité par rapports à un certain phénomène. La recherche et la découverte sont toujours accompagnées par l’anticipation. Cette dernière est particulièrement vive pendant les PI, surtout d’une perception inconnue, et lors d’examen des PI, il est alors évident qu’une PI résonne avec le désir joyeux de l’examiner, ce qui amène à son tour la lucidité, et le voyage dans l’univers des PI s’accélère.

    Les étapes de la recherche:

    1) Définir clairement et le plus concrètement possible l’objet – le thème de la recherche.

    2) Dresser et revoir constamment la liste de tout ce qui relève de l’objet examiné et peut être indispensable pour la recherche fructueuse.

    3) Revivre à plusieurs reprises l’état ou le processus soumis à l’examen.

    4) Faire des efforts pour distinguer les perceptions et les processus.

    5) Lors des découvertes de nouvelles perceptions – que ce soit la lucidité ou une nouvelle PI – les fixer soigneusement en composant les descriptions.

    Durant toute la recherche maintenir activement l’état du «chasseur» et «naturaliste».

     

    06-01-04) L’un des moyens de se représenter la pratique de la voie directe en entier est de créer un schéma contenant ses éléments essentiels. Comme par exemple, le schéma du dragon:

    1) La base du schéma du dragon est «le chasseur» et «naturaliste».

    2) Le chasseur et naturaliste sont impeccables (c.-à-d. leur activité est parfaitement efficace) à condition qu’ils possèdent les quatre qualités suivantes:

    *) l’attention (envers ce qu’ils chassent)

    *) la détermination (d’accomplir leur tâche)

    *) la persévérance (c.-à-d. la capacité d’agir à long terme)

    *) l’anticipation (du résultat de la chasse)

    (Ces 4 qualités désignent n’importe quelle PI de la ligne correspondante).

    3) Le chasseur et naturaliste accentuent la force de ces 4 qualités à condition que les 4 facteurs suivants soient présents:

    *) les efforts de faire apparaître les PI.

    Les PI sont plus favorables à la qualité de «la jouissance anticipée».

    *) l’examen, la fixation et la correction de la liste et des descriptions. Il s’agit de la liste de tout ce qui relève de la pratique en cours – les désirs joyeux, le contenu de la base illuminée (c.-à-d. des PI qui se manifestent, ne serait-ce que de temps en temps), les facteurs illuminés, la fixation des pratiques formelles, les hypothèses qui apparaissent et les descriptions résonnantes des PI, etc.

    «La fixation de la liste» est le plus favorable à la qualité de «l’attention».

    *) «la propulsion». Avec le temps les facteurs nuisants s’accumulent en diminuant l’intensité des PI et en restreignant la lucidité et, par conséquent, le contentement et le quotidien prennent la place sans que je le remarque. C’est comme vivre avec un enfant – le quotidien fait qu’on ne le voit pas grandir.

    «La propulsion» consiste en augmentation de l’enthousiasme et l’intensité des efforts et le teste de qualité de la sincérité.

    «La propulsion» est le plus favorable à la qualité de «la persévérance».

    *) «l’autosuffisance» est une position d’un combattant solitaire, ce qui implique le détachement par rapports aux gens, y compris les pratiquants, la position d’une personne qui poursuivrait son voyage quoi qu’il arrive, sous toutes circonstances.

    «L’autosuffisance» est le plus favorable à la qualité de «la détermination».

    4) Le chasseur et naturaliste ne diminuent pas les quatre qualités si les quatre facteurs défavorables suivants ne sont pas manifestés:

    *) Le désir mécanique des impressions qui influence d’abord «la persévérance».

    *) L’état gris clair, le FN envahissant, ils influencent d’abord «l’anticipation».

    *) La fatigue et le sommeil saisissants, ils influencent d’abord «l’attention».

    *) Le contentement qui influence «la détermination».

    La base est:

    Composée de cinq positions dont chacune représente une meilleure pratique pour chaque skandha (une sorte de perception).

    *) «Le stalking» (la skandha des émotions – la délivrance des EN, du FN, de l’AN, de l’EEN, l’apparition des PI). Voir le chapitre sur le stalking.

    *) «L’ascétisme» (la skandha des désirs – la délivrance des désirs mécaniques, l’apparition des désirs joyeux). Voir le chapitre sur l’ascétisme.

    *) «Le silence» (la skandha des pensées – la délivrance du dialogue intérieur chaotique, l’apparition de la lucidité). Voir le chapitre sur le DI.

    *) «Les siddhas» (la skandha des sensations – la délivrance des sensations négatives, l’apparition des sensations physiques). Voir le chapitre sur les SP.

    *) «La distinction illuminée» (la skandha de la conscience distinctive – la délivrance de la distinction mécanique à l’aide des pratique du genre «pas des rivières, pas des montagnes» et d’autres, l’apparition de la conscience distinctive illuminée). Voir le chapitre sur la CDI.

    6) La base illuminée – l’ensemble de toutes les PI qui se manifestent de temps en temps.

    7) Les cinq Sensations de base (c.-à-d. les PI extatiques) – les cinq sommets au dessus de l’océan des PI.

    Les samadhas – la synthèse des cinq Sensations – la porte ouverte sur les états inouïs.

     

    L’ensemble de tous les huit éléments constitue «le schéma du dragon».

     

    Dans le schéma du dragon c’est le chasseur et naturaliste qui prennent la place centrale, la recherche fait seulement partie d’un des quatre facteurs favorables. C’est ce placement qui favorise l’avancement rapide lors du voyage dans les PI. La position du «chercheur» dans laquelle la recherche est placée au milieu et le reste est installé autour ou complètement omis est extrêmement inefficace, l’attention n’est presque pas, ou pas du tout, prêtée aux facteurs, l’absence desquels fait que la recherche réussie devient impossible.

     

    La description linéaire peut être remplacée par un diagramme laconique, comme par exemple: deux lettres «c» et «n» au milieu désignant le chasseur et naturaliste. Les deux lettres sont placées au milieu d’un cercle dans lequel quatre abréviations désignant 4 qualités sont inscrites à distance égale les unes des autres. A droite et à gauche du cercle de chaque côté, il y a une colonne composée de quatre lignes. A gauche sont placés les facteurs favorables, à droite – défavorables. La base est une ligne en bas. Un demi-cercle qui couvre le diagramme en haut désigne la base illuminée avec les Sensations et les Samadhi. Au fur et à mesure que je mémorise la composition du diagramme je le remplace par un pictogramme encore plus laconique – une sort de hiéroglyphe: avec «c n» au milieu, autour – un cercle avec quatre points en gras placés à distance égale. A gauche une colonne de quatre plus, à droite – une colonne de quatre moins. En bas – une ligne, en haut – un demi-cercle.

    Selon la volonté, on peut charger l’image en allusion émotionnelle en formant un symbole. Le symbole a aussi une particularité suivante: il permet autant de détails qu’on veut. Par exemple, l’image d’un dragon à deux têtes (le chasseur et naturaliste) – la tête à gauche a un aspect déterminé (l’anticipation des PI), celle à droite – un aspect prédateur-défenseur (la chasse aux mécontentements). Le dragon a quatre ailes (quatre qualités) et quatre pattes – deux d’avant et deux de derrière. La patte gauche d’avant a quatre griffes avec lesquelles il saisit la proie (le contrôle des quatre facteurs favorables). La patte droite d’avant a aussi quatre griffes à l’aide desquelles il repousse quelque chose (le contrôle des quatre facteurs défavorables). Les deux pattes en bas s’accrochent à une base en forme d’un carré à cinq angles (la base contenant les cinq pratiques idéales pour chaque skandha). Au dessus des têtes du dragon au milieu il y a une couronne qui a l’aspect suivant: la base composée de beaucoup d’angles (la base illuminée) qui se termine en haut par cinq «pyramides» (les cinq Sensations de base), au milieu de la couronne entre les pyramides il y a la boule scintillante de Samadhi.

    Le schéma du dragon représente la fixation des accentuations dans la pratique et la désignation des priorités. En possédant un volant, une roue, un moteur et des feux et en utilisant soit les uns, soit les autres de manière chaotique, on aurait du mal à aller loin. Le schéma du dragon réunit les parties de la pratique en un ensemble cohérant, ce qui permet de cristalliser l’expérience obtenue, et ce n’est pas une simple figure de style, c’est vraiment vécu de cette manière là – comme l’apparition de la nouvelle qualité de la pratique. Une stabilité parfaite et l’indépendance des influences chaotiques surviennent, l’anticipation augmente, les PI se manifestent clairement et vivement, un état d’un «but unique» s’installe.

    Je voudrais utiliser l’analogie suivante proche à celle donnée par Gourdjiev (voir «A la recherche de l’incroyable» de P.D. Ouspensky): une personne ordinaire est comme une mixture colloïde – une liquide qui contient un grand nombre de particules diverses en état suspendu, et toute influence de l’extérieur mélange les particules, c.-à-d. celles qui se trouvaient en bas se déplacent en haut et commencent à gérer tout le mélange, jusqu’à ce que une secousse suivante ne change tout de nouveau. La pratique mène à la cristallisation – les états les plus attirantes s’assemblent progressivement influencées par la force du résonance, une sorte de «gravitation». Lors de la lutte de l’assemblée des perceptions en cours de formation contre les influences mécaniques, elles forment des liens de plus en plus forts, jusqu’au moment où le degré de leur intimité et concentration n’augmente au point où un nouveau processus de cristallisation, inconnu pour le pratiquant, se déclenche, il rend l’ensemble des PI non seulement particulièrement stable, mais lui donne également une qualité tout à fait nouvelle, tel un cristal formé dans un fluide possède des qualités très différentes de celles du fluide. Le schéma du dragon est un reflet d’une telle cristallisation.

     

    L’ensemble des quatre qualités du chasseur et naturaliste est désigné par le terme «l’intention» (j’ai emprunté ce terme dans les œuvres de Castaneda justement parce qu’il désigne, à mon avis, ce que je voudrais désigner). L’apparition de l’intention est l’apparition des quatre qualités.

     

    On va examiner les qualités et les facteurs influencés en premier lieu par les pratiques décrites ci-dessus (bien sûr, c’est une division très approximative, puisque certaines pratiques ont un impact important sur plusieurs domaines en même temps). L’examen du tableau obtenu permettra de comprendre dans quel domaine le manque de pratiques a lieu, par la suite on pourrait avoir envie d’inventer des pratiques pour développer cette partie du dragon.

     

    La persévérance

    L’examen du concept (cette pratique demande des efforts très durables de la recherche des arguments et contre arguments).

    Le compactage (il est très difficile de maintenir des efforts constants d’élimination de ce qu’on a l’habitude de laisser passer sans remarquer).

    La fixation de 15 -10 secondes pratiquée pendant une longue période de temps

     

    La détermination

    Les expérimentations sociales,

    La suivie des 10 règles de réalisation de désirs joyeux.

     

    L’attention

    La purification du langage (il n’est pas facile de surveiller les mots employés, les gestes et la mimique),

    L’élimination du marasme au quotidien (la surveillance des actes les plus minimes de la vie quotidienne),

    La fixation ininterrompue de la présence ou l’absence des PI

    L’élimination du dialogue intérieur à haute voix

    Des jeux intellectuels

     

    La jouissance anticipée

    Les listes de désirs joyeux

    La réalisation des désirs joyeux

    Les listes de facteurs illuminés

    Les recherches

     

     EGC

    La cessation des orgasmes ou des orgasmes plus rares

    Le souvenir et l’évocation de l’histoire personnelle (relever à la lumière du jour de nombreux FN profonds, ce qui les rend accessibles à l’élimination).

     

    Le contentement

    Se souvenir de la mort,

    L’élimination directe de contentement,

    Le stalking

     

    Le désir des impressions

    Le retrait de l’attention (l’attention se retire des DC),

    L’ascétisme (délivre de l’attachement aux désirs mécaniques spasmodiques),

    L’élimination directe des désirs mécaniques et l’apparition de désirs joyeux

     

    Le sommeil/ la fatigue

    La réalisation de désirs joyeux

    Des exercices physiques

    L’apparition de sensations physiques,

     

    Les listes

    Les pratiques du développement de la capacité de recherche des particularités, de division en type et d’assemblage en groupes, de découvertes et description des liens, de combinaison et de calcul.

    Les descriptions des objets qui se distinguent par la structure particulièrement chaotique et complexe, comme par exemple: un buisson, une route, un visage, le comportement d’une personne,

    Donner les déterminations des termes quelconques,

    Les réponses aux questions, des discussions et commentaires (des paroles des autres pratiquants), au fur et à mesure que l’on répond aux dizaines de questions stupides sur un sujet donné, l’on commence à y voir clair soi-même,

    Rédaction des articles (sur une recherche menée),

    L’entraînement dans les changements des interprétations (élimine le mécanisme rigide de la formation des interprétations, c.-à-d. la stupidité)

     

    L’apparition des PI

    La perception cyclique (établie l’habitude d’éliminer les EN et d’éprouver les PI),

    Le polissage émotionnel (élimine le FN),

    Le stalking (le moyen efficace de l’élimination totale des EN),

    L’élimination de désirs mécaniques,

    Les pratiques de freinage de la conscience distinctive mécanique (pas des rivières, pas des montagnes, le contrôle du moment du remplacement lors de l’endormissement, etc.)

    Se rendre constamment compte de la présence ou l’absence des PI,

     

    La propulsion

    Les fixations des résultats de la pratique toutes les heures,

    Les fixations de 5-10-15 secondes, d’une minute

     

    L’autosuffisance

    Se rendre compte de l’absence (se rendre compte de l’absence du «moi» prédominant enlève l’illusion de la solitude),

    L’élimination des rajouts (concernant les personnes particulièrement «proches» et intéressantes pour toi), l’attachement se forme justement aux images inventées),

    La transformation cyclique des personnalités (élimine l’attachement à sa propre personnalité).

     

    On peut rajouter des détails à l’image du dragon – dessiner des écailles sur chaque aile qui désigneraient les qualités du chasseur et naturaliste, sur chaque écaille il y aurait une abréviation en deux-trois lettres, désignant la pratique orientée soit vers le développement direct de la qualité correspondante, soit vers le facteur favorable ou défavorable qui y est associé.

    Je propose mettre une devise sur la base (ou un symbole désignant une devise actuelle pour un museau, par exemple:

    Indépendamment de la pratique d’autres museaux,

    Indépendamment des peurs et attentes,

    Indépendamment des circonstances, victoires et défaites,

    Je ferai ma pratique,

    Je poursuivrai mon voyage.

     

    Je voudrais examiner en détails la composition des listes. J’aime diviser les listes en a) régulières et b) renouvelées quotidiennement. Voici est la composition approximative des listes régulières:

    *) Des fantasmes sexuels réalisables a priori,

    *) Des fantasmes sexuels a priori irréalisables,

    *) Toutes les personnes desquelles tu voulais obtenir quelque chose à un moment donné, + les personnes qui voulaient quelque chose de toi,

    *) Les PI inconnues pour toi, rangées en lignes,

    *) Les facteurs illuminés de diverses PI,

    *) Les recherches souhaitées pour l’avenir,

    *) Les désirs joyeux réalisables dans l’avenir,

    *) Les préoccupations de l’avenir,

    *) La liste des grandes peurs ayant existées dans la vie à un moment ou un autre, qui se sont réalisées finalement, et les descriptions des réflexions successives d’un issu tellement indésirable auparavant,

    *) La liste des découvertes selon les jours de la semaine de toute la période des comptes.

     

    La composition approximative des listes quotidiennes:

    *) Les désirs joyeux du jour,

    *) Les recherches intéressantes pour aujourd’hui,

    *) La fixation des pratiques formelles d’aujourd’hui,

    *) Les désirs mécaniques du jour,

    *) Les PI du jour,

    *) Les sensations physiques du jour,

    *) Les découvertes du jour,

    *) Le compte rendu des deux dernières heures.

     

    Le modèle des lignes des PI semble réussi à condition que les PI ne sont pas très nombreuses, mais lorsque leur nombre augmente, ce modèle devient évidemment insuffisant, puisque les perceptions provenant d’une ligne peuvent se manifester simultanément ou pas, ce qui ne correspond pas à l’image quotidienne d’»une ligne» comme quelque chose strictement cohérant. Les deux problèmes, à savoir que les PI provenant d’une ligne peuvent se manifester simultanément ou pas, et la présence des lignes de différents ordres dans la limite du secteur d’une sensation, donne envie de trouver un modèle plus précis, comme le modèle de l’inflorescence. Ou une analogie encore plus précise est celle d’un brûleur à gaz, lorsqu’une flamme s’allume après une autre, et les flammes peuvent être allumées toutes simultanément ou juste certaines d’entre elles. Néanmoins, la notion d’une ligne ne disparaît pas complètement, car elle définit l’emplacement successif des flammes le long d’un cercle imaginaire d’un brûleur à gaz, c.-à-d. la succession où une flamme allume une autre à côté.

    Parfois il suffit qu’une PI nouvelle se manifeste pour que la structure de l’inflorescence s’ouvre et se forme à un endroit. Voir la liste détaillée des PI dans le chapitre correspondant.

    En employant des analogies on pourrait comparer la pétale de chaque inflorescence à une flamme, c.-à-d. chaque PI acquiert une qualité extatique lors de l’augmentation d’intensité, telle qu’une sympathie extatique, une détermination extatique, etc. On définira l’intensité des PI lors de laquelle la qualité extatique commence à se manifester par le 8 selon l’échelle de 10. N’importe quelle PI peut atteindre sa manifestation extatique, mais le plus haut elle est placée sur la ligne, le plus facilement cette forme extatique se manifeste.

    La montée vers la qualité extatique désigne l’approche du domaine de la «fusion» – le début de la synthèse des Sensations menant à Samadhi.

     

    Je conseille de dresser une liste de PI sur une grande feuille de papier, classées par secteurs et divisées en inflorescences et lignes, l’accrocher au mur pour une meilleure visibilité et, en plus, le garder dans un carnet ou un ordinateur portable pour l’avoir toujours sous la main. D’abord il y aura un non désir de placer une PI sur le schéma par l’inertie, mais fois placée, une PI s’installe et se manifeste plus facilement, devient plus fréquente et acquiert des qualités mieux prononcées.

    Les PI ont une tendance d’apparaître en couples figés en se renforçant et se libérant mutuellement des intrus, ce qui provoque l’apparition de nouvelles nuances, différentes de l’ensemble des qualités du couple. Les couples peuvent être linéaires (composés d’une pétale), non linéaires (composés des pétales avoisinantes) et intégrales (venant des secteurs différents). Des unités plus complexes des PI – «des accords» – commencent à se manifester auprès des couples.

     

    06-01-05) Au fur et à mesure qu’on élimine les désirs mécaniques et encouragent les désirs joyeux, une autre chose très importante se révèle – il se trouve que parmi les perceptions il y a un ensemble entier de désirs qui n’ont qu’une fonction à accomplir – limiter les désirs joyeux. Le sol sur lequel cette mauvaise herbe pousse est la peur. De diverses peurs qui ont commencé à se former dès la naissance nourrissent ce limiteur. Parmi ces peurs il existe:

    a) la peur de la déception au cas où le résultat souhaité n’est pas obtenu,

    b) la peur des changements – c’est une peur très conservatrice, qui renforce le désir mécanique de laisser tout comme il est, de ne rien changer,

    c) la peur de tout ce qui est nouveau,

    d) une rangée d’autres petites peurs.

    L’action unie du limiteur (agissant en un ensemble des peurs mécaniques de changements) se manifeste en une incapacité de vouloir quelque chose fortement. Quand j’ai un désir joyeux quelconque, parfois j’ai un sentiment d’être retenu par «la gorge» et d’être retiré en arrière, ce qui m’empêche d’augmenter la force de mon désir. Comme si je m’avançais à l’aide d’une main et me retirais avec une autre. C’est ce qui se passe en réalité.

    A la suite de la pratique l’action du limiteur va s’affaiblir, car l’élimination directe des EN ainsi que l’apparition des PI agissent lentement, mais irréversiblement. Mais peut-être serait-il possible de trouver des pratiques spéciales et bien ciblées qui agiraient contre le limiteur ?

    Il est très important de se rendre compte de la présence du limiteur, de mettre en évidence cet ensemble de désirs mécaniques sur le fond commun gris, qui envahit le pratiquant de temps en temps, car maintenant l’ensemble des perceptions contient un désir joyeux nouveau – le désir de s’opposer au limiteur, de l’éliminer (ceux qui ne font pas de pratique et n’ont pas de PI n’ont rien à craindre, il ne s’agit pas d’enlever le limiteur des désirs liés à la violence, destruction, possession de pouvoir, etc., mais celui qui limite les PI – les sensations de tendresse, sympathie, extase, espace, etc.) Avant que le limiteur ne soit p as mis en évidence en tant qu’un ensemble de perceptions à part, ce désir ne pouvait pas se manifester. Mais comme on le sait, le fait même de la présence du désir joyeux est un moteur qui permettra de trouver les moyens de lutter contre le limiteur et de rester persévérant et déterminé en employant ces moyens.

    La tâche a l’aspect suivant: une certaine PI de l’intensité 5 a lieu en ce moment. Qu’est-ce qui m’empêche de l’éprouver avec l’intensité 10 ? C’est une question étrange, en tout cas, quand je me la suis posée, j’étais étonné. En réalité – c’est quoi qui m’en empêche ? Je dirais que rien – je me concentre sur l’anticipation et sur le désir de renforcer cette PI … et là, il s’avère que je n’arrive pas à avoir le désir de renforcer le PI donnée de manière aussi importante que je le voudrais. C’est une sensation très étrange, comme si j’essayais d’aller en avant, mais le caoutchouc me tire en arrière, et le plus activement je fonce en avant, le plus fortement il me tire en arrière. Il n’y a pas de moyen plus simple d’éprouver cette résistance que en essayant d’augmenter le désir de renforcer les PI. On a une sensation parfaitement évidente d’un caoutchouc très résistant. Ce caoutchouc, c’est justement une des parties composantes du limiteur – la peur d’échec. La peur de ce que l’on n’arriverait pas à éprouver ce qu’on veut. Je nomme la peur d’échec le premier gardien sur la voie du développement d’une intention. Ce gardien enchaîne la détermination en entravant ainsi tout le dragon.

    Pendant des dizaines d’années on éprouvait la déception causée par les échecs, et depuis toutes ces années là la peur d’échec se renforçait en empêchant aux désirs joyeux de se manifester, puisque c’est le moyen le plus simple d’éviter la déception – le moins on veut quelque chose, les moins fortes sont les peurs de ne pas l’obtenir et la moins forte est la déception au cas de l’échec. Quand on désire quelque chose très fortement, on est très énervé, on n’arrive pas à se calmer, et si ce quelque chose ne réussit pas ou réussit de la manière non souhaitée, cela peut devenir catastrophique et gâter la vie pour des mois ou même des années. Et maintenant quand on essaye de renforcer brusquement le désir de PI vives, on se heurte à cet obstacle prévenant des souffrances. Il ne se préoccupe pas du fait que maintenant on n’est plus une victime en souffrances, mais un guerrier qui a l’intention de marteler un endroit jusqu’à ce qu’il obtienne ce qu’il veut. Il se fiche que l’on a préparé un chasseur qu’on entraîne d’éliminer impeccablement tout ombre d’EN. La peur agit automatiquement, elle tue presque complètement la détermination en n’en laissant qu’une petite pousse, et afin de rejeter ce mécanisme je propose, premièrement, de le comprendre, et deuxièmement, de commencer à le rejeter par un effort direct.

    La première chose qu’il faut comprendre c’est la notion même de la «défaite» et la distinguer de celle de l’»échec». Une personne ordinaire n’a JAMAIS de défaites, puisqu’une défaite selon la définition est un résultat des efforts portés sue le renforcement des états souhaités, or une personne ordinaire n’applique jamais des efforts, mais est un jouet dans les mains des forces aveugles – des tas de circonstances hasardeuses. Une personne ordinaire ne peut rien choisir, car elle ne se possède pas elle-même, elle n’est son maître à soi. Si elle défend quelque chose, c’est parce qu’elle ne peut pas ne pas le défendre guidée par un mécanisme bien réglé. Si elle donne quelque chose, c’est toujours parce qu’elle ne peut pas ne pas le donner à cause des mécanismes établis. Une personne ordinaire n’est pas quelqu’un qui FAIT quelque chose, qui fait des efforts, car n’importe quel effort, d’après moi, est un acte d’une conscience illuminée, un acte de maîtrise des mécanismes, et la source des efforts ne provient pas de l’ensemble des circonstances mécaniques, mais de l’ensemble des PI, la source est toute perception de la ligne de l’anticipation, qui ne peut pas se manifester de manière stable chez une personne envahie par les EN, les concepts et les désirs mécaniques, qui n’aspire même pas de s’en débarrasser ne sachant pas que la délivrance est possible. Lorsqu’une personne ordinaire déclare faire des efforts, c’est qu’elle confond les termes. Si les concepts et les EN nous font de la tension, c’est juste une tension et pas un effort, et le résultat des actes plus ou moins chaotiques sera soit la réussite, soit l’échec – les circonstances seront telles ou telles, et nous l’interpréterons comme une réussite ou un échec, sans y avoir aucune justification, car une chose est suivie par une autre, et ce qui nous arrange aujourd’hui dans une heure apportera des fruits qui feront souffrir. Une personne ordinaire ne désire pas de PI, elle ne sait ce qu’elle veut, car vouloir quelque chose veut dire se libérer des mécontentements et ressentir ses désirs joyeux, et cela n’est pas possible pour une personne ordinaire, puisqu’elle ne sort pas du cercle des mécontentements. C’est pourquoi, quand une personne ordinaire obtient quelque chose, ce n’est toujours pas ce qu’elle voulait, c’est toujours pas tout à fait ça ou pas du tout, parce qu’elle ne sait tout simplement pas de quel «ça» il s’agit. Une personne ordinaire aspire d’avoir un confort flou, du calme, des plaisirs, mais n’a aucune idée de ce qu’elle veut exactement, puisqu’elle ne peut pas se débarrasser des EN, concepts, peurs, stupidité, n’éprouve pas de PI, ni désirs joyeux. Et si elle atteint son objectif, celui-là, premièrement, n’apporte pas de soulagement désiré, ni rend sa vie intéressante, même si il le fait quand même, c’est pour une très courte période de temps, après quoi la rechute dans un trou profond de la grisaille et des EN recommence, c’est pourquoi, même après avoir obtenu le résultat considéré comme désiré, elle ne se débarrasse toujours pas de la peur de le perdre. Quand une jeune fille veut se marier, après l’avoir fait en étant amoureuse, elle sourira éternellement de la jalousie, du manque d’attention, etc., car la stupidité, le quotidien et les EN ne se remédient pas par un mari, et puis, l’amour a toujours sa période de crise, qui mène dans les ténèbres de l’ennui et du quotidien, les EN dévorent tout et tous. C’est un état réellement affreux, un cercle vicieux des souffrances éternelles, dont il n’y a pas de moyens de sortir, excepté de commencer à faire des efforts d’éliminer les mécontentements et d’accéder aux PI. Les gens qui on peur de l’enfer sont marrants, ils ne comprennent pas que cela fait longtemps qu’ils vivent l’enfer, ils y sont, car il est éternel et inévitable, jusqu’à ce que les efforts de l’arrêter soient faits, les efforts de sortir du cercle des mécontentements.

    Pour conclure je dirai qu’une personne ordinaire ne fait jamais d’efforts, elle est tout simplement portée d’un côté à l’autre et elle est toujours tendue à cause des pressions de tous les côtés. Une personne ordinaire n’a jamais de défaites, que les échecs, puisqu’une défaite est un résultat des efforts selon la définition, la réussite et l’échec sont des interprétations sans fondement des circonstances mécaniques.

    Au cas des efforts tout est différent. Si tu as éprouvé une PI après avoir fait un effort, cette sensation même est le but, le sens, le contenu du moment, qui ne peut sous aucunes circonstances perdre ou diminuer sa valeur, ce qui veut dire qu’il n’est pas possible de perdre cet acquis. Et même plus que ça! Si tu as échoué après avoir fait un effort, mystérieusement, cela s’avère un pas en avant. J’insiste – je n’interprète pas un échec comme un pas en avant, mais il est un pas en avant, puisqu’il est vécu comme un tel. Si la personne de cède pas après les premiers échecs, si les stimulants du désespoir de vivre dans les mécontentements et l’aspiration vers les PI sont assez forts chez elle, la personne, en faisant des efforts et, à chaque fois, subissant les échecs, qui se succèdent aux rares victoires sur les mécontentements, remarque tôt ou tard que les échecs renforcent sa volonté. Si moi, par exemple, aujourd’hui j’ai appliqué 100 fois mes efforts pour éliminer les EN, et je n’y ai réussi que 5 fois, demain j’aurai plus de confiance en moi, et encore plus dans une semaine. L’expérience de faire des efforts ne disparaît pas! En général, les efforts n’aboutissent jamais à un échec, mais toujours à une réussite, seulement parfois cette réussite s’appelle échec, lorsque le résultat n’a pas été atteint, et parfois elle s’appelle une victoire, lorsque celui là est atteint. Par la suite, en le comprenant un pratiquant se rend compte qu’une victoire l’encourage, mais un échec l’encourage aussi, puisque si un échec a lieu, cela veut dire qu’il y a eu un effort, et un pas en avant a été fait en tout cas, quelque chose de magnifique a été vécu – un effort, et l’habitude de ne pas céder à la volonté des EN et de faire des efforts est renforcée.

    Je voudrais revenir au premier gardien. Il manifeste sa présence entièrement quand il s’agit d’une réussite ou d’un échec, mais quand il s’agit des efforts, il devient faible et vulnérable. Il s’est tout simplement posé ici, car personne en le chasse. Un pratiquant qui a compris ou est le problème, sait que, premièrement, le gardien peut être chasser, et deuxièmement, que cela ne sera pas trop difficile à faire – pas plus difficile qu’une simple élimination des EN, puisque à partir du moment où il distingue clairement les réussites et les échecs, le gardien est rendu impuissant et il devient évident qu’il a des faux papiers. Il a la licence de nous protéger du désir mécanique de réussir, mais pas du désir joyeux d’atteindre les résultats dans la pratique. Le gardien est obligé de nous protéger des déceptions et des souffrances, il a été créé par des mécanismes d’autorégulation basique, mais maintenant on n’a plus besoin de ses services – le chasseur accomplit cette tâche de manière beaucoup plus efficace que celle du rejet des désirs joyeux.

    Après m’en être rendu compte, bien armé par cette lucidité, je me mets à éliminer le premier gardien.

    L’arme principale, comme je l’ai dit ci-dessus, est le désir joyeux même de l’éliminer, qui a la possibilité de se montrer maintenant, car j’ai réussi à le distinguer en tant qu’un sujet à part et qu’une perception à part.

    La deuxième arme est l’effort direct d’éliminer «le caoutchouc», qui me retire en arrière. En même temps que je fais des efforts pour renforcer mes désirs joyeux et d’autres PI, je pratique «la coupure de la queue» – des efforts spéciaux d’éliminer la peur d’échec. La stratégie d’application de ces efforts ressemble à celle du polissage émotionnel, il n’y a rien de complètement différent, ni plus compliqué, le résultat alors ne tardera pas d’apparaître – un éclat soudain de toutes les qualités de PI, la manifestation de tout un ensemble de nouvelles nuances et d’harmonies, l’encouragement du chasseur et naturaliste, un pas en avant sur la voie de la création d’une forte intention.

    La troisième arme est le développement de l’habitude d’éprouver de la joie et de l’anticipation lors des échecs. A chaque fois qu’on n’a pas réussi à éliminer impeccablement une EN, le choix se pose – soit avoir de nouvelles EN, soit, vu la dite lucidité et la grande expérience d’application des efforts, éprouver de la joie et la jouissance anticipée provenant du fait qu’on a fait un pas en avant, un effort, et malgré l’échec, on a éprouvé la délivrance des EN causées par l’échec, la voie est ouverte pour nous.

    Je conseille également la pratique du remplacement mécanique, puisque le concept de l’égalité des défaites et échecs peut être puissant. Par exemple, on répéterait la phrase suivante: «un échec est le résultat des efforts, un pas en avant», ou n’importe quelle autre phrase résonnante avec l’anticipation.

    Le plus d’efforts a été appliqué, le plus agréable est l’échec.

     

    La plus efficace est l’expulsion du premier gardien, le plus fort est l’éclat des PI et le plus vite on est confronté au deuxième gardien – la réticence de changer. Elle entrave la persévérance et ainsi tout le dragon en enlevant brusquement sa force. Cet obstacle peut être nommé aussi «l’inertie des ténèbres». Il se manifeste comme une masse gluante, lente, ténébreuse et humide, qui saisit le pratiquant tout d’un coup en dévorant tous les sons et couleurs. En pleine manifestation des PI, quand il semblerait que rien ne puisse plus nous arrêter dans notre avancement rapide, une apathie tombe, telle une obscurité blanchâtre. Ce n’est pas une grisaille, ni un état gris clair, elle est dépourvue de toutes les caractéristiques et se pose comme une envie visqueuse de rien. En tombant dans le piège de cette masse, on revient dans l’état précédent – le volume des PI baisse jusqu’à presque le niveau précédent, mais un peu plus haut quand même qu’avant le début de l’élimination du premier gardien. De la même façon comme le premier gardien a été battu par la distinction, la lucidité, les désirs joyeux et la détermination, ainsi le deuxième gardien est surmonté à l’aide de la distinction, la lucidité, les désirs joyeux et la persévérance. La persévérance est maintenue par les pratiques formelles, il est alors justiciable d’augmenter leur fréquence par rapports aux autres pratiques lors de la lutte contre l’inertie ténébreuse et pâteuse. Cette lutte contre l’inertie ressemble à une agitation dans la colle de l’indifférence profonde après deux nuits sans sommeil. Mais cet obstacle est surmontable, bien sûr.

     

    Lors de l’apparition et l’examen des PI (tant que les deux premiers gardiens sont progressivement surmontés) de vifs éclats de PI ont lieu parfois, les PI – connues et inconnues auparavant – tombent littéralement en cascades, en avalanches, on est alors confronté au troisième gardien. Quand des PI fortes – au point de couper le souffle – et entremêlées durent sans arrêt (en faisant des pauses de quelques secondes) pendant une, deux, trois heures, et atteignent leur qualité extatique, quand on a l’impression d’être déchiré en morceaux par la joie, à un moment donné une certaine force d’une qualité nouvelle commence à freiner – cela ressemble à une fatigue particulière provenant d’une trop grande prise d’oxygène. Je vais la nommer «la fatigue de la trop grande prise de PI». Comme elle n’est pas accompagnée par des sensations désagréables, je conseille de la supprimer et foncer en avant. Il faut surmonter la fatigue jusqu’au bout et saisir chaque seconde de vives PI, c’est comme si l’on a sorti le nez d’une chambre étouffante pour la première fois pour respirer l’air pur de la forêt, il faut en inspirer le maximum, mémoriser cette expérience, connaître le plus possible de PI nouvelles, en garder pour l’avenir, puisque chaque PI est un crochet dans le mur auquel les désirs joyeux du futur vont s’accrocher. Combien de temps on pourra tenir au sommet dépend de beaucoup de facteurs – une heure ou une journée, mais en tout cas, un éclat est infailliblement suivi par un recul, puisque la fatigue de trop grandes pries va s’accumuler. Il se peut que la transformation physique et les sensations physiques intenses se déclenchent lors d’un éclat de PI, ou plus tard, mais dans tous les cas le corps se mettra à se transformer, et par la suite d’une telle transformation l’effet d’»une trop grande prise d’oxygène» se manifestera à chaque fois de manière de plus en plus faible. Cela dépend encore de beaucoup de facteurs – si on va réussir à se débarrasser du troisième gardien assez vite ou pas – cela peut prendre deux ou trois mois, durant lesquels de vifs éclats de PI de deux-trois jours se succèderont aux reculs, qui, à leur tour, peuvent durer (surtout au début) de quelques jours à une semaine. La plus impeccable est l’élimination des EN, le plus activement on fait du compactage et les pratiques formelles, le plus vivement on souhaite d’avoir les PI, les plus courts sont les reculs.

    Il n’y a pas beaucoup de choses à dire sur le quatrième gardien – c’est le contentement, qui envahit tout en le couvrant d’un brouillard gris et épais. Les PI viennent, tout parait formidable… et on ne se voit pas s’endormir dans le contentement, et ne se réveiller que lorsqu’on remarque l’absence inexplicable des PI. A chaque fois qu’on surmonte le troisième gardien le mécanisme du contentement marche sans faille, et la sous-estimation du contentement capable de dérégler la vie peut amener vers un échec profond et la perte des PI pour longtemps, et le renforcement des trois premiers gardiens.

     

    Le pratiquant se hisse à un nouveau niveau de pratique tout de suite après avoir surmonté tous les quatre gardiens pour la première fois, là il parait qu’il est possible de faire apparaître et augmenter les PI sans arrêt ni limite. En réalité, on n’y arrive pas, puisque vaincre les gardiens n’est pas un processus unique, mais progressif, et une fois les gardiens vaincus et un éclat de PI éprouvé, le plus puissant et long il est, les plus actifs seront le troisième et quatrième gardien. Ils seront à surmonter, mais la régression est inévitable tout de même, ensuite il faudrait reprendre ses forces et foncer pour éliminer les gardiens de nouveau. Le problème est toujours le même – l’absence de l’habitude d’avoir les PI tellement longues et vives, mais avec la pratique l’habitude s’installe, et l’on s’habitue aux PI de plus en plus longues et vives, en plus, la transformation physique contribue aussi aux efforts.

    A chaque fois, après avoir surmonté les gardiens, on retrouve les conditions où rien n’empêche aux PI de se manifester! C’est un état merveilleux, où la détermination triomphe et devient invincible, et à chaque fois cette invincibilité gagne de plus en plus en force. Dans ces conditions là vient le désir de faire la pratique de «l’accroissement de la détermination».

    Pour accroître la détermination, les pensées résonnantes concernant les personnes ayant obtenues un niveau incroyable de liberté aident beaucoup – comme dans les livres de Castaneda on voit des anciens pratiquants qui gardent leurs vies durant des siècles et qui voyagent dans les univers immesurables de la conscience, dans les livres bouddhistes les pratiquants absorbés par «la lumière scintillante»; les phrases suivantes qui résonnent également: «la réalisation incroyable», «les univers illimités de la conscience», etc. – tout ça fait écho avec la sensation d’un univers infini ouvert devant nous, et rein ne peut nous arrêter à condition qu’on est irréprochable dans la pratique. C’est une sensation difficile à décrire – quand on n’essaie pas d’imaginer un voyage interminable, sans éprouver du contentement, qui domine l’ennui, mais respire directement l’odeur de la liberté en se trouvant bien debout sur la terre nouvelle.

     

    06-01-06) Introduisons les termes «position» et «état». Une position est un ensemble fixe de perceptions établi dans cet endroit par un désir (fixé). Un état est un ensemble fixe de perceptions formé malgré les désirs (fixés). Par exemple, en faisant du polissage émotionnel j’ai tout à coup une perception d’un vide, et puisqu’il n’y avait pas d’envie d’éprouver le vide dans cet endroit là, mais il y avait envie d’éprouver de la quiétude, l’ensemble de perception apparu s’appellera alors un état, et l’ensemble de perception faisant partie de cet état composé de l’envie d’éprouver de la quiétude, d’éliminer le FN et l’envie de faire du polissage émotionnel de la quiétude même s’appellera une position.

    «La position de bodhisattva» est la suivante: au moment où il y a une perception d’un mécontentement quelconque chez quelqu’un:

    1)  l’AN envers le mécontentement s’élimine impeccablement

    2)  le désir joyeux de voir les PI apparaître chez tout être capable de

    ressentir

    3)  la sympathie et la dévotion apparaissent (soit envers les êtres qui ont

    envie de PI, soit sans objet)

    Il faut cesser de repousser la lucidité quant à la présence des mécontentements chez une autre personne et de rajouts.

     

    Une des états nouveaux est «la digue ne tient plus». L’image résonnante est suivante: une grande digue de terre barre une rivière, l’eau s’accumule et la digue ne tient plus, l’eau passe à travers en jaillissant et bientôt la digue va s’écrouler.

    Les caractéristiques de «la digue menacée»:

    1) La lucidité quant au fait qu’on est emprisonné, sans forcément se rendre compte des mécontentements concrets dont il s’agit, les contours généraux de la prison ne font que ressortir du brouillard – un concept abstrait par là, un FN par ci, une habitude mécanique à côté, etc., mais il n’est pas encore clair quel mécontentement est menacé.

    2) L’anticipation de l’écroulement de la digue, du saut imminent envers la liberté et les PI.

    3) Une sensation particulière d’un «arc tendu» – tout le corps (surtout au niveau de la poitrine et du ventre) est tendu agréablement, comme si l’arc se tend et la flèche va bientôt partir. En même temps le désir mécanique de commencer à faire quelque chose, d’enlever ou éviter cette tension peut apparaître, mais une fois ce désir supprimé, la sensation physique continue et se révèle agréable.

    4) Le désir récurant de distinguer quel obstacle sera démoli et où est exactement le centre de la puissance du courant apparaît. Ce désir est accompagné par un autre – celui d’accélérer l’écroulement, et il sera accéléré s’il y a de la lucidité. Le désir de distinguer les perceptions y est aussi, l’image résonnant pour lui est suivant – je voudrais palper l’endroit autour duquel le potentiel s’est accumulé. Lors des premières étapes de l’écroulement de la digue la lucidité recherchée ne vient pas, des EN qu’il faut éliminer tout de suite sont susceptibles d’apparaître.

    5) L’échec d’atteindre la lucidité fait surgir le désir que je voudrais nommer «le désir de s’arrêter». Il se manifeste de manière à diminuer la volonté d’agir, et l’attention envers les PI augmente. Cet état résonne avec l’image suivant: «je me transforme en l’ouie, j’écoute, je retiens le souffle, je m’arrête». Les perceptions (sauf les PI) semblent plonger dans une fumée, devenir transparentes. Quand le désir de s’arrêter s’accroît, les sensations physiques – la densité, le vide – peuvent apparaître. L’effet de «l’accélération» y contribue aussi – je commence à distinguer beaucoup plus de perceptions, que d’habitude, y compris la capacité de repérer et éliminer de petits éclats d’EN et de fixer et augmenter de petits éclats de PI.

    6) A un moment donné la lucidité surgit – un certain ensemble de mécontentements se met en évidence et le désir joyeux de les éliminer s’accroît.

    D’habitude les travaux de finition se font vite, sans grands efforts, comme si l’on glisser en luge sur la pente.

    7) L’état de la digue menacée se produit surtout lorsqu’on sort de la période du recul dans la pratique (par exemple, après un orgasme ou la stagnation dans les EN), qui fait qu’on oublie les évidences atteintes auparavant et met à l’ombre les PI. Mais c’est aussi caractéristique à la situation des découvertes, seulement dans ce cas là «la glisse en luge» n’est pas évidente ou pas présente du tout, et il faut faire des efforts lors de tout le trajet.

     

    L’état de «la digue menacée» fait naître «le désir joyeux d’y arriver». Au début son but n’est pas défini, puis, il peut être défini comme un désir récurant de cesser d’être dans «cet état de merde». Ensuite, quand le désir d’y arriver s’accroît en atteignant une intensité extatique, il devient alors clair quelle digue est à faire écrouler.

     

    La position de «la persévérance douce» se forme par la suite d’une forte détermination de surmonter les gardiens. Une confrontation directe peut ne pas être efficace toujours, il faut faire de plus en plus d’efforts pour ne pas sortir des PI intenses, et leur efficacité devient de plus en plus faible, finalement, l’envie de dormir augmente, et plus tard, malgré tous les efforts le recul se produit. Il est alors judicieux de se mettre en position de «la persévérance douce» au lieu de la confrontation directe – à ce moment là je permet à l’intensité des PI de baisser, comme si je «freinais à la descente», c.-à-d. je n’essaye pas à tout prix de m’accrocher à l’intensité (ou la profondeur) acquis des PI, mais j’accompagne sa baisse par des efforts de surmonter les gardiens et de faire naître les PI. Par conséquent, j’arrive à stabiliser cet état sur un niveau beaucoup plus haut, que celui où les PI se dépense par la confrontation directe.

    La position de la persévérance douce mène à ce que la persévérance commence à s’affermir et gagne en nouvelles caractéristiques. Il devient plus facile de la repérer parmi d’autres perceptions auxquelles elle se mêler auparavant, en se manifestant entre les autres. Il est alors possible d’éprouver le désir direct de l’avoir, ce qui provoque son augmentation. Lorsque la persévérance monte à l’intensité 4 -5, l’image d’un roc dur résonne avec elle, d’une base, d’une fermeté inébranlable. Et l’image d’une force profonde, tel un plomb lourd se reposant au fond d’un lac. Il survient alors une sensation physique de fermeté.

    Au fur et à mesure que les changements s’accumulent, à la frontière avec les PI incessantes, un mot prend la place de devise et de sujet principal du dialogue intérieur, un mot pour exprimer l’aspiration, la dévotion et la détermination: le mot «faire!» Il devient clair que toute la pratique précédente aux PI incessantes n’est que les tout premiers pas, que les premiers mouvements du corps de l’être désirant ardemment de se réveiller d’un sommeil de plomb, de sortir du tombeau. Celui qui ne l’a pas fait, se trompe en se disant qu’il veut avoir des PI. Le désir de s’occuper des novices disparaît absolument, puisque cette occupation signifie la pitié pour eux, le rajout de «désirant, mais impuissants» à leur image. C’est parfaitement clair que «vouloir, mais ne pas pouvoir» n’est qu’un leurre, une illusion. Il n’y a rien de complexe ni incompréhensible dans la pratique de l’élimination des mécontentements, surtout après tout ce qui a été exposé en détails dans le livre et dans les articles des pratiquants, et si une personne est «incapable» d’atteindre le fond illuminé ininterrompu, cela ne veut dire qu’une chose – le désir des mécontentements dans cet endroit est plus fort que celui des PI. L’assistance aux pratiquants devient ponctuelle et très joyeuse, par exemple, le désir d’expliquer le même problème à un même pratiquant peut se manifester dix ou vingt fois, mais pas plus, après une telle quantité d’explications ce dernier est capable de restituer lui-même le cours des pensées et le contenu des recommandations, et s’il en est incapable, aucuns conseils ne changeront plus rien, la suite dépend exclusivement des ses efforts.

    La position «je ne suis pas sincère maintenant». Je ne fais que penser que je suis sincère, mais cela m’est déjà arrivé plein de fois, quand je me croyais sincère, et puis, il s’avérait que je m’étais trompé énormément, le leurre semblait trop évident pour ne pas le voir. C’est pourquoi désormais je vais considérer tout le temps que je ne suis pas assez sincère, que je suis insincère, afin que le désir joyeux de chercher et éliminer l’insincérité se manifeste, en me permettant d’accomplir de nouveaux avancements vers les PI.

     

    La frontière de la suffisance du souvenir – un tel niveau d’acquisition des PI où il suffit de se souvenir des PI pour qu’elles apparaissent tout de suite. L’accompagnement du souvenir est choisi selon l’envie – par exemple, j’aimais accompagner le souvenir par la question sur «ce que je ressens maintenant».

     

    L’apprentissage des PI intensifie beaucoup la pratique.

    Prenons un hyper effort comme exemple. On peut éprouver de la forte sympathie (pas moins que 7-8) et de la dévotion envers moi, puis, avoir une grande envie (pas moins que 7-8) d’apprendre la perception de l’hyper effort en s’y concentrant longtemps, jusqu’à ce qu’une perception particulière, tendue et joyeuse n’apparaisse, que j’appellerai «le magnétisme», comme si l’on est «attiré», ce qui donne une sensation de remplissage et en même temps l’auto identification s’affaiblit essentiellement, et ensuite, on change mystérieusement de sorte comme si l’on avait une expérience beaucoup plus intense de faire un hyper effort que en réalité, c.-à-d. lors des tentatives successives de faire un hyper effort, on le fait beaucoup plus facilement et intensément que ce qui était possible auparavant.

    L’utilisation d’une photo, une voix, un souvenir distinct, ou d’autant plus la présence réelle de la personne de laquelle on voudrait apprendre les PI, simplifie l’accomplissement de l’apprentissage. Je le nommerais «l’apprentissage intentionnel des PI».

    Au cas où la perception en question ne se manifeste pas en moi de manière beaucoup plus vive et stable qu’en toi, une telle perception comme «stagnation magnétique accompagnée par l’auto indentification floue», ni le résultat sous forme de la capacité élevée de faire un hyper effort n’auront pas lieu, même si la condition de la présence de la sympathie et du désir joyeux est respectée. Il n’y aura pas de résultat non plus au cas où tu te trompes seulement que tu as de la sympathie pour moi à 7-8 (et pas le sentiment de la parenté, par exemple), ni le désir joyeux d’apprendre cette perception (et pas par le sentiment de sa propre importance, par exemple).

    Il existe aussi l’apprentissage non intentionnel de PI, quand on apprend une PI complètement nouvelle.

     

    06-01-07) Il est possible de transformer les perceptions en entier – c’est «la transformation de la personnalité». Le plus large est le spectre des perceptions saisies, le plus facile il est de passer d’une personnalité à une autre. Si d’habitude on est timide et en manque de confiance en soi, il est alors très difficile d’enlever la timidité de cet ensemble de perceptions et la remplacer par l’audace, tandis que si l’on change une multitude de perception en une fois (le prénom, la manière de s’habiller, les gestes, les habitudes, l’entourage, le langage, etc.) le remplacement peut être étonnement facile.

    Pour une nouvelle personnalité il est judicieux de sélectionner les perceptions qui résonnent avec les PI.

    La pratique du «changement cyclique de la personnalité» est très intéressante. Cela ne provoque pas de «dissociation de la personnalité», ni d’autres effets secondaires indésirables.

    Afin de fixer une nouvelle personnalité il faut faire une liste des éléments qui vont en faire partie et les démontrer en même temps:

    *) Les vêtements. Acquiers-toi des ensembles de vêtements pour les personnalités différentes et ne te sers pas de vêtements «l’un de l’autre».

    *) Le choix du vocabulaire, des phrases. Des expressions habituelles différentes pour les personnalités différentes.

    *) La musique qu’ils écoutent.

    *) Le goût des choses.

    *) Les endroits préférés des promenades.

    *) Le cercle d’intérêt – les livres, les sujets de conversation, les moyens de se reposer, etc.

    *) Les gens qu’ils fréquentes. Pour affiner impeccablement une nouvelle personnalité, fais de nouvelles connaissances, qui te connaîtront en tant qu’une des personnalités. Comme ils n’auront pas de stéréotype de la perception de toi, ils te prendront pour celui que tu leur montreras, en facilitant ainsi ton accoutumance à ta nouvelle personnalité.

    La création d’une nouvelle personnalité est un processus très intéressant et captivant, lié en tant que tel avec les manifestations de PI.

    On peut avoir plusieurs personnalités en même temps – permanentes ou épisodiques. Si l’on fait une personnalité, composée de perceptions qui résonnent avec les PI, on aura bien sûr envie de la faire permanente, pour la devenir progressivement ou tout de suite. Mais on peut avoir des personnalités épisodiques pour des tâches spécifiques. Par exemple, afin de pouvoir surmonter la peur de se montrer ridicule aux yeux des autres, le rôle d’un sot est très efficace. Se faire accepter par un nouveau cercle de personnes et faire croire à tout le monde que tu es un idiot complet. Apprend les paroles et les gestes correspondants en avance, travaille un rire idiot, répond à ce qu’on ne t’a pas demandé, etc. Tu verras à quel point on est dépendant de l’opinion des autres, à quel point ta liberté de la préoccupation de ce que pensent les gens était illusoire.

    Changement de personnalités permet de découvrir des désirs joyeux inattendus. Par exemple, le rôle d’un sot (une sotte) augmente brusquement les perceptions érotiques et sexuelles et permet de ressentir certaines PI plus vivement, ce qui voudrait dire que ton ancienne personnalité t’empêche de révéler ta sexualité, sans que tu le remarques, car tu es fortement accroché au FN, à la préoccupation par les opinions des autres et l’habitude de supprimer ton libido, mais quand on est idiot, on ne s’en préoccupe pas – il n’y a rein à perdre, tout le monde en est «sûr», et tu peux te lâcher à fond. L état de la liberté par rapports aux opinions, aussi bien que d’autres bons états puissent être mémorisés et retrouvés directement, une fois inclus dans la composition de la nouvelle personnalité.

    La délivrance de la fixation rigide sur une personnalité, créée automatiquement, aide beaucoup à affaiblir «l’attachement aux gens» (AAG), ce qui est un ensemble d’EN, d’EP, de concepts, désirs mécaniques et distinctions mécaniques qui empêchent à la position d’auto suffisance de s’installer et aux PI résonnantes avec elle de s’exprimer. L’AAG se compose de la préoccupation par les opinions des gens, l’attachement mécanique, l’ennui, le contentement, la jalousie, la peur de la solitude, les concepts du «mien» et beaucoup d’autres.

     

    «La pratique commune», «la vie commune» et tout ce soi disant «en commun» n’est souvent rien d’autre qu’un moyen de manifester et renforcer l’AAG. Sa manifestation typique se voit lorsqu’une personne se met à parler non de son propre nom, mais de la part d’un «collectif» – «nous croyons», «il comprend».

    Comme un pratiquant se retrouve mieux parmi les museaux, il a de l’attachement pour eux, et s’il n’est pas éliminé, l’efficacité de la communication diminue énormément.

    Retrouve-toi complètement seul de temps en temps – en partant se promener dans la forêt pour quelques heurs, ou dans une autre ville pour quel ques jours. On peut aussi se lever à 3-4 h du matin et s’occuper de ses affaires pendant que tout le monde dort. Ou encore faire naître des images qui résonnent avec la solitude joyeuse. Moi, par exemple, j’imagine une histoire dans laquelle je suis emporté par hasard, suite à mes expérimentations, dans un autre «espace»,un autre «temps», dans «le monde parallèle des rêves», et le chemin de retour est perdu. Le soleil de l’après midi, une petite ville provinciale, l’automne qui arrive, un sentier poussiéreux dans un grand parc, des gens passent de temps en temps, des gens qui sont énormément loin de moi, je n’y trouverai jamais un être proche, tout le monde dort d’un sommeil profond immergé dans une vie désespérément lointaine. Je suis absolument seul, rejeté pour toujours de mon monde habituel, et tout ce qui me reste, c’est de ressentir la jubilation d’un oiseau qui vole tout en solitude, un extase fougueux de l’imprévisibilité de ce qui est devant moi et d’avoir de la dévotion extatique envers ceux que je ne verrai plus jamais, et continuer mon voyage indépendamment de tout.

    Rend-toi compte des différences profondes d’être en solitude et avec les museaux. Atteins les PI en étant tout seul. En étant parmi les museaux, fais apparaître les PI de temps en temps, comme quand tu es seul, éprouve de l’auto suffisance joyeuse et la responsabilité consciencieuse de la pratique – la communication sera alors efficace, la dévotion et la sympathie prendront la place du contentement et de la grisaille.

    Indépendamment de la pratique d’autres museaux,

    Indépendamment des peurs et attentes,

    Indépendamment des circonstances, victoires et défaites,

    Je ferai ma pratique,

    Je continuerai mon voyage.

     

    06-01-08) Les peurs sociales forment une énorme couche de l’AAG, c’est pourquoi les expérimentations sociales (ES) sont très importantes. Leur but est de a) mettre les mécontentements en évidence pour les éliminer, b) éprouver les PI non simplement assis sur son canapé (la soi disante «pratique du canapé»), mais au milieu même des relations avec les gens, c.-à-d. dans les conditions où les mécontentements se manifestent le plus intensément sans être profondément enterrés dans le FN indisponibles pour toute distinction. N’importe quel contact avec les gens provoque une avalanche interminable des mécontentements, mais même dans la solitude, les peurs sociales et d’autres mécontentements liés aux gens se manifestent quand même en remplissant le FN et le DI mécanique.

    Les expérimentations sociales permettent d’agir de manière à laquelle les gens choisissent de réagir négativement et de découvrir que leur attitude négative (AN) et même la haine, le mépris, le dégoût et l’agressivité – ce n’est pas grave. Pour avoir l’AN ou la haine envers soi il suffit seulement de s’égarer d’un pas du mode de vie habituel – tutoyer quelqu’un, payer avec de la petite monnaie, ne pas dire «merci», etc., les possibilités de mener les ES sont innombrables. On se met des limites innombrables en oppressant ses désirs joyeux, juste pour que l’AN de la part des gens (souvent imaginaires) se manifestent un peu moins souvent, il n’y a pas de sens. L’élimination de cette peur religieuse de l’attitude négative de la part des gens et d’autres EN qui apparaissent lors des ES facilite la décroissance rapide des peurs sociales et le passage des PI.

    Si, suite à des ES, il se passe quelque chose qui influence fortement ma vie (par exemple, on me frappe ou j’ai une amande à payer), cela tout de même fait disparaître les peurs, ainsi, après, la peur religieuse de l’AN est remplacée par un calcul froid de ne pas avoir de conséquences indésirables.

    Une ES même la plus simple provoque une tempête entière chez un pratiquant, et après avoir éliminé impeccablement les mécontentements qui surgissent le pratiquant atteint un haut niveau de délivrance des EN et du FN et renforce sa capacité d’éprouver les PI.

    Je voudrais le répéter encore une fois: les ES ne sont pas destinées à trouver «la justice», ni punir les sots, et surtout pas à se venger ou se moquer, ni renforcer son dédain ou le sentiment de sa propre importance, puisque ses perceptions sont incompatibles avec les PI. Les ES sont menées pour surmonter les peurs mécaniques, apprendre d’avoir les PI indépendamment des attitudes des gens et de les faire apparaître dans n’importes quelles situations, de sortir les peurs sociales de la profondeur même du FN sur la surface, de les comprendre et éliminer et de mettre en évidence et éliminer la multitude de concepts petits et grands.

    Les personnes ordinaires ne veulent pas, d’habitude, comprendre les objectifs d’ES, en accusant les pratiquants d’être cruels et de vouloir encourager le sentiment de leur propre importance. Ils ne sont pas capables de s’imaginer à la place d’un pratiquant n’ayant pas d’envie d’éliminer les mécontentements et d’avoir les PI, mais quand ils s’imaginent à la place des «victimes», ils ressentent tout de suite les mêmes EN intenses qu’ont les réels sujets d’ES. Bien sûr, il n’y a pas de cruauté dans les ES, car le sujet d’une ES rajoute une dizaine d’éclats d’EN à un millier qu’il choisit d’éprouver chaque jour, une dizaine dont il pourrait se passer, à vrai dire, à condition de ne pas exploser en EN d’un chaque rien, les EN ne font pas partie de la douleur physique qu’on peut éprouver tous sans l’avoir vraiment choisie. La douleur peut être «causée», à la différence des EN qui ne peuvent pas l’être, chacun choisit lui-même de les éprouver ou pas.

    L’attitude typique d’un «ésotériste» ordinaire envers les ES est comme envers une futilité, une occupation sans importance, ni sens. Quand il s’imagine à la place d’un pratiquant, il en a horreur, mais il ne peut pas se l’avouer à soi-même, sans parler des autres, c’est pourquoi, afin de garder intact le sentiment de sa propre importance il masque son horreur par le dédain des ES.

     

    06-01-09) «Une description d’une PI» se compose de toutes les perceptions susceptible de résonner avec cette PI. C.-à-d. si une PI a lieu à un moment donné, tout l’ensemble de perceptions qu’on appellerait «la description de cette PI» ferait dans la plupart des cas de sorte qu’une telle ou telle qualité de cette PI s’intensifie. Ainsi, «la description» peut être un mot, un son de hasard, un tableau, un morceau de musique, un mouvement du corps, une plante, un animal, la position des objets sur une table – tout et n’importe quoi, mais le plus souvent l’on utilise les descriptions sous forme des paroles (ou idées):

    1) Des idées (ou images) dont le contenu on appelle «des associations», «des comparaisons», comme par exemple: «le ciel au coucher du soleil», «la terre où la neige fond», etc.

    2) Des idées qui décrivent le mode de modification de n’importe quelles autres perceptions, qui se manifestent en parallèle avec la PI décrite et la succèdent ou précèdent.

    3) Des idées décrivant le mode de modification des caractéristiques de la PI examinée, y compris par rapports aux autres perceptions.

    Pour qu’une description résonne le mieux avec une PI il faudrait:

    a) mettre les particularités spécifiques de cette PI, qui permettent de la distinguer des autres PI, en évidence au maximum

    b) ne pas utiliser de figures poétiques, ni explications philosophiques, ni d’autres moyens qui ne désignent pas de perceptions concrètes (comme par exemple, au-delà des frontières…, cosmique, super conscience, sortilège, divin, incroyable, essentiellement véridique, etc.), mais les expressions ayant un sens parfaitement clair et concret (comme par exemple, un chien, un sapin, l’air froid, vouloir respirer, etc. tout ce qu’on sait par expérience).

    Au fur et à mesure qu’on accumule l’expérience des PI, les descriptions s’affinent, se débarrassent des couches inutiles en acquérant plus de détails résonnants. Par exemple, pour décrire «le détachement» Squaw essayait d’utiliser les mots trouvés dans des livres «ésotériques», mais en vain – la résonance ne se produisait pas, jusqu’à ce que le mot auxiliaire résonnant «le vêtement» n’apparaisse. La description finale est: «lorsqu’il y a du détachement, les perceptions personnelles se perçoivent comme les vêtements – ce qu’on peut se mettre ou enlever».

    «La fixation» est une action ayant pour but de fixer le fait qu’il y avait (il y a) une perception. Une fixation peut être sous forme d’une description ou d’un autre moyen de marquer une perception – cocher ou mettre une abréviation, ou bien un chiffre désignant son intensité, ou déplacer un grain sur un chapelet, etc.

    Une erreur fréquente des fixations des découvertes est suivante: la noter tout de suite après son apparition, ensuite le contentement et les dérangements mécaniques s’en suivent. Finalement, le papier garde des mots dont l’évocation n’entraîne pas de souvenir de la lucidité atteinte auparavant. Afin de prévenir un tel issu, il faut vivre une découverte plusieurs fois en y revenant à plusieurs reprises et en corrigeant la description résonnante.

    «La pratique formelle» (PF) comporte des actions qui:

    1)             sont à accomplir fréquemment et de nombreuses fois,

    2)             sont motivées et accompagnées par le désir joyeux,

    3)             sont accompagnées par le souvenir des PI,

    4)             ont pour but (directe ou secondaire) de faire naître ou renforcer les PI,

    5)             résonnent avec les PI (préférablement),

    6)             sont suivies par la fixation.

     

    En accomplissant les PF il faut empêcher à la planification mécanique de se manifester, malgré le désir de se dire «aujourd’hui je ferais autant d’actions» et d’éprouver le contentement. De telles phrases ne sont admises qu’en tant que facteurs illuminés. La planification n’entrave pas les désirs joyeux seulement au cas où l’objectif est atteint à l’aide d’un processus complexe, où la planification joue le rôle d’un régulateur, d’une force contraignante. Les PF ne font pas partie d’un tel processus, c’est pourquoi planifier les PF est toujours s’opposer aux désirs joyeux, ce qui provoque une soudaine baisse de l’efficacité.

    Les PF en général et les fixations en particulier rendent la pratique des PI le plus efficace, puisqu’elles:

    1) permettent de surmonter doucement mais infailliblement le FN et «rien-ne-se-passe»,

    2) aident à construire «un pont» solide vers les PI, en renforçant l’habitude de les éprouver par de nombreuses répétitions,

    3) renforce l’habitude d’éprouver les désirs joyeux et de les réaliser avec persévérance et détermination,

    4) les recherches des descriptions les plus résonnantes sous entendent le fait de vivre une PI beaucoup de fois.

    «La description de la stratégie» est extrêmement efficace pour la pratique des PI. Dès les premières notes «brutes» du vécu, à travers de nombreuses répétitions de l’expérience avec de la mise en évidence des éléments essentiels et pas tellement, jusqu’à une liste définitive des étapes indispensables ou désirables –ainsi forment les éléments de la stratégie d’obtention des états désirés.

    En décrivant les PI d’un moment donné, on accentue les «caractéristiques des PI», c.-à-d. les qualités particulières discernables à l’aide de la conscience distinctive, comme: «la qualité extatique», «l’intensité», «la profondeur», «la vivacité», «le magnétisme». Voir les descriptions des caractéristiques à la fin du chapitre «La liste des PI avec les descriptions».

     

    Quoi puis-je faire à présent ?

    a)  éprouver des EN, des EP et laisser agir les DC.

    b)  éprouver des PI.

    c)  faire les efforts pour atteindre les PI en accomplissant les PF (puisque justement les PF représentent le moyen de créer et de renforcer l’habitude d’avoir les PI à l’aide des répétitions d’actes de changements des perceptions).

    C’est tout ce qu’il y a comme choix.

    Quand on commence les PF, on peut ressentir l’envie du sommeil dont la force devient parfois insurmontable. Les tentatives de dormir une fois pour toutes échouent, car la raison n’est pas le manque du sommeil, mais le fait de se retrouver dans un état inconnu auparavant – le courant interminable des dérangements chaotiques s’interrompt en laissant le fond illuminé s’installer. Jusqu’à ce moment là on ne connaissait que deux états: le sommeil et la veille accompagnée immanquablement par le FN et les dérangements chaotiques. L’élimination des propriétés fidèles de la veille fait automatiquement glisser dans l’autre état connu – le sommeil. A condition qu’on ne cède pas à l’envie de dormir et qu’on continue les PF, en faisant des pauses jusqu’à ce le sommeil passe, le problème disparaît. Pour supprimer le sommeil les plus efficaces sont tous les jeux intellectuels, psychologiques et physiques, des compétitions et les EP.

    On peut mener en même temps ou successivement les pratiques de la fixation quotidienne, celle de toutes les deux heures, toutes les heures, toutes les minutes, toutes les 15,10, 5 secondes, en les espaçant par certaines périodes ou constamment. Elles aident à augmenter fortement l’intensité et la plénitude de vie.

    Je conseille de mener une fixation quotidienne constamment – à la fin de la journée faire le bilan de toutes les notes, celui de la journée comme si l’on faisait le bilan de l’année passée: accentuer les découvertes, fixer les résultats des expérimentations et des PF, rafraîchir la liste de désirs joyeux, calculer les secondes vécues dans les PIE, etc. Les gens ont l’habitude de traiter une journée de leur vie comme une futilité, mais une journée entière hors de la pratique signifie une journée de la stagnation dans le contentement, la grisaille, le FN et les EN – ce qui est un grand pas vers la mort, suivi longtemps par un sillage gris des EN. Il est alors judicieux de compter les jours de sa vie, et mener le calcul par journées et pas par années, cela enlève une attitude indifférente mécanique envers une journée.

    Si une journée est comparée à une «année», toutes les deux heures peuvent être indiquées par les mois correspondants. Je conseille de mener aussi la fixation de toutes les deux heures (F2H) ou celle de toutes les heures (FTH) dans toutes les circonstances, y compris la nuit, car cela contribue à un sommeil meilleur, puisque la stagnation dans le FN durant des heures est interrompue afin d’avoir les PI, cela aide également à obtenir l’expérience hors du corps et l’expérience des rêves conscients. Même s’il arrive que le bilan d’une heure soit «rien n’est fait», ou juste une liste des EN éprouvées, cela sera l’action motivante et stimulante.

    Les erreurs typiques à éviter lors de la FTH: «la ruée du début» (les tentatives spasmodiques de commencer à faire quelque chose, une panique légère), «l’inertie du début» (exprimée par les pensées comme «j’ai une heure, je finis mes affaires et j’entame ma pratique» – c’est un leurre, qui amène l’échec), «l’inertie permanente» (l’inertie du début qui dure une heure entière et mène à la ruée de la fin), «la ruée de la fin» ( les tentatives spasmodiques de faire au moins quelque chose les dernières minutes – elle signifie l’échec, le leurre, l’absence de l’intérêt envers la pratique).

    Lors des fixations de toutes les minutes (FTM), de 15 secondes (F15S), et de 10 secondes (F10S) on fixe par exemple l’évaluation totale de l’état pour la période de temps indiquée. Je propose d’utiliser une échelle de 1 à 9, où le «5» signifie «rien ne se passe», le «6» – le fond illuminé faible, le «7» – le FI stable avec des éclats de PI, le «8» – les PI permanentes, le «9» – les PI fortes avec des éclats extatiques. Et la descente analogique: le «4» – le FN faible, etc. Lors d’une FTM il est possible de mettre plusieurs notes en même temps, par exemple, en fixant l’intensité maximale des EN et des PI, l’intensité des efforts appliqués, etc. – aux choix.

    Lors d’une fixation de 5 secondes (F5S) on peut utiliser les mêmes indications ou des indications simplifiées. D’abord, on peut avoir l’impression que même une FTM n’est pas possible (sans parler des fixations plus fréquentes). En réalité, on découvre que la FTM est absolument compatible avec presque n’importe quelle activité (on peut la mener dans les pensées), et elle non seulement «ne prend pas de temps», mais au contraire, le rend extrêmement rempli en forçant de penser à la pratique et aux PI continuellement et en rendant impossible la stagnation incontrôlable dans les EN et le FN et les dérangements chaotiques durables, en entraînant le FI stable et un grand nombre de découvertes et de révélations intéressantes. Les pratiquants expérimentés sont capables de mener une FTM durant quelques heures, et les F de 15-10-5S durant quelques minutes. On peut faire une comparaison: tant qu’une disquette n’est pas formatée on ne peut rien y mettre – la vie d’une personne ordinaire est ainsi, elle passe comme dans un rêve. Une fois la disquette formatée, elle peut être remplie à fond, la vie lors des PF est pleine et une journée est ressentie comme une semaine.

    Les pratiques de l’expression d’un désir à haute voix (EDHV) sont très efficaces. Si les circonstances ne permettent pas d’exprimer un désir à haute voix, on peut le faire en y pensant, en l’articulant si possible avec les lèvres. Je conseille de:

    1) faire de l’EDHV par séries, pas moins que 10 actes par une série, 50-100 au mieux,

    2) faire une pause après chaque série longue et écouter les PI qui apparaissent, en éliminant les dérangements chaotiques,

    3) si les dérangements chaotiques deviennent trop insistants il vaut mieux commencer une nouvelle série,

    4) choisir les désirs concrets: «je veux avoir de la dévotion», «je veux avoir conscience pendant le sommeil», «je veux que tout le monde puissent éprouver des PI»,

    5) raccourcir la phrase à répéter, si suite à de nombreuses répétitions la version courte est fortement associée avec la version complète, par exemple, au lieu de «je veux que tout le monde puissent éprouver des PI» dire «je veux des PI pour tout le monde»,

    6) savoir que la pratique aboutit à des changements remarquables quand on fait pas moins que 1000 actes de l’EDHV par jour.

    Au bout de quelques jours des PF je conseille de faire une pause de 2-3 jours, même si cela entraînera la régression dans le FI faible. Si le FI est suivi par RNSP pour la plupart de temps, la pause diminue, puisque le désir joyeux de continuer les PF et d’atteindre le FI stable y succède. Lors des pauses je conseille de revenir à la question «qu’est-ce que j’éprouve en ce moment?» le plus souvent possible (sans fixations). Pendant des pauses on peut avoir des découvertes importantes – de nouvelles PI et compréhensions.

     

    Lors des EDHV je conseille de faire attention à ce que:

    1) la répétition de la phrase ne devienne mécanique, que chaque phrase s’accompagne de l’expression, même faible, du désir correspondant. La durée de chaque acte de l’ EDHV égale à peu près 5-10 secondes.

    2) s’il y a le FI ou des éclats de PI lors de l’ EDHV,

    3) s’il y a le désir joyeux de la continuer à ce moment même et l’anticipation.

     

    Quand une expérience importante de l’ EDHV est acquise et le désire est perçu précisément en tant qu’une perception à part, l’ EDHV peut être modifiée en «une expression de désir continuelle» (EDC): à ce moment là l’expression de désir à haute voix cesse (y compris le DI), et le contrôle est porté juste le fait que le désir est clairement manifesté. La durée de l’acte diminue jusqu’à 1-3 secondes, ce qui augmente l’intensité du FI, mais en même temps il faut se rendre compte que sans l’expression à haute voix la possibilité d’»endormissent», de la pratique floue et de la régression dans les dérangements mécaniques s’accroît, surtout lorsque le FI est encore faible et instable.

     

    Les PF sont aussi les suivantes:

    *) le remplacement mécanique (d’un concept évidemment faux),

    *) le rappel (des évènements importants de vie, accompagné de l’élimination des EN et d’apparition des PI,

    *) la fixation de la lucidité. En répétant la phrase qui résonne avec la lucidité. Par exemple, en répétant la phrase «je suis différent», je me concentre sur la lucidité par rapports au fait que j’ai ma voie indépendante des opinions des autres, que je réaliserai mes désirs joyeux indépendamment de qui fait quoi et que je ne veux pas imiter automatiquement les autres. Cela permet de se débarrasser de l’attachement profond aux gens et de ressentir la jouissance anticipée d’un voyage interminable, etc.

    *) le retrait de l’attention (des dérangements chaotiques à un état souhaité). Par exemple, se poser la question «quoi maintenant ?» augmente l’attention envers l’état en cours, se souvenir des PI et désirs joyeux met en évidence le FN lent et les EN faibles.

    *) le polissage émotionnel.

    Les PF sont «une bouée de sauvetage» lors d’une régression, puisque c’est la chose la plus simple à commencer à faire – accomplir une des PF ce qui va entraîner l’amélioration de l’état lente, mais irréversible.

    Le désir joyeux de mener les PF vient souvent même pendant les PI vives et le fond extatique – ça donne l’effet de «boost» et les qualités des PI s’intensifient. Le désir de faire les PF ne disparaît qu’à l’étape des PI extatiques, quand la qualité extatique devient «insupportable».

    La création des «habitudes illuminées»: la réalisation du désir joyeux d’arriver à faire de sorte qu’une action donnée (de préférence celle qu’on accomplit plusieurs fois par jour) soit toujours accompagnée par, au minimum, un effort de faire naître une PI donnée, et au maximum, par l’apparition de cette PI. Par exemple, arriver à éprouver de la joie ou la sensation de beauté à chaque fois qu’on verse de l’eau dans une bouilloire. Et justement A CHAQUE FOIS. Il se peut qu’au début tu dépenses 5 fois plus de temps pour mettre la bouilloire sue le feu, mais une ou deux semaines plus tard l’apparition de cette PI lors de cette action sera habituelle, et tu pourras commencer la lutte sur un autre terrain.

    Procède étape par étape, laisse la géantomanie pour ceux qui ne changeront jamais, et fais un pas à pas concret conformément aux désirs joyeux.

     

    06-01-10) Le sentiment de (sa propre) importance. Le sentiment de (sa propre) imperfection. L’apitoiement (sur soi-même). On (m’a) insulté. L’agressivité (envers ceux qui sont contre moi). Les EN oppressantes et déchirantes sont les réactions à l’«injustice» faite envers «moi», et els EP sont les réactions de «soutien» de «moi», l’importance de soi provenant de l’illusion du «moi» est la base des EN et EP. Même le sentiment de sa propre imperfection découle du sentiment de sa propre importance, puisqu’il se manifeste quand «le moi important» est oppressé, se retrouve sans défense. Lorsque les PI ont lieu, les pensées concentrées sur «moi» deviennent faibles et interrompues, se déplacent au fond, mais quand il y a des PI extatiques, le «moi» devient extrêmement flou.

    Si l’on est sincère, on se rend vite compte du fait que les réflexions sur le leurre du «moi» ne changent rein et faut faire quelque chose de très concret pour diminuer le côté le plus meurtrier de cette illusion – le sentiment de sa propre importance. Je propose la pratique du «stalking» en tant qu’une pratique très puissante. La pratique des expérimentations sociales est un exercice excellent du début. Les livres de Castaneda contiennent beaucoup d’information diverse sur le stalking, qui est une création préméditée des situations que les gens ordinaires essayent d’éviter à tout prix, dans lesquelles le sentiment de la propre importance est touché au maximum, et là il faut arriver à éliminer les EN et EP qui apparaissent. Le meilleur moyen de créer une telle situation est de se mettre sous le pouvoir ou dans le domaine d’influence d’un tirant – une personne (ou un groupe de personnes) stupide, agressive et dédaigneuse, qui insulte, humilie, soumettre les autres, sait le faire et a assez de moyens pour le faire. Les situations les plus «horribles» qu’une personne ordinaire est capable de s’imaginer sont les meilleures pour celui qui fait du stalking.

    La stalking s’achève par ta défaite si tu cesses d’essayer d’atteindre l’élimination parfaite des EN, si le désir de se venger, tuer, faire du mal au tirant prend place, ce qui veut dire que tu as pris la position de victime et perdu la guerre avec le sentiment de ta propre importance et es bien parti pour devenir tirant toi-même.

    Le stalking finit par une parfaite victoire si a) malgré tout, ta détermination et endurance restent intouchables, si tu continues à éliminer les EN et éprouver les PI, b) si tu tiens les positions que tu as choisi à tenir (par exemple, de garder ton intégralité physique ou l’intégralité de ton compte en banque, etc.).

    Afin d’atteindre le meilleur résultat, le calcul précis est indispensable. Les vrais tirants sont très rares, et si tu laisses «passer» un, ce n’est pas sûr que tu en trouveras un autre. Une fois un tirant rencontré, il faut arriver à se mettre sous son influence, apprendre son fonctionnement et chercher les moyens de manipulation en perfectionnant l’art de changer ses personnalités et en se montrant à lui de manière à le faire régir le plus tyranniquement possible. Ne te laisse jamais aller – on peut toujours faire plus, pour rendre le jeu encore plus véridique et faire oppresser encore plus le sentiment de ta propre importance de la part du tirant.

    Un examen des résultats d’expérimentations sur le tirant peut donner les points suivants:

    *) quels moyens d’oppresser le sentiment de ta propre importance il possède. Par exemple, s’il est capable de hurler en colère, ou se moquer explicitement, ou bien te couvrir de ridicule, etc.

    *) sur quels «boutons» et comment tu peux «appuyer» pour le manipuler, en le faisant te tyranniser.

    *) les moyens de sortir de la zone de son influence une fois l’expérimentation terminée, ses faiblesses principales qui peuvent être:

    a) la peur des tirants placés au dessus de lui (ses chefs, un parent, un ami, etc. – tout ceux qu’il accepte en tant que ses tirants «légitimes»)

    b) la peur des pertes des biens, du statut, de la situation, de l’argent, etc.

    c) la peur d’être ridiculisé, humilié est l’une des peurs les plus grandes des tirants, puisque être tirant signifie avoir un sentiment de sa propre importance très «fragile».

    d) la peur devant un comportement incompréhensible, ce dernier provoque la peur car il est dur à gérer, et le danger de perdre le contrôle existe toujours.

    Si le tirant ne prend pas la hache pour te tuer tout de suite, cela veut dire qu’il a une rangée de «faiblesses», c.-à-d. les restrictions de son comportement.

    La compréhension et l’examen de ces restrictions sont le but des études sur le tirant.

    La pratique du stalking aide à comprendre que la grande (sinon la principale) partie des préoccupations par l’avenir se compose non seulement de la peur de certaines circonstances, mais aussi de la peur de toucher au sentiment de sa propre importance. La perte de la peur de l’avenir provoque une croissance importante de la jouissance anticipée et d’autres PI.

    Le critère du stalking réussi est le plaisir produit par l’interaction active avec le tirant. Castaneda a écrit que les guerriers utilisaient spécialement l’interaction avec les tirants pour en tirer un plaisir particulièrement aigu, produit par l’élimination impeccable des EN dans les circonstances des plus graves, quand les mécanismes les plus puissants de leur provocation fonctionnent, à ce moment là les PI se manifestent massivement.

    L’ascétisme est la pratique qui a pour but de surmonter (c.-à-d. éliminer impeccablement) la deuxième partie des préoccupations par l’avenir, qui est la peur des circonstances. Je crée des situations où l’habitude d’avoir de fortes EN ressort (surtout l’apitoiement sur soi-même) en faisant attention à ne pas endommager irrémédiablement le corps physique. Par exemple:

    *) boire de l’eau chaude et mauvaise lors de la canicule,

    *) dormir dans un endroit bruyant, puant et inconfortable,

    *) manger de la nourriture sans goût,

    *) s’enlacer avec des barbelées désinfectées pour que chaque mouvement produise une douleur physique forte (sans laisser le corps s’infecter), etc., les possibilités sont innombrables.

    Le plus important n’est pas à quel point marquantes tes actions vont apparaître à un observateur, mais ce que tu éprouves. Si, en faisant des «exploits du faux ascétisme», tu dors sur des clous et ressentant le sentiment de ta propre importance, l’apitoiement sur toi-même et d’autres EN, cet «ascétisme» mènera là où mènent tous les mécontentements – au marasme et à la décomposition.

     

    06-01-11) Le désir des rajouts et des suppressions (DRS) est toujours mécanique, les désirs joyeux résonnent toujours avec la lucidité. Il est facile de confirmer que le DRS a les propriétés des désirs mécaniques.

    Il n’est pas possible d’être sincère par rapports à une chose et ne pas l’être par rapports à une autre. La réticence de distinguer et examiner les réactions des autres accompagnée par le désir de maintenir l’image qu’on souhaite d’avoir de ces autres nuit inévitablement à la capacité de distinguer ses perception à soi, ce qui amène la stupidité, les EN et d’autres mécontentements.

    Des rajouts font une pierre d’achoppement pour beaucoup de pratiquants, je voudrais alors faire une liste d’exemples de rajouts, classée par «questions et réponses» – les paires «un morceau du rapport» – «commentaire».

    Les rajouts le plus solides se produisent par rapports aux gens considérés «proches» et «bien connus». Le fait que l’entourage proche d’un pratiquant est très souvent hostile à sa pratique y est lié, puisque comme il aspire à distinguer les perceptions, développer le raisonnement lucide et supprimer le raisonnement conceptuel, il cessera de croire aux images que les gens créent maintiennent – par ailleurs, il voudra vraiment comprendre les perceptions des gens qui l’entourent et construire son propre opinion quant à eux.

     

    Ce qui est très répandu aussi, c’est le fait de s’appuyer sur les rajouts lors des PI. Si tu imagines que la fille à qui tu fais des câlins éprouve de la tendresse, la tendresse va s’intensifier. Si tu imagines qu’elle est contente (d’avoir supprimé les rivales réelles ou imaginaires, par exemple), la tendresse disparaîtra. Les réflexions sont les suivantes: «je veux avoir de la tendresse. Je lui rajoute de la tendresse, et j’en ressens moi-même. La tendresse est une perception agréable pour moi, pourquoi s’en priver ?»

    C.-à-d. le rajout est pris pour la manière d’avoir la PI. Néanmoins, malgré l’objectivité apparente d’un tel mode de pensées, il est faux, et le rajout est un mécontentement, c.-à-d. que non seulement il ne contribue pas à l’apparition des PI, mais au contraire, il en empêche. Si l’on souhaite d’avoir les PI plus fortes, plus diverses et fréquentes, il faut éclaircir le problème. Pour être clair il faut réfléchir aux points suivants:

    a) un rajout contribue à l’insincérité et supprime la sincérité. La sincérité résonne toujours avec les PI et le lucidité, indépendamment de ce qu’on découvre en restant sincère. L’insincérité provoque la stupidité générale, le renforcement des EN, l’incapacité de distinguer les perceptions, et, finalement, de sélectionner les souhaitables, puis d’éprouver les désirs joyeux et les PI. La sincérité elle-même est une PI agréable.

    b) les rajouts sont souvent accompagnés par l’inquiétude d’être dégagés et l’AN envers tout ce qui peut avancer leur dégagement ou accentuer le contraste entre les «épines» et les rajouts, d’autres EN. Le plus loin est l’image rajoutée des «épines», la plus forte est l’inquiétude intérieure du fond.

    En partant de cette observation on peut supposer que la lucidité est souvent présente chez les gens parmi d’autres perceptions, la lucidité quant à la présence de l’insincérité et les rajouts aux images des autres, par exemple, sous forme d’une partie du dialogue intérieur incontrôlé, qu’on supprime activement. Ce qui veut dire que tout le monde peut faire surgir et éliminer les rajouts, mais continuer à en faire signifie l’absence du désir d’être sincère.

    c) les rajouts obstruent la tendresse, la sympathie et d’autres PI, puisque pour qu’un rajout subsiste il faut cesser de percevoir les manifestations d’une personne en supprimant constamment la lucidité quant à ses manifestations, finalement, au lieu d’avoir une personne vivante on aurait devant nous une maquette en papier mâché, incapable de provoquer la tendresse ni la sympathie.

    Par ailleurs, la sincérité sélective, sur laquelle comptent ceux qui souhaitent d’obtenir les PI à l’aide des rajouts, est impossible.

    d) la tentative de «ne rien imaginer» est un leurre complexe, quand on ne fait que penser qu’on n’imagine rien, mais agit comme les personnes qui font des rajouts. C’est facile à remarquer de l’extérieur et à comprendre en faisant de l’analyse sincère de soi.

    e) lorsqu’un rajout fortement encouragé se brise quand même (ce qui se passe tôt ou tard), la quantité et l’intensité des EN augmentent à un point extrême, et même le désir de ne plus jamais avoir de sympathie, ni de tendresse peut se manifester. Cette sorte du comportement stupide rend incapable de comprendre que la raison des EN n’est pas dans les PI, mais dans la stupidité elle-même, qu’on a encouragée. Quand un rajout se brise suite au désir d’être sincère et lucide, de brillantes marées de PI et de désirs joyeux apparaissent.

    f) le désir de rajouter est toujours mécanique. En imaginant qu’on perd la possibilité de communiquer avec la personne qu’on aime on a tout de suite de fortes EN: la sensation de perte, l’apitoiement sur soi-même, etc. ce n’est pas un signe «d’amour», à la différence de ce qu’on pourrait croire, mais au contraire, un vrai signe d’un désir mécanique, c.-à-d. d’un désir motivé par des mécontentements, et pas des PI (comme, par exemple, l’apitoiement sur soi-même, le sentiment de sa propre importance, le désir de possession, la jalousie, les peurs de la solitude, de l’ennui et de grisaille, etc.). «L’amour», compris comme un ensemble de PI telles que la tendresse, la sympathie, la dévotion, etc., n’est jamais accompagné par les EN lors d’une séparation, ni pendant l’impossibilité de communiquer. Si les EN surgissent, cela veut dire que ta sympathie est bien mélangée avec pas mal de désirs mécaniques, qui TUENT la tendresse et le sympathie. L’attachement n’apparaît qu’envers les rajouts. Si l’on commence à examiner une personne en supprimant des rajouts, l’attachement disparaît et les PI se renforcent, indépendamment des résultats de l’observation, qui pourraient aboutir à ce qu’on découvre une bûche insensible ou une personnalité vive et dévouée.

    Le désir des rajouts se renforce après un orgasme, la stagnation dans la grisaille, l’ennui, l’apitoiement sur soi-même et d’autres EN. Lors des PI l’envie de la sincérité à tout prix a lieu. S’il y a un FN, un attachement maladif au «prix» surgit, c.-à-d. la réticence de se séparer du rajout, en tant qu’un moyen d’atteindre le contentement et d’éviter la grisaille.

    g) les plus forts sont les rajouts, les plus fortes EN ils suscitent en réponse à la proposition d’examiner la personne, surtout si quelqu’un veut l’examiner tout seul, et toi avec. Quand on est sincère, une telle proposition ne provoque que de la sympathie, de la dévotion, de l’anticipation des recherches des mécontentements et de la délivrance.

    h) comme les rajouts sont les plus forts par rapports aux personnes les plus «proches», avec lesquelles on communique le plus, même si ailleurs on essaye de rester le plus sincère possible et d’éliminer les EN et d’avoir les PI, l’efficacité de tous les efforts est nulle, puisque la plupart de temps on encourage la stupidité et l’attachement (c.-à-d. les EN et la peur des EN). Il est difficile de ne pas voir que l’élimination des rajouts augmente fortement l’efficacité de toute la pratique, mais un fois une nouvelle vague de rajouts arrivée, l’efficacité diminue sensiblement.

    i) quoi dire de l’argument principal affirmant que les rajouts «aident»à éprouver des PI ? Si, en faisant des rajouts d’une personne, on a de la tendresse envers elle, cela veut dire que cette dernière se manifeste MAGRE, et pas grâce aux rajouts, et qu’on pourrait avoir de la tendresse et d’autres PI maintenant sous une forme beaucoup plus importante et durable, si l’on se met à éliminer les rajouts. Envers cette personne ou une autre, ou sans objet concret.

    k) en renforçant son attachement envers une maquette en papier mâché, on se prive de la capacité de distinguer clairement et, finalement, une personne très intéressante peut passer à côté sans que nous, remplis de stupidité et EN, la voyons, et ainsi on perd la possibilité d’avancer rapidement vers les PI, puisqu’il n’y a rien qui pourrait accélérer l’apparition des PI de manière aussi forte que la résonance avec les manifestations chez les autres qui permettent de supposer qu’ils ont les PI, sans parler de la perte de cette rare possibilité d’échanger l’expérience de la pratique d’obtention des PI.

    l) un rajout par rapport à une personne n’est pas compatible avec la sympathie envers elle! Cela peut paraître absurde, mais d’autant plus c’est évident. Quand je rajoute, je crée une image fausse fixe qui me procure du plaisir. Or, derrière la vitre de cette image reste un être avec des mécontentements, qui, peut-être, souhaite de s’en libérer. Et moi, je pourrais contribuer à ce que cet être cesse d’avoir des mécontentements, et l’aider à atteindre la lucidité et les PI (à condition que les efforts de la part de la personne y sont réellement, et pas dans l’imaginaire), mais je choisis de ne pas voir ses mécontentements, amis au contraire, je l’encourage de maintenir le leurre. Faire des rajouts par rapports à une personne signifie aider à l’enterrer vivante. Cultiver le contentement et l’indifférence absolue envers elle. Ce qui n’est pas du tout compatible avec le désir joyeux de sa délivrance des mécontentements et l’obtention des PI – avec la position de bodhisattva.

     

    Les recherches sur les perceptions des autres incluent les points suivants:

    1) la création d’une liste de questions qu’on pourrait se poser à soi-même, si on voulait être sincère et se comprendre soi-même

    2) l’obtention des réponses à ces questions de la personne examinée

    3) au cas où les réponses ne sont pas claires et concrètes, poser des questions supplémentaires et plus précises

    4) la comparaison du comportement de la personne avec ses réponses, la mise en évidence des contradictions, des discordances, et de nouvelles questions

    5) la création des situations où la personne examinée pourrait se comporter de manière à laisser comprendre ses perceptions

    6) si la personne verbalise «ses désirs», essayer d’apprendre (ou d’observer) ce qu’elle fait pour réaliser ses désirs, les résultats

    7) si la personne dit qu’elle a «compris quelque chose», préciser ce qu’elle a compris exactement, et observer si son comportement a changé vu son la dite compréhension, apprendre ce qu’elle a fait pour changer son comportement conformément à sa compréhension, les résultats de ses actes

    8) lors de l’interprétation des actes et des réponses de la personne ne pas se limiter à une interprétation, en trouver 2-3 ou plus à chaque fois, puis examiner leur véritabilité, leur conformité aux actes et paroles de la personne.

     

    Les erreurs typiques faites pendant des recherches:

    1) les questions «délicates», pré adaptées à la personne donnée, pour ne pas provoquer son AN, pour lui faciliter les réponses.

    *) la solution: inclure dans la liste les questions faites par les «museaux»( voir dans le recueil des articles), proposer à un museau d’ajouter des questions dans la liste.

    2) les réponses sont écoutées, mais pas en tant un matériel de l’analyse, sans recherches de contradictions, sans création de situations, dans lesquelles la personne examinée se comporterait de manière à donner la possibilité de confirmer ou nier, ou préciser ses réponses.

    *) la solution 1: demander à un «museau» de lire les notes de tes recherches

    *) la solution 2: relire ses notes comme si c’était ceux de quelqu’un inconnu.

    4) on croit que la personne examinée sait quelles perceptions exactement elle désigne par un mot ou un autre, et que ses désignations sont égales aux tiennes, ce qui n’est pas vrai. En réalité, les gens ne pensent presque jamais aux choses pareilles, en répétant sans se rendre compte ce qui est généralement admis dans certaines situations. C’est pourquoi si, par exemple, une personne dit qu’elle «éprouve de la tendresse», en réalité, elle peut éprouver quelque chose qu’on n’appellerait pas «la tendresse», mais plutôt la pitié, la préoccupation, l’amitié, le désir de chasser son ennui et grisaille, et même la peur de l’AN, le sentiment d’obligation, de faute, et des fois de la vengeance et de la revanche! (Par exemple, si une fille fait des câlins à un garçon en pensant que ainsi elle na laisse pas le faire à une rivale).

    *) la solution: accepter les comptes rendus de la perceptions de la personne en tant que le matériel de l’analyse, les comparer aux autres paroles et manifestations, faire de conclusions, en s’appuyant sur le bon sens et l’expérience d’observations de soi et des autres.

    5) croire à tort qu’il n’est pas possible de comprendre les perceptions d’un autre. La première expérience de la lucidité ne vient pas facilement, la difficulté principale n’est pas dans le fait que la lucidité est inaccessible et les manifestations sont confuses, etc., mais dans le triomphe sur l’inertie de stupidité, des désirs mécaniques, la peur d’être lucide. Mais la lucidité elle-même est très facile à atteindre.

    *) la solution 1: éliminer la peur de la lucidité et d’autres EN.

    *) la solution 2:entraîne-toi

    *) la solution 3: s’il n’y a pas de lucidité, agis aussi comme s’il n’y en avait pas. Une sorte du leurre est de penser «je ne sais pas ce qu’il ressent» et de se comporter avec lui comme si tu savais exactement ce qu’il ressentait, c.-à-d. tu encourages un rajout.

    6) Un rajout d’un certain «moi» en dehors des perceptions qui ont lieu dans cet endroit. Par exemple, «oui, en ce moment, il est vache, mais c’est une personne bien quand même – quelque part, au fond de lui, en général, et je l’aime quand même». Ainsi on crée un rajout en le plaçant sur les perceptions, et en essayant de se concentrer non sur les perceptions réelles, mais sur le rajout.

    *) la solution: rend-toi compte que tu n’as même pas de perception de «moi», sans parler de la perception de «lui» – il y a des perceptions, des distinctions de ces perceptions, l’attitude envers les perceptions différentes, rend-toi constamment compte de ses manifestations, des interprétations de ces manifestations et de ton attitude, de tes désirs joyeux.

    7) Le rajout d’une personne se passe «de loin», sans entrer en contact avec elle. Par exemple, on rajoute souvent aux images des artistes, des écrivains, des hommes politiques, des leaders, etc., bref, les personnes qu’on voit rarement dans les conditions très particulières, lorsque la personne sait qu’elle est l’objet d’attention, et fait des efforts pour maintenir l’image souhaitée.

    Un exemple typique – une fausse croyance dans le fait que si un tableau ou une chanson, etc., sont des facteurs illuminés pour toi, la personne qui l’a créé éprouvait (au moins au moment de la création) des PI. Je rappelle que même un mégot dans une cuvette peut devenir un facteur illuminé. Ce rajout est très curieux parce que le désir de le maintenir est très fort, malgré le fait qu’un simple examen met en évidence de nombreuses»épines».

    *) la solution: entrer en contact le plus proche possible avec ces personnes là, les examiner afin de se faire une image de leurs perceptions. On ne sait jamais d’avance quel détail de leur comportement peut démolir toute la grande construction des rajouts.

    8) «la fausse cessation des rajouts». Tu penses: «probablement, il n’est pas intelligent, ni sensible» et cesses de communiquer avec lui en pensant que le rajout est éliminé. En réalité, ça ne marche pas comme ça, tu as tout simplement remplacer le concept «il est intelligent et sensible» par un autre, en étant plutôt motivé par les EN. Paradoxalement, dans ce cas là tu peux le considérer stupide et insensible, et agir comme s’il était intelligent et sensible, y compris en ressentant le manque de communication avec lui, etc.

    *) la solution: examine la personne, au lieu de succéder les rajouts positifs et négatifs

    9) Une sorte de leurre consiste en un accomplissement du l’examen d’une personne de manière à le faire éprouver de l’AN et arrêter la communication avec toi, pour un moment ou pour toujours, ce qui permet de penser: «j’ai essayé de l’examiner, mais j’ai échoué – il a refusé et es parti». Et tu continues, bien sûr, à maintenir tes rajouts.

    10) Un rajout des attributs de certaines perceptions. Par exemple, la vie est tellement ennuyeuse pour certains, qu’ils veulent les EP – ils vont au cinéma, font»la fête», mais finalement, sont déçus par l’absence d’EP ou leur durée limité, ou le fait que ces dernières sont vite remplacées par l’ennui et les EN. Dans leur déception ils commencent alors à montrer les signes extérieurs des EP – crient fort, rient, «font la fête», et l’entourage fait un rajout, sans aucune analyse, que la personne éprouve réellement les EP. On rajoute de la réflexion créative derrière une mine pensive, la sympathie et la quiétude derrière un sourire.

    *) la solution est la même qu’au point 7)

    11) l’erreur «ce n’est pas possible de mentir comme ça!» Si. Les gens sont capables de mentir monstrueusement indépendamment de tout – leur situation, métier, l’attitude envers toi, etc., et en plus maintenir le mensonge, le développer pendant un moment infiniment durable. Souvent les gens commencent à croire eux-mêmes leur mensonge.

    *) la solution 1: écoute ce que disent les gens de toi, les gens que tu as observé et examiné pendant longtemps, et compare à tes souvenirs. Par exemple, les parents peuvent dire qu’ils «n’ont jamais contrôlé ce que tu penses, ni imposé leur volonté». Tout de suite exprime une idée qui contrarie leurs concepts et observe leur réaction.

    *) la solution 2: examine ta propre capacité de mentir, ton insincérité au présent et dans le passé.

    *) la solution 3: lis les réponses d’autres pratiquants sur leurs examens des autres et d’eux-mêmes.

    *) la solution 4: ne trahis pas la conviction par rapports au fait que pour pouvoir faire un tel ou tel jugement il faut avoir les preuves et «le visage de l’interlocuteur qui inspire la confiance» n’en est pas une.

    *) la solution 5: fixe les résultats par écrit en détails de tes recherches en évitant les mécanismes de suppression.

    12) Quand une personne s’est perdue dans les contradictions et n’est plus capable de maintenir son mensonge, ni défendre un concept, et si elle prétend d’avoir un bon sens minimal, parfois elle accepte d’avoir menti ou avoir fait un faux concept, ou avoir les EN, etc. C’est une erreur que de le prendre pour de la lucidité, ce n’est peut-être qu’une tentative de retenir ton amitié et l’AP, de changer de sujet et tout oublier, après quoi, bien sûr, de continuer à agir comme avant.

    *) la solution: si la personne a atteint la lucidité, elle est suivie par un comportement conforme, vérifie si c’est le cas:

    a) elle fait des efforts pour changer son comportement conformément à la lucidité et peut parler de ses efforts en détails – ce qu’elle a fait, réussi ou échoué, ses découvertes, observations, questions, etc. S’il n’y a pas de détails, il n’y avait pas d’efforts, ni le désir de sauvegarder la lucidité, ce n’était pas la lucidité, mais un pas stratégique,

    b) corrige ses autres points de vue qui sont en contradiction avec cette lucidité,

    c) n’est pas agacée lorsque tu soulèves le problème de nouveau,

    d) initie elle-même les conversations à ce sujet, afin de renforcer la lucidité, etc.

    13) Parfois un accord n’est qu’un pas stratégique, pour montrer l’ouverture d’esprit, soulager une forte opposition, remplacer le rôle d’un prof, qui n’a pas réussi, par celui d’un ami, en espérant que cela marchera pour faire réussir la pression sur toi.

    *) la solution: la même qu’au point 12

     

    Certaines réactions typiques des gens et les explications les plus répandues:

    1) «Je ne sais pas, je n’y ai pas pensé» – signifie dans la plupart des cas «je ne veux pas y penser», ou j’en ai une opinion que je voudrais garder pour moi». La vérification est suivante: propose d’y penser et observe la réaction.

    2) A la question «qu’est-ce que tu penses d’une telle comportement de certaines personnes» suit la réponse: «chacun a le droit de vivre comme il l’entend …», «je le prend normalement», «ce n’est pas mes affaires», «je prend les gens comme ils sont» – veut dire le plus souvent «je ne les aime pas», «je les hais». La vérification: dis que toi-même ou une personne proche de lui se comporte ainsi et observe la réaction.

    3) «Les mots ne peuvent pas l’exprimer», «on ne peut pas toujours classer les sentiments», «on peut tout simplement prendre tout comme il est», «on peut rester en harmonie avec la monde», «si l’on commence à tout ranger, on perd l’intégralité» = >> «je ne veux pas surveiller mes perceptions», «je veux avoir les EN, être stupide», «tu me gonfles avec tes questions, ça ne m’intéresse pas».

     

    L’examen de soi-même et les efforts de distinguer (ses propres) perceptions facilitent énormément la mise en évidence des rajouts et permettent de faire des justes suppositions.

     

    Le processus de la création des rajouts, l’expérience de la délivrance, la construction des suppositions justifiées et le développement de la conscience distinctive illuminée et beaucoup d’autres choses sont très efficaces à accomplir au début de la connaissance avec une nouvelle personne. Afin de renforcer les savoir faire et de prévenir le désir mécanique de «faire des rajouts et oublier», il faudrait formuler quelques étapes typiques de la connaissance successive. Il est souhaitable d’obtenir l’aide d’un autre pratiquant, qui surveillera ton comportement, faire l’analyse de ta correspondance, tes comptes rendus et les conclusions – de l’extérieur les rajouts et suppressions sont 10 fois plus discernables que par la personne prise dans le processus.

    Je voudrais donner un exemple des étapes: faire connaissance par Internet.

    Au fur et à mesure que tu crées un nouveau «portrait» de l’interlocuteur compare-le au précédent. Lors du processus de la création du portrait explique, si possible, chaque supposition qui le concerne.

    Fais une liste de paramètres et de manifestations d’avance, selon laquelle tu évalueras chaque personne (selon l’échelle de 1 à 10).

    *) Mets une annonce sur un site de rencontre. Le maximum de réponses des hommes suit une annonce de recherches d’un partenaire sexuel. Dis que les réponses sans photos ne seront pas comptées. En recevant beaucoup de réponses sélectionne celles avec lesquelles tu travailleras – de préférence, celles qui t’ont le plus intéressées. Ecris-leur des messages encourageants pour obtenir encore plus de réponses. Demande de t’envoyer des photos où l’on voit bien les corps et les visages.

    *) Lis attentivement les 2-3 premières lignes des messages. Décris en détails les portrait de leurs auteurs tels que tu les as imaginés.

    *) Lis tous leurs messages jusqu’au bout. Fais de nouveau portraits.

    *) Sélectionne la photo la plus petite et floue, fais un nouveau portrait. Ensuite, la même chose avec une photo avec un corps, une photo avec un visage en gros plan.

    *) Compose un message au texte sexuel et obtiens la réponse, lis-la et fais un nouveau portrait. Ecris un message au contenu intellectuel flou. Lis la réponse pour faire un nouveau portrait. Fais-lui une lettre exprimant les EN fortes. Après la réponse, fais un nouveau portrait. Et ainsi de suite. Selon l’envie et la possibilité continue la correspondance en proposant un nouvel appât. Afin de maintenir l’intérêt de l’interlocuteur envoie- lui des photos demi érotiques (les tiennes ou pas, selon l’envie), fais lui comprendre que tu souhaites le rencontrer le plus vite possible, et qu’il faut juste choisir le moment.

    *) Contacte-le par téléphone et mène une conversation au sujets importants et actuels: les fantasmes sexuels, l’expérience, l’homosexualité, la violence, les proches, la jalousie et la trahison, la travail, les centres d’intérêts. Fais un nouveau portrait après chaque conversation.

    *) Rencontre-le sur le territoire neutre, parle-lui, balade, regarde-le.

    *) Fais l’amour avec lui.

    *) Dis-lui que tu as un nouveau partenaire (mari, les enfants, les parents, le travail t’empêchent, etc. de te le voir), observe son comportement lors de l’abandon des relations.

    *) Compare tous les portraits. Fais une analyse, les conclusions, note les découvertes.

    C’est un schéma d’orientation, et dans une situation réelle tu mettras les accents toi-même en élargissant ou interrompant le processus à n’importe quelle étape.

    Une personne ordinaire ne vit que quelques histoires pareilles de toute sa vie, sans examiner les choses, bien sûr, ni les analyser, ni faire des conclusions, c.-à-d. sans tirer de l’expérience. Et toi, tu peux obtenir une expérience de la lucidité concernant les gens beaucoup plus importante en un mois, ce que la plupart des gens obtiennent toute leur vie.

     

    06-01-12) «La trajectoire de développement» est un ensemble figé des étapes successives de développement.

    (Je voudrais rappeler (voir le chapitre»la liste des termes») que»le développement» est un ensemble de changements qui résultent en une augmentation du spectre ou de l’intensité des qualités des PI. «Un changement» est une création d’une nouvelle habitude suite à des efforts appliqués. «Un effort» est un désir joyeux concentré et intense. «Le résultat» est une manifestation des perceptions souhaitées suite à l’application des efforts ciblés à atteindre ces perceptions.»Un désir joyeux» est un désir qui résonne avec l’anticipation et d’autres PI).

    En gros, la trajectoire de développement a l’aspect suivant:

    1) À la première étape je fais des efforts dans tous les sens – en faisant des pratiques différentes que suggère mon désir joyeux. Je nommerai cette étape «la pression frontale». L’intensité des désirs joyeux varie de 1 à 6, la stabilité des DJ est minime ou moyenne.

    2) A un moment donné, suite à la pression frontale croissante, il survient «une éruption de sincérité» – un vif éclat de la lucidité quant au fait que l’on était insincère tout ce temps là par rapports à un domaine de la vie, qu’on supprimait un mécontentement grandissime, auquel on était tellement habitué qu’on ne voulait pas le voir (une dominante mécontente).

    3) L’éruption de sincérité est suivie par «un cyclone» qui met en évidence et élimine cette insincérité.

     

    (Je rappelle ce que c’est «un cyclone»: c’est un désir joyeux:

    *) à l’intensité plus que 5-6, allant jusqu’au 10;

    *)extrêmement résistant par rapports aux influences des autres perceptions, à la durabilité très grande, même comparés aux autres DJ;

    *)accompagnés non seulement par les PI, l’anticipation allant jusqu’au 10, mais aussi (au moins de temps en temps) par «les sensations physiques»,par exemple, «la sortie de la volonté», la fermeté, la plaisir, etc.

    *)résonant fort avec «une ardente aspiration»).

     

    Le temps qui passe à partir du début de la pression frontale jusqu’au moment de l’éruption de la sincérité (tp),

    a) est inversement proportionnel au carré du «coefficient du dragon» («le coefficient du dragon» – «Od» – est l’intensité et la fréquence de la manifestation de la persévérance (dans la mise en évidence et l’élimination des EN et l’apparition des PI), la détermination (dans l’élimination impeccable des mécontentements, l’apparition des PI), la sincérité, l’anticipation.

    b) est inversement proportionnel au «coefficient des PI» – «Oo» – (l’intensité et la fréquence des manifestations d’autres PI, des désirs joyeux, des efforts de la distinction, etc.)

    c) est directement proportionnel au carré du «coefficient de l’agression» – «Na» (l’intensité et la fréquence des manifestations des EN agressives).

    d) est directement proportionnel au «coefficient des mécontentements» – «Nn» (l’intensité et la fréquence de manifestation de toutes les autres EN, du FN, des désirs mécaniques, de l’inertie de stupidité, etc.)

     

    tp = (Na² ^ Nn) / ( Od² ^ Oo)

     

    4) Le cyclone provoque une augmentation brusque du volume des efforts de la distinction des perceptions, le renforcement de l’élimination impeccable des mécontentements, («la pratique du compactage»). Le cyclone produit des rafales particulières et bien ciblées des désirs joyeux.

     

    5) La pratique du compactage suscite «une cascade de découvertes» ou «une éruption»:

    a) de lucidités qui se succèdent,

    b) des nouvelles et des anciennes qualités de PI se manifestent intensément, leur durabilité augmente,

    c) «la position du dragon» se stabilise en entier,

    d) des désirs joyeux puissants et stables s’accroissent,

    e) le désir joyeux d’étudier les ouvrages consacrés à la Pratique devient distinct, notamment de lire le livre, les articles. La précision et la brièveté du récit (qu’on appelait auparavant «le manque de vigueur») commencent à résonner vivement avec la joie et la détermination,

    f) le désir joyeux de faire les pratiques formelles et d’étudier les découvertes augmente,

    g) ainsi que le désir joyeux de fixer les résultats, de créer les descriptions et les stratégies,

    h) ainsi que le désir joyeux de continuer à faire des efforts de la distinction des perceptions.

     

    «L’étape des réactions jointes» est la première et la plus active étape de la cascade de découvertes. «Les réactions jointes» sont un phénomène qui déclenche l’apparition presque immédiate de la lucidité et la délivrance partielle (parfois assez importante) des mécontentements, produite sans efforts lors d’une concentration sur un sujet donné. Parmi les découvertes on distingue a) «les petites découvertes», b) les grandes découvertes». Le caractéristique principal de grandes découvertes est les éclats de PI extatiques.

    «L’étape de cueillette des fruits» est la deuxième étape de la cascade de découvertes. Est caractérisée par le désir joyeux à l’intensité 5-10 d’étudier les découvertes par les sensations répétitives de la lucidité obtenue et d’autres PI suivi par la fixation des résultats.

     

    6) Suite aux actions des mécanismes que j’appelle «quatre gardiens» une régression a lieu. Les plus proches sont les PI qui apparaissent aux PI extatiques, les plus importants sont la durée et la profondeur des premières cinq étapes et la plus minime est la régression. En tenant compte du fait que la sixième étape ne manquera pas de survenir, un pratiquant peut faire la pratique «du recul doux», au moment où il voit que malgré ses efforts cette étape se produit, cette pratique permet de rendre la régression moins durable et moins puissante.

    A partir d’un certain moment la régression ne suscite plus de mécontentements, mais se présente comme un recul vers «la pratique douce», à savoir:

    a) le FI continuel se manifeste, de l’intensité faible ou moyenne,

    b) les PI sont presque permanentes, de l’intensité faible ou moyenne dans la plupart des cas,

    c) l’effort de la distinction des perceptions est presque permanent également,

    d) aussi bien que le souvenir des PI,

    e) le chasseur des EN est infaillible au cas où elles surgissent,

    f) pas de découvertes importantes,

    g) la compréhension sélective et conciliante des situations (plus le souvenir des situations dans le passé) a lieu afin de faire les découvertes quant à son comportement dans ces situations,

    h) les pratiques formelles sont épisodiques,

    i) la lucidité quant au fait que «la pratique douce» peut entraîner une vraie régression à n’importe quel moment est maintenue, à condition qu’on se complaise dans le contentement et cède à l’habitude d’avoir des régressions,

    f) l’attention aux désirs joyeux et les efforts nouveaux est maintenue au même niveau.

     

    La lucidité concernant la trajectoire de développement, le désir de l’examiner, l’expérience de la distinction, de l’observation et d’étude de ses étapes – tout ça entraîne l’apparition d’»une pulsion», ce qui est un désir joyeux d’étudier ces étapes, d’y apporter de nouveaux éléments et de changer éventuellement la trajectoire afin de rendre les efforts plus efficaces.

    «Une pulsion croisée»: suite à la lucidité quant à une régression inévitable à la fin du cycle, le désir joyeux d’accomplir de temps en temps la pression frontale à partir déjà de nouvelles positions se produit. Dans ce cas là, la régression est courte et minime.